mercredi 18 septembre 2013

Arrêt sur image: les jeunes cadres issus de l'immigration marocaine ont déçu

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Aujourd'hui:  Chichah Souhail
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Comme Bouhlal Radouane et Medhoune Ahmed, Souhail Chichah possède un indéniable charisme.  

Comme eux, il était issu du milieu populaire et d'une famille immigrée classique.

Mais à la différence de Medhoune et de Bouhlal, Chichah fut élevé dans une ambiance familiale marquée par la révolte contre le système capitaliste. 

Le papa de Souhail était délégué syndical aux Forges de Clabecq et à ce titre, il a participé à toute la vie revendicative et oppositionnelle de la FGTB des Forges, au pouvoir des patrons de cette entreprise.

Souhail a été baigné dans cette ambiance auprès de son père.

 Surtout depuis que les Forges sont entrées dans une phase de déclin et que les travailleurs, entourant Roberto d'Orazio, leader incontesté des Forges, décidèrent d'affronter leur destin pour sauver leur outil de travail.

Souhail est alors étudiant à l'ULB. 

Le combat des travailleurs des Forges et celui de son père l'inspire et le pousse tout naturellement à se sentir concerné par ces luttes.

Son camp est alors choisi: celui de ceux qui luttent contre l'oppression et les injustices. 

Ces lectures et son centre d'intérêt ont trait à cette opposition entre ceux qui oppriment et ceux, la grande masse, qui souffrent de cette oppression.

Il est alors "Palestinien", jeune banlieusard..et tiers mondiste"... 

Son séjour en Palestine, sous la bannière d'une ONG belge, qui lui donne l'opportunité de rencontrer la misère du peuple de Gaza et par la même occasion, des dirigeants du Hamas, lui permet d'affirmer son anti sionisme.

Il découvre dans la foulée de cette adhésion, les révoltes des jeunes français, issus de l'immigration, qui affrontent dans les banlieues de l'hexagone, la police et l'exclusion.

La structure issue de ces révoltes des jeunes Français, "Les Indigènes de la République" le séduit.

 Et c'est cette expérience qui l'inspirera pour lancer en  Belgique, les bases d'une structure, semblable à celle des indigènes français. 

Alors il invente l'appellation " Indigènes du royaume" 

Souhail aurait pu incorporer sous cette bannière, nombre de jeunes issus de l'immigration, se sentant, à tort ou à raison, marginalisés par le "système".

Voulant donner à son option hostile au système politique, un contenu théorique et idéologique, Souhail Chichah décide de créer, arbitrairement, une discipline, jusque là inconnue à l'ULB: celle de l'Economie de la discrimination ".   

Mais comme beaucoup de jeunes cadres, issus de l'immigration, Chichah s'est toujours sentie en quête effrénée d'une reconnaissance. 

Pour lui, il ne fait aucun doute qu'il ne peut être que le grand meneur des révoltes de cette jeunesse indigène.

Narcissique comme Radouane Bouhlal, Chichah se comporte comme la jeune fille qui sait qu'elle est belle.

Il n'aime pas la contradiction et est convaincu de son destin de leader des troupes indigènes. 

En 2007, Souahil décide alors de quitter son statut petit bourgeois de chercheur et descend dans les quartiers populaires bruxellois.

Je le rencontre un jour, dans un café où l'on sert de la Baissara (plat des pauvres), près de la porte de Hal. 

Il m'informe que dans la perspective des élections régionales de 2009 il a décidé de lancer les fonts baptismaux de "son" mouvement des "laissés" pour comptes.

Sauf que Chichah ne connaissait quasi personne dans les quartiers "difficiles" de Bruxelles. 

Quelques semaines plus tard, il m'apprit qu'il est entré en contact avec un groupe de jeunes "révoltés" résidant dans ces quartiers et qu'il pense avoir opéré une percée significative dans ces zones.

Il m'apprit que nombre de ces jeunes ne disposaient que de peu de repères idéologique et manquent de maitrise sur le plan de la stratégie politique, mais qu'ils se sentaient prêts à s'engager sous sa houlette, dans l'expérience électorale de 2009.

Faisaient partie de ce groupe, réuni par Chichah, beaucoup de jeunes, qui curieusement, s'étaient engagés dans la défense de Radouane Bouhlal, alors en totale rupture avec les laïques du MRAX.

Nordin Saidi, Nadia Boumezougue et d'autres, que l'on retrouvera plus tard, "dénonçant" Caroline Fourest à l'ULB, ou encensant Dieudonné, forment avec Chicha, le groupe de base qui va présenter lors des élections de 2009, la  Liste Egalité.

J'appris par la bande, que Chichah, se positionne en toute logique, comme la tête de liste d'Egalité, à cette échéance électorale.

Cela foirera quelques mois plus tard, lorsque Nordin Saidi obtient l'"investiture" du groupe pour mener cette liste.

Se sentant désavoué et trahi, le leader "naturel" Chichah se replie sur l'ULB 

Ne tolérant pas de jouer les seconds rôles et de quitter le devant de la scène médiatique,  Souhail Chichah, qui fut entre autres, attaché parlementaire du sénateur José Dubié, ami de Nadia Geerts et de Caroline Fourest et administrateur à la Loterie nationale, symbole du système qu'il dit combattre,  renoue avec son agitationnisme et son ultra activisme.

Il sombrera dans une logique maladivement victimaire et s'engagera dans une fuite en avant effrénée. Pour une évaluation critique de son expérience, on attendra des jours meilleurs.

On aurait espéré que Chicha prenne sur lui d'encadrer des groupes de jeunes issus de l'immigration, vivant le décrochage scolaire, pour les aider à renouer avec la réussite sociale ou culturelle.

On attendra   

2 commentaires:

  1. C'est pas en 2006 qu'égalité a été créée mais en 2008 pour les élections de 2009.Nathalie.

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  2. egalite a ete cree en 2009 avant lew electios de 2009

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