mardi 4 mars 2014

Pourquoi devons nous encore voter?

.
.
La particratie nous a volé nos droits démocratiques

Il y a deux mois, lors des discussions autour des transferts des compétences de l'Etat fédéral vers les Régions, ce sont les présidents des partis qui ont dû se réunir entre eux pour décider de l'affectation des moyens transférés.

Arrêtons nous un peu  et réfléchissons à la place qu'occupent ces présidents de partis dans le dispositif institutionnel de notre Etat. 

Aucune, ce sont des présidents d'entités (partis) privées, élus dans un cadre privé par les membres ou les notables de ces formations.

Ces partis sont des associations de fait, voire pour certains d'entre eux, des ASBL.

Comment est il concevable que, dans un Etat démocratique, constitué de parlements élus par les citoyens au suffrage universel, nous pouvons tolérer que des présidents d'associations privées, puissent mettre au rancart les hommes et les femmes que nous avons élus, pour prendre à leur place, des décisions cruciales et vitales pour l'avenir de notre pays et de ses habitants ?

Comment après avoir décidé en totale violation des règles de notre démocratie, ces présidents d'associations privées, ont le culot d'appeler, comme des petits soldats, " leurs" parlementaires, pour leur indiquer dans quel sens voter et sur quel bouton pousser?

Et comment ces hommes et ces femmes que nous avons choisis pour nous représenter, exprimer nos attentes et défendre nos intérêts, en arrivent à abdiquer du pouvoir que le peuple leur  a confié, au profit de ces chefs de clans (de bandes) ?

Récemment, le 23 janvier 2014, un colloque organisé au parlement bruxellois faisait le point sur le rôle des élus. 

Dans l'hémicycle, les députés bruxellois étaient les premiers à pleurer sur leur "malheureux" sort. Pas sur leur sort financier, rassurez vous.

Florilège:

Marc Cools, député libéral : " Les parlements sont un véritable échec, ils ont abdiqué leur rôle pour devenir de simples chambres d'entérinement"

Julie De Groote, élue Cdh : " Etre représentant du peuple aujourd'hui ne signifie plus rien. Tout le monde est sur facebook et twitter"

Alain Maron, (pas si marron que ça) élu Ecolo: " La particratie rigidifie tout. Vu de l'extérieur, cela semble complètement bloqué. Vécu de l'intérieur, cela semble effectivement un peu bloqué. Etre parlementaire, c'est extrêmement  frustrant. On manque de liberté. Je suis pour qu'on ouvre les fenêtres"

Ces mêmes députés sortants et des centaines d'autres candidats savent que cela ne sert à rien de siéger, parce que ce sont les chefs des partis et les ministres importants qui indiquent la voie à suivre. 

Mais ils restent et veulent coûte que coûte rempiler. Car comme dit le proverbe arabe :" Un chien ne quitte pas la maison du mariage".  Ce n'est surement pas Farid Kessas qui me démentira.

Et cette maison du mariage passe par un maroquin parlementaire, tellement attrayant qu'il assure, outre un plantureux revenu fixe (6000€/mois), quelques autres rawettes sous forme de mandats auxiliaires (intercommunales, interrégionales, inter, inter et tout le reste)

Je ne sais pas si vous le savez, mais tous les élus (conseillers communaux et parlementaires) disposent d'un libre parcours gratuit pour les transports en commun bruxellois et wallons. 

Des transports qu'ils ne prennent jamais. Cependant, le montant qui se chiffre en millions, est porté au passif de ces sociétés de transport.

En attendant, un chômeur à la recherche d'un emploi qui a tant besoin de disposer d'un abonnement gratuit ou à prix réduit, peut attendre longtemps.

Les parlementaires et les conseillers communaux n'ont rein à dire. S'ils siègent au nom d'un parti de la majorité, la seule chose qui leur est demandée consiste à voter pour les projets émanant du ministre ou de l'échevin de leur formation.

Pour ceux siégeant sur les rangs de l'opposition, ils sont soumis à la dictature de leur chef de groupe, qui seul est habilité à exprimer la position du parti auquel il émarge. 

Cinq ou six années à "glander" sans but et sans rendement.

Vous les verrez prochainement investir rues, places et marchés (voire mosquées), pour vous convaincre de voter pour eux en vous promettant monts et merveilles

Est ce que cela sert encore à quelque chose d'aller voter ? Je vous le demande.    

 .




1 commentaire:

  1. C'est exact, et certains prétendent qu'ils peuvent influencer certaines décisions lors de commissions parlementaires par exemple, je rigole....

    F KESSAS

    RépondreSupprimer

Le Maroc ne fut jamais autant isolé...