lundi 24 octobre 2016

Partie 5 : Les associations de la première génération marocaine

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Le Regroupent démocratique marocain - RDM (1er chapitre: la fondation )



Khalil Zeguendi, cofondateur en 1975, avec Mohammed el Baroudi et d'autres militants d'extrême gauche marocaine du RDM (Ici à l'ULB, avec Abderrahman Korati, lors de la tenue du Premier Moussem (festival de l'immigration marocaine en Europe)

Suite à la victoire des travailleurs clandestins qui obtirent en mai 1974, leur régularisation, Mohammed El Baroudi, principal artisan de l'émergence du RDM décida de lancer tous azimuts un appel à se fédérer, à tous les militants marocains, actifs dans le tissu associatif 

Cet appel fut entendu par un nombre important d’acteurs marocains, impliqués dans l’action  sociale, culturelle et humanitaire 

Une première réunion aura lieu à Saint Josse, dans un local communal, appelé le Caveau, local qui servait de lieu d’activités aux Jeunes socialistes de cette commune

Dès l’entame des débats relatifs à la concrétisation de cet objectif de rassemblement et la présentation par Mohamed El Baroudi des grandes lignes du projet de la plateforme fédératrice,  les cadres  proches ou liés aux partis traditionnels et réformistes marocains, de même que ceux agissant au sein des structures syndicales, décidèrent se retirer de cette dynamique.

Le leader de la CSC, Noury Lekbir  et ses amis de même qu’Abderrahamane Cherradi de la FGTB, expliqueront plus tard que les dés étaient pipés dès le début des échanges et que cette dynamique en constitution obéissait aux calculs politiques de l’organisation Ilal Amam.

Les militants membres d’autres structures associatifs emboîteront le pas aux syndicalistes de la CSC et de la FGTB en se retirant de ces débats.

En revanche les cadres indépendants, dont Abdelaziz Zouaidi du CNP, Abdellatif El Aachi et quelques autres jeunes acteurs de terrain, demeurèrent au sein de cette concertation, essentiellement animée par les militants d’Ilal Amam.

Au bout de plusieurs semaines de discussions, les participants adoptèrent une plate forme, contenant les principes définissant l’orientation de l’association, ayant vu le jour à l’issue de ces longues concertations. 

Cette association prit pour appellation « Le Regroupement Démocratique Marocain » (RDM)
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Dans sa charte fondatrice, ce regroupement se fixa comme objectif principal, la défense des intérêts matériels, culturels et moraux de la communauté marocaine de Belgique

Sous l’impulsion des militants d’Ilal Amam, très présents et particulièrement actifs à cette étape, la charte adoptée  indiqua, de manière on ne pouvait plus claire, la voie à suivre : radicale.


Principale profession de foi en guise d’introduction: 
Extrait de la


Plateforme du RDM 


« considérant  que les problèmes rencontrés en Belgique par les immigrés marocains,  trouvent  leurs origines dans les situations d’injustice, ayant conduit à l’immigration, toutes les solutions à ces problèmes, doivent obligatoirement passer par l’abolition des injustices, sévissant au pays d’origine ». 

L’allusion était, on ne pouvait plus claire : il s’agissait pour les gauchistes Amamistes, d’œuvrer pour abolir le système monarchique marocain, responsable, selon eux de toutes les misères endurées par le peuple marocain  et de l’exil vers l’Europe de centaines de milliers de citoyens issus du Maroc.

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