lundi 19 janvier 2015

Les Français et par extension les Européens sont les moins habilités à donner des leçons en matière de démocratie et de droits de l'homme


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Laissez aux peuples arabo-musulmans le temps de faire leur "révolution démocratique".

Je livre ci après, un bref passage de ces moments de l'histoire de France, jonchée de cadavres, ces moments où la guillotine et le couperet ont fonctionné à plein régime, aussi bien dans le sens des révolutionnaires que plus tard dans celui des insurgés, avant que ce peuple et ce pays, ne connaisse la stabilité et n'accède aux lumières:


La Terreur en action

"A Paris, la Terreur derrière Robespierre était décrétée, et le calendrier révolutionnaire est adopté. 

Un tribunal révolutionnaire condamna des milliers de suspects.

La guillotine récemment inventée va alors être utilisé en cascade. Fouquier-Tinville qui dirige le tribunal révolutionnaire va fournir les accusés. 

Dès juin 1793, la machine est en marche. 

Avec humilité, Marie-Antoinette ouvre le bal lors de son exécution (15 octobre 1793). Vingt-et-un Girondins seront également condamnés, il en restera que vingt survivants.

 Puis Philippe Égalité, Manon Roland, Bailly, Barnave, Houchard prendront le relais. La crise économique persistante favorisa l'essor des « Enragés », qui préconisaient des mesures plus sévères pour la bourgeoisie. 

Inquiété, la Convention et même la Commune jugèrent leur chef Jacques Roux, qui préférant le suicide mit fin à ce mouvement populaire. 

Les « Hébertistes » qui sous la conduite de Hébert regroupaient une grande partie de la Commune, du club des Cordeliers et des sans-culottes. 

Ils étaient néanmoins plus présents que les Enragés, ils s'attaquèrent à la Convention par le biais du journal d'Hébert (Le père Duchesne). Ils enchaînèrent la déchristianisation du pays, en saccageant les églises et en organisant des mascarades anticléricales dans Paris.

 Hébert qui gagnait de l'influence fut arrêté, jugé puis guillotiné avec ses partisans. 

Enfin, un troisième mouvement connut le couperet de la guillotine : « Les Indulgents », ils rassemblaient des personnalités lassés de la Terreur, qui préféraient la fin des exécutions, sous l'impulsion du journal de Camille Desmoulins (Le vieux cordelier) et de Danton qui lui apportait de plus en plus son soutien. 

Mais jugé pour corruption Fabre d'Églantine annonça l'élimination des dantonistes, et quelques jours plus tard, Danton et Desmoulins étaient sur l'échafaud.


Marie-Antoinette conduite à son exécution le 16 octobre 1793

Avec un grand courage, Marie-Antoinette se soumet à la loi du couperet. La guillotine est un symbole indissociable de la Terreur. 

Quelques temps plus tard, c'est Danton qui monte sur l'échafaud en déclarant au bourreau : « Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine. »


Marie-Antoinette conduite à son exécution le 16 octobre 1793 - par William HAMILTON 1794 (Musée historique de la Révolution française, Vizille)
Marie-Antoinette conduite à son exécution le 16 octobre 1793


Commentaires de Bruxellois surement

L'évolution de l'histoire des peuples n'a jamais été régie par des instruments et des approches à caractère technique ou scientifique, elle obéit à d'autres considérations, dans lesquelles le temps et l'apprentissage patient et assidu des choses, jouent un rôle déterminant

Avant de parvenir à déboucher sur la situation du progrès humain et  la stabilité politique qui règne sur le vieux continent,  les peuples d'Europe ont connu, des siècles durant, les périodes sombres de l'obscurantisme clérical et de la tyrannie des monarchies.  

Obscurantisme et tyrannie marqués par la terrible chasse aux sorcières inquisitoriale, par les bûchers dressés sur les places publiques, par les autodafés, par les guerres religieuses et les croisades, par l'acharnement contre les porteurs du savoir, par les guerres Napoléoniennes et plus tard, par les deux très grands conflits mondiaux.

L'existence même des Etats Unis d'Amérique le doit à la tyrannie moyenâgeuse qui a poussé nombre d'Européens de cette époque, à chercher salut et liberté outre Atlantique.

Cette même Amérique qui fut bâtie dans le sang de ses  de ses peuples indigènes, de "ses" esclaves et de ses pionniers "blancs" lors d'un conflit atroce qui déchira en deux, le continent.

L'évolution des peuples vers le progrès et la liberté ne se réalise  pas à travers des diktats, des injonctions de ceux qui savent et des humiliations de ceux qui "ignorent".

Comme celle d'un enfant, cette évolution vers l'émancipation doit passer par des phases obligatoires, durant lesquelles, les peuples doivent apprendre, à partir de leurs expériences propres, mais également en s'inspirant de l'histoire des autres peuples.

Les élites européennes d'aujourd'hui, semblent avoir oublié l'évolution historique propre de leurs peuples.

Ces élites ont aujourd'hui un devoir à l'égard des communautés venues d'ailleurs: celui de leur tendre la main, de les accompagner, sans paternalisme ni condescendance, sur la voie de l'apprentissage de ce qui a fait de l'Europe, ce qu'elle est devenue aujourd'hui: démocratique et respectueuse des droits de l'homme 

Notre école républicaine, laïque ou neutre ne s'est pas acquittée valablement de cette mission.   

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