jeudi 1 août 2013

Fisaco total des libéraux et autres modernists égyptiens

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Un énorme faute morale; commise par de très nombreux laïcs égyptiens
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Mohamed El Baradei, figure d proue des modernistes et des libéraux égyptiens, est actuellement l'objet d'attaques virulentes, émanant de tous les médias égyptiens, inféodés aux militaires putschistes égyptiens.

De fait, après s'être servi de lui et de sa stature incontestable, les militaires et les anciens compagnons du président Moubarak, véritables promoteurs dans l'ombre, de ce coup d'état, estiment aujourd'hui, qu' El Baradéi et tous ceux, qui, laïcs, modernistes, francs maçons, qui ont soutenu le coup de force du général Al Sissi, n'ont plus de rôle à jouer, dans les plans des putschistes.

El Baradéi, naif comme pas possible, avait cru plus qu'il ne faut, que les militaires égyptiens, allaient, une fois leur putsch réussi, passer la main à leurs "amis" civils, qui ont tout fait pour convaincre la jeunesse égyptienne, à investir massivement, la désormais célèbre Place Tahrir, pour exiger le départ du président Morsi, élu au suffrage universel.

A l'initiative des anciens proches de Moubarak, qui font, sur le plan sécuritaire et politique, un retour très en force, la vague d'arrestations et de dénigrement qui touche ceux qui ont appuyé, voire appelé les militaires à prendre le pouvoir, se renforce aujourd'hui. 

Ce qui est reproché à El Baradéi et à ses amis libéraux pro occidentaux, réside dans le fait que certains de ces "modernistes", sont restés fidèles à la première révolution des jeunes, du Printemps arabe de la place Tahrir, révolution initiée le 25 janvier 2011 et ayant conduit, au départ du clan Moubarak.

Les fascistes Moubarakistes, restés à l'affut du moindre faux pas - les islamistes en ont commis plus qu'il n'en fallait -, savaient que les leaders du courant "libéral - moderniste" égyptien, se sont très largement coupés des réalités quotidiennes du peuple égyptien, laissant aux Frères musulmans, de grands espaces à occuper sur le terrain des revendications sociales.

Cette distance avec les réalités des couches populaires a conduit ces libéraux - modernistes, incapables de réussir par les voies des urnes, à se jeter corps et âme, dans les bras des militaires, convaincus qu'ils étaient, que seule une alliance avec les plus ultras au sein de l'armée égyptienne, est à même de leur permettre, d'accéder au pouvoir.

Ce faisant, ils ont, non seulement commis une erreur d'appréciation, de nature stratégique et politique, en concluant cette alliance contre nature, mais commis une faute grave, en jetant aux orties, les principes élémentaires de l'idéologie libérale - démocrate, qui, qui tout indiquant le chemin des casernes aux militaires, réserve la politique aux seules forces civiles, élues démocratiquement par le peuple souverain.

Ce fiasco politique, stratégique, philosophique et moral risque, à n'en pas douter, de coûter à ces leaders libéraux, leur place sur l'échiquier politique.

Et à terme, leur propre liberté d'action et de mouvement. Voire leur liberté tout court.

                

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Il s'appelle Noureddine Modiane et...