mercredi 10 mars 2021

Archive 2016 - Le PJD et l'état profond marocain....

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...finiront ils par s'affronter dans la violence?


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Acculé  et poussé vers la sortie, le PJD osera t il jouer le tout pour le tout avant le  prochain scrutin


2016


Dans l'un de ses éditoriaux du mois d'août 2016 et bien avant le complot des services l'ayant conduit en prison, le directeur d'Akhbar Al Yawm, Tawfiq Bouachrine, proche de la direction du parti islamiste du premier ministre marocain, avait clairement évoqué un possible, voire probable affrontement entre le Makhzen marocain et le parti islamiste de la Justice et du développement, dont le patron n'était autre qu'Abdelilah Benkirane, l'homme fort de cette formation tentaculaire  


Bouachrine avait dans cet édito, dévoilé une partie de la stratégie de l'état profond marocain, visant à exclure du pouvoir le parti islamiste lors de la législature 2016-2021

L'une des cartes ayant été arrêtées par le Makhzen, selon Bouachrine, n'était autre que la mobilisation prévue par le Palais, des autres partis composant le paysage politique marocain, pour refuser toute alliance avec le PJD, après ce scrutin 

Ajoutant que ces partis, déjà bien remontés contre le PJD, par l'arrogance et le mépris qu'affiche à leur encontre le premier ministre islamiste, ne rechigneraient point à répondre présents à l'appel du Makhzen visant à isoler le PJD et à rendre son accession à la primature, de l'ordre de l'impossible

Le Palais dispose bien entendu d'autres cartes par lesquelles il peut contraindre le PJD à renoncer par lui même à prendre en charge la direction du futur gouvernement

Le roi fera ce lui dicte la constitution et chargera probablement Benkirane, dont le parti arrivera sans doute en tête le 7 octobre 2016, de former le futur exécutif, mais la mobilisation des autres partis pour faire échouer le secrétaire général du PJD dans cette mission, est aussi prévue comme carte, pour obliger Benkirane à passer la main à une autre personnalité politique - pas forcément Pjdiste - pour tenter de former un gouvernement

Mais le PJD a averti à maintes reprises : 

"Si les élections devaient être truquées ou si la volonté du peuple n'est pas respectée, seul le Makhzen portera la responsabilité face à la révolution prévisible du peuple contre Attahakoum" (l'autoritarisme)

En conséquence, le parti islamiste, qui se sent de plus en plus puissant face au Makhzen, n'hésite pas à menacer sans ambages ce dernier d'une "révolte du peuple spolié de ses droits"

De nombreux militants de ce parti, échaudés par l'exemple turc, n'hésitent pas de temps à autre, à menacer de couper têtes et bras de leurs adversaires.....

Face à cette outrecuidance du PJD et à ce que le Makhzen perçoit comme de l'arrogance de la part des islamistes, les agents de l'état profond n'hésitent pas à mobiliser leurs troupes et leurs services pour tenter de saper la crédibilité du PJD

Ainsi, la très étrange affaire des deux muftis Omar Bahammad et Fatima Nejjar, coincés par une légion d'agents de la police judiciaire au moment où ils se contaient fleurette à 7 heurs du matin dans une voiture stationnée près de Bouzniqa, de même que la fameuse manifestation "spontanée" de Casablanca, montée de toutes pièces par les services makhzaniens, et enfin la récente cabale contre un gros dirigeant du PJD Abdellah Bouanou, que les services accusent de forniquer en cachette avec une très jeune parlementaire PJD à l'insu de sa femme, constituent des manoeuvres flagrantes visant à déstabiliser les islamistes en vue de préparer le terrain pour leur éviction du pouvoir après les élections d'octobre 2016

Ceci sans oublier les casseroles de Choubani, député et ex ministre PJD présentement maire de la Région du Tafilalet, casseroles sans arrêt exhibées par les agents du Makhzen..

