samedi 31 août 2013

Le non respect des droits de l'homme au Maroc, talon d'Achille de l'état chérifien

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Le Maroc casse son image sur la question du respect des droits de l'homme
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Le parlement européen s'apprête à aborder des discussions euro-marocaines au sujet des questions halieutiques. 

Et des voix, très nombreuses au sein de ce parlement, s'élèvent pour lier ce débat à celui du non respect des droits de l'homme au Sahara.

Il va de soit que le Polisario et ses protecteurs algériens jubilent et appuient cette orientation.

Nous l'avons dit et répété à maintes reprises: L'image que le Maroc tente de donner de ses réalisations dans le domaine des droits de l'homme, patine et risque de trébucher, si de vrais changements dans le domaine des pratiques dans ce domaine, ne viennent pas corroborer les dires des officiels marocains.

A répétition, des parlementaires se font tanner le cuir, aux portes de l'institution au sein de laquelle ils siègent. A chaque fois, une commission d'enquête est promise, mais rien ne se passe et les "incidents" sont classés à la amrocaine: c'est à dire à la verticale.

Des jeunes diplômés chômeurs se font tabasser et pour certains d'entre eux, estropier, devant l'institution parlementaire lors de manifestations réclamant un emploi et rien ne se passe pour pointer les graves atteintes aux droits des manifestants à défiler pour réclamer du travail et une vie digne et décente.

Le roi Mohammed VI gracie un pédophile espagnol et provoque ainsi l'indignation de citoyens marocains qui descendent dans les rues pour manifester leur désapprobation du geste royal et voilà que les CIME (Forces auxiliaires) et autres catégories des forces de l'ordre, qui pratiquent du rentre dedans pour casser les manifestants, dont des femmes et enfants.

Le ministre de l'intérieur et le premier ministre marocain, pourtant politiquement responsables du maintien de l'ordre, sont d'abord aux abonnés absents et lorsqu'ils se manifestent enfin, c'est pour dire qu'ils....ne savent pas qui a donné l'ordre de tabasser des centaines de manifestants pacifiques.

Le ministre de l'intérieur revient pour dire par la suite, qu'il a ordonné.....l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités des policiers et de leurs chefs. 

Eludant, lui, sa propre responsabilité politique.

Il va devoir s'expliquer devant les tribunaux pour sa responsabilité personnelle et politique dans ce dossier, puisqu'un collectif de personnalités et d'associations de défense des droits de l'homme, vient de le citer à comparaitre devant un tribunal de la capitale marocaine.

Ce ne sont que quelques situations parmi des dizaines d'autres qui marquent le quotidien désastreux du non respect des droits de l'homme au Maroc.

Et toujours, l'on se trouve devant le silence assourdissant des responsables du très officiel Conseil des droits de l'homme au Maroc, que sont Driss El Yazami, président de ce conseil et Mohammed Sebbar, secrétaire général de ce même conseil et ex animateur du Forum Justice et Vérité.

Relevons au passage, que Driss El Yazami est "toujours" président d'un CCME ( Conseil des Marocains à l'étranger ), plus que jamais fantomatique et depuis très longtemps gelé (Pas El YAZAMI mais le conseil).

Un conseil qui "emploie" des dizaines de fonctionnaires et autres employés qui se tournent actuellement les pouces.

En matière de promotion des droits de l'homme, l'image que l'état marocain continue de véhiculer à l'étranger est celle de la très ancienne Instance Equité et réconciliation, qui date de l'ère de feu le Roi Hassan II.

Or, depuis cette expérience, certes positive et d'avant garde en matière de dialogue relatif aux blessures du passé et des atteintes graves aux droits de l'homme durant les années de plomb, l'on assiste à une lente mais irrémédiable régression de ces droits, au plus beau pays du monde.

Au delà de ces questions, force est de constater que les grands chantiers des réformes promises depuis l'avènement du nouveau règne, stagnent ou sont tout simplement relégués aux oubliettes de l'histoire.

Parmi ces chantiers, le sempiternel dossier de la réforme de la justice qui, de gouvernement en gouvernement, connait de subits réveil avant de retourner s'assoupir dans les bras de Morphée pour s'endormir du sommeil d'Ahl Al Kahf ( ceux de la Caverne). 


"18. Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. Et Nous les tournons sur le côté droit et sur le côté gauche, tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu leur aurais tourné le dos en fuyant; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux".

"19. Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit: «Combien de temps avez-vous demeuré là?» Ils dirent: «Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour». D’autres dirent: «Votre Seigneur sait mieux combien [de temps] vous y avez demeuré. Envoyez donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact; et qu’il ne donne l’éveil à personne sur vous"...
(Sourate Ahl Al Kahf)

On peut également évoquer le chantier de la "lutte contre la corruption". 

Cette pratique quasi institutionnalisée aujourd'hui, gangrène tous les étages de l'état marocain et place le Maroc en queue du peloton des états dont la volonté d'éradiquer le phénomène, est régulièrement annoncée.

Quant au chantier de la décentralisation qui, existant sans exister", ressemble au monstre de Loch Ness, il connait le même sort que ceux cités plus haut.

Un signal négatif vient d'être donné à ce sujet par le souverain marocain:

Omar Azziman, le père du dossier "Décentralisation" qui a, durant des années, dirigé une commission ad hoc et présenté les conclusions et autres recommandations, ayant servi entre autres à l'inscription, d'importants articles au sein de l'actuelle constitution du royaume, Omar Azziman vient d'être viré de son poste de conseiller du roi dans les matières juridiques.

Son déplacement vers un organe s'occupant d'affaires financières et économiques est d'autant plus étonnant que l'ancien grade des sceaux du roi Hassan II, n'a jamais occupé une fonction dans ce domaine.

En évoquant la question de la décentralisation, il faut savoir que c'est bien sur ce point que le Maroc joue sa crédibilité dans l'affaire du Sahara, puisque l'état marocain a proposé aux dirigeants du Polisario, un plan d'Autonomie interne, sous souveraineté marocaine; un plan que les "stratèges" marocains ont toujours présenté comme faisant partie de ce vaste chantier de décentralisation du pays.

Tabassez, tabassez....il restera toujours des Européens pour vous mettre au pilori

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