mardi 3 mai 2016

Les cadres et intellectuels musulmans d'Occident ont été lâches face aux salafistes ..

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...ils  découvrent aujourd'hui les conséquences de leur lâcheté




En deux, trois ans, en Allemagne, un mouvement sorti d'on ne sait où, arrive à investir le parlement fédéral allemand et à y tenir une place qui n'est pas loin de celle que tiennent les Verts et le SPD

Cette formation populiste et raciste n'a d'autre discours que celui lié à son hostilité à l'islam et aux Musulmans

Elle vient de lancer une grande campagne pour exiger le bannissement de l'islam de la terre allemande, sachant qu'une partie non négligeable de la population de ce pays est sensible à ce discours...

Surtout depuis que PEGIDA, mouvement nazifiant et franchement anti musulman, lui a balisé le terrain par ses manifestations et autres marches contre les comportements de nombre de Musulmans résidant en Allemagne ou de récente arrivée dans ce pays..

L'arrivée massive de réfugiés, majoritairement syriens et donc supposés être musulmans de même que les incidents graves causés par l'attitude machiste de centaines de Marocains et d'Algériens à l'encontre de filles et de femmes allemandes lors des festivités de la fin 2015, ont donné le coup de pouce décisif à ce mouvement xénophobe et islamophobe, lui permettant de faire une entrée fracassante au sein de la plus haute institution politique du pays

En Belgique et en France, les intellectuels musulmans ou de culture musulmane, de même que les cadres politiques allochtones, ont préféré courber le dos et attendre que la tempête passe, à l'issue des graves attentats de Charlie Hebdo, de Paris et de Bruxelles

Et curieusement, ce sont les religieux ou ceux qui d'une manière ou d'une autre, ont par leurs discours, balisé la voie au terrorisme en Europe, qui se sont insérés dans le débat post attentats...pour insinuer que l'islam est étranger à ce qui arrive et que se sont des jeunes guère au fait des enseignements pacifiques de cette religion, qui ont été instrumentalisés pour provoquer ces drames humains inqualifiables par leur horreur.

Aujourd'hui encore et depuis le déclenchement de ces actes barbares, les intellectuels musulmans modernistes et laïcs continuent d'observer un silence plein de gêne...

Laissant aux salafistes et aux frères musulmans le soin d'"expliquer" à l'opinion publique traumatisée, leur lecture de ces événements,  auxquels ils ont contribué...

La majeure partie des cadres et intellectuels laïcs musulmans ou de culture musulmane se terrent aujourd'hui, impuissants à produire des actes et des paroles salutaires et rassurants, tant en direction de la population non musulmane que vers les musulmans de nos pays....

Où sont ces femmes et hommes politiques, élus et mandataires publics, qui se targuent à chaque campagne électorale, auprès de leurs ouailles musulmanes, de leur spécificité et de leur prétendue "aptitude naturelle" à comprendre leurs électeurs des quartiers et zones à forte concentration islamique?

La plupart des cadres associatifs issus du Maroc, quant à eux,  ont depuis longtemps préféré agir en direction de leur pays d'origine et tenter de se faire une place au soleil du Makhzen marocain...

Ce faisant, ils ont déserté le terrain européen pour s'investir dans des activités susceptibles de leur permettre un jour, de décrocher une fonction au parlement marocain ou un poste au sein d'un organisme gouvernemental de ce pays...

Leur investissement en faveur des populations dont ils sont issus s'est ainsi trouvé nul et sans effet...

Ce faisant, ils ont laissé le champ libre aux salafistes et autres fréristes, porteurs d'agendas totalement aux antipodes des attentes des populations issues du Maroc...

Ils ont de facto, livré aux islamistes, mieux organisés et davantage structurés, les clés de l'encadrement obscurantiste de la jeunesse de confession musulmane de nos pays

Leur démission et leur désertion des espaces de débats et de l'action citoyenne en Belgique ont favorisé les positionnements des islamistes qui se présentent aujourd'hui comme les seuls interlocuteurs possibles des décideurs politiques et institutionnels de notre pays...

En 2017 en France et en 2018 en Belgique, ces cadres et intellectuels musulmans se réveilleront avec la gueule de bois, face aux succès prévisibles du populisme et de l'islamophobie politique      

       

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