mardi 24 septembre 2013

Immigrés dans leur tête



LE GHETTO EST DANS LEUR TETE

A ce jour et malgré leur naissance en Belgique, quasi tous les cadres de seconde et de troisième génération de l'immigration marocaine, pensent et agissent en tant qu'émargeant à la communauté d'origine de leurs parents ou grands parents.

Qu'ils soient politiques ou agissant en milieu social, religieux, ou culturel et même économique, la plupart de ces  intervenants consacrent l'essentiel de leurs actions et s'activent quasi exclusivement, en faveur de leur communauté d'origine.

S'agissant du secteur politique: Si l'on excepte les élus  arabo-musulmans, détenant un mandat d'échevin au sein de certaines majorités communales, mandataires qui, par la nature même des compétences qui leur sont dévolues, se doivent de s'occuper de l'ensemble de la population de leur municipalité, tous les autres élus, siégeant au sein des institutions législatives de notre pays, (du conseil communal au parlement fédéral, en passant par les conseils régionaux et communautaires), investissent leur énergie et leur temps à s'adresser à la communauté dont ils sont originaires.

En cela compris les adjoints aux maires (échevins), l'ensemble des élus, émargeant au ghetto ethnico-communautaire dont ils sont issus, passent le plus clair de leur temps à rendre visite au public qu'ils estiment le seul à leur accorder ses suffrages, lors des divers scrutins politiques.

Le lieu le plus visité - souvent de manière discrète ou semi clandestine - se trouve être la ou les mosquées de la commune où résident ces mandataires.

De fait, si certains élus arabo-musulmans y vont franco et sans ressentir le besoin de se "déguiser" ou de se glisser dans la masse des fidèles de la prière du vendredi, d'autres prennent d'infimes précautions pour se faufiler incognito parmi les prieurs, pour ne pas être remarqués par les médias ou par leurs collègues laïques du parti.

Qu'ils se proclament du "socialisme" (PS), du Néo libéralisme (MR), de l'écologie (Ecolo) ou de l'humanisme (Cdh), l'écrasante majorité de ces élus entretiennent des rapports très suivis avec les directions et les comités de gestion des lieux de culte islamique et promettent monts et merveilles aux dirigeants des mosquées, pour ce qui concerne l'apport et l'aide attendus. 

Et ce n'est pas Rachid Madrane qui me démentira, lui qui, lorsqu'ils s'adresse à ses amis laïques, au comptoir de chez Gaston, n'hésite pas à présenter l'islam comme une religion fermée au progrès et au changement, mais qui, lorsqu'il part à la recherche des voix et des suffrages, auprès des fidèles de la mosquée ixelloise de la rue Malibran ou anderlechtoise de la rue d'Aumale, se sent dans l'obligation de prendre un café noir corsé.

De nombreux mandataires prétendument laïques, se sont sentis le besoin de faire partie des groupes de pèlerins musulmans de Belgique-  ralliant les lieux saints de l'islam. 

En prenant bien soin de le faire savoir auprès des mosquées qu'ils visitent (dans le cadre de l'exercice de leur mandat, bien évidemment - Ben voyons)

Il en va de même des acteurs associatifs. 

En réalité, la plupart des élus arabo-musulmans, ont convergé opportunément et vénalement vers la pratique de la politique, après avoir, dans un premier temps, "agi" au sein de structures associatives, socio - culturelles, dont l'assistanat, le misérabilisme et l'immigrationnisme constituent l'idéologie de base.

Aussi bien Boucetta, Fassi Fihri, Medhoune que Fatiha Saidi, sans oublier Ahmed Mouhssine ou Azzouzi - et la liste est loin être exhaustive- n'ont jamais pratiqué d'autres discours à l'égard de "leur" public arabo musulman, que celui tendant à confiner les Marocains de Belgique dans une posture d'éternels assistés, se contentant de tendre la main, de revendiquer, et de se plaindre des injustices qui leur sont faites.

Ces pseudos cadres, arrivés en politique, pour emprunter l'ascenseur de la "pseudo réussite" sociale, ont tous commencé leur carrière au sein d'associations et des mosquées où le discours misérabiliste, victimaire, isolationniste et plaintif constituait la norme.  

Des associations communautaristes fermées à tout rapport avec la société belge et européenne. Au sein desquelles les seules activités promues ne concernent que la pratique du Tae Kwando, du Mini foot et de l'apprentissage du Coran, des Anachide ou de l'arabe.

La majeure partie des actions menées par ces associations ont toujours concerné le soutien et l'aide à apporter aux sinistrés, aux démunis et aux pauvres du Maroc. 

A croire que l'exclusion et la misère sont des réalités qui ne touchent pas de larges franges de la société belge.

Sur le plan culturel, ces associations et leurs "dirigeants" passés en politique, ne savent commémorer et fêter que des événements historiques impliquant le Maroc et les Marocains. 

S'il est exclu de voir Fadila Laanan, Jamal Ikazbane et les autres élus arabo-musulmans, défiler aux cotés des anciens combattants de la première et la seconde guerre mondiale lors des commémorations patriotiques belges, leur présence, la larme à l'oeil, est requise et obligatoire à Gembloux, à Chastre et à toutes les célébrations qui concernent le Maroc et les Marocains de Belgique.

Ce qui représente un vrai drame réside dans le fait que les mandataires et autres associatifs de la troisième génération des arabo-musulmans empruntent la même voie communautariste, excluant tout investissement dirigé vers la promotion de la culture belgo belge.

Philippe Moureaux en tête, les patrons des partis démocratiques qui nous ont imposé des Cahhid, Ikazbane et autres Özkara, se sont toujours contentés d'entériner ces situations sans initier de réels débats au sujet de ces questions.

Pour ces dirigeants seuls comptent "la paix sociale" dans les quartiers difficiles et l'apport des voix des électeurs arabo musulmans.

Sans l'impact du vote arabo musulman, le PS bruxellois serait bien loin de sa puissance actuelle.

      
      

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