Nous sommes sans conteste dans une période politique très sensible au Maroc, où le Makhzen, après avoir exploité la popularité des islamistes en 2011 pour passer sans dégâts le cap du printemps arabe, conclut aujourd'hui, que le PJD a joué son rôle de tampon contre la colère populaire et opté pour des mesures sociales très impopulaires...

Et que partant, sa mission est désormais achevée

Sauf que les troupes aguerries de Benkirane ne semblent pas l'entendre de cette oreille et défient l'autorité du Makhzen, allant jusqu'à menacer de passer à l'action violente pour faire triompher l'état du peuple - le leur - sur l'état profond, celui du roi

Le souverain ne s'est pas trompé à ce sujet le 20 août passé lorsqu'il a senti ce danger...


Démonstration de force, à qui de droit "ila man yahoummouhoum Al Amr" en présence de Khalid Mechaal, leader du Hamas


Il n'a pas hésité à dénoncer ceux qui se revendiquent de la thèse des deux états, affirmant qu'il est le roi de tous et que son parti est le Maroc

Si le PJD arrive en tête des prochaines élections, ce qui est plus que prévisible, celui ci n'acceptera d'autre mission que celle consistant à former à ses conditions, le prochain exécutif.....

Chose que le Makhzen refuse d'ores et déjà tout net....

Forts de leur popularité plus que provocante, les islamistes se sentent ils prêts à engager un bras de fer décisif avec la monarchie au lendemain du 7 octobre 2016 ?

Nombreux au sein du PJD appuient cette option, qui, si elle est plébiscitée, serait de nature à conduire à un scénario proche de Rabéa Al Adawiya en Egypte...

le Maroc est assis sur un baril de poudre.....

2021.


Le cap de la législature 2016-2021 est passé dans une sorte de jeu qui s'apparente à celui du chat et de la souris entre le roi et le parti frériste. 

Si le monarque a réussi à évincer de son poste le premier ministre islamiste Abdelilah Benkirane, il n'a en revanche pas trouvé de remplaçant crédible à ce dernier hors de la formation islamiste.

Qu'a fait dès lors Mohammed VI pour amadouer le puissant parti islamiste: octroyer une pension complémentaire mensuelle de 7000 € à Abdelilah Benkirane et appeler à la barre, le très vicieux docteur Saadedine El Othmani.

Ce dirigeant PIJIDISTE avait une revanche à prendre sur Benkirane qui l'avait coiffé sur le poteau en 2011 en lui piquant le leadership du puissant parti islamiste.

La sape patiente de ce parti par le roi alla continuer de plus belle jusqu'à atteindre son point culminant par l'obligation faite au premier ministre frériste de signer en grandes pompes, l'accord de normalisation des relations du royaume avec Israël. 

Avant cela, Mohammed VI avait fait violence au PJD en l'obligeant d'accepter la francisation partielle de l'enseignement au Maroc.

Ces deux couleuvres avalées de force par le premier ministre islamiste allaient être suivies par deux autres poisons que le PJD n'arrive pas à digérer :

Le premier sous forme de drogue dure, fut le passage en force au parlement de la loi sur la légalisation et l'industrialisation du cannabis et le second sous forme d'arsenic, n'est autre que la modification de la loi électorale qui devient ultra proportionnelle et qui du coup va priver les islamistes d'obtenir une majorité confortable à la chambre lors du scrutin de juin ou d'octobre prochains.

Battu de plate couture et assommé par tant de coups tordus qui lui furent assénés par Mohammed VI qui prépare l'arrivée de son poulain (le richissime franc-maçon Aziz Akhennouch) et néanmoins ami intime à la tête du futur exécutif, le PJD avance en rangs dispersés vers un avenir incertain.

Les plus ultras de ses dirigeants appellent au boycott du futur scrutin et à la révolte du peuple contre l'autoritarisme du monarque de droit divin.

Tandis que les réalisto-opportunistes qui ont goûté au lait et au miel des cabinets ministériels temporisent.

Le roi lui, ne lâche et rien et ses redoutables services sécuritaires veillent au grain.

Affaire à suivre donc
  











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