.
.
Affaire Ben Barka: perquisitions en juillet et août au siège de la DGSE
PARIS (AP) — Le juge d'instruction en charge du dossier Ben Barka a perquisitionné fin juillet et début août au siège de la Direction générale des services extérieurs (DGSE), les services secrets français, et a saisi plusieurs dossiers relatifs à l'enlèvement de l'opposant marocain en 1965 en plein Paris, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Le magistrat instructeur, Patrick Ramaël, s'est rendu le 29 juillet et le 3 août 2010 aux archives de la DGSE, boulevard Mortier à Paris. Comme le prévoit la loi du 29 janvier 2009 relative aux lieux classés secret-défense, le juge était accompagné du président de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN).
Le magistrat souhaitait faire saisir plusieurs dizaines de dossiers mais n'en a obtenu que 23, a-t-on précisé de mêmes sources. Parmi les documents saisis figurent ceux de Mehdi ben Barka, de l'ancien monarque marocain Hassan II, de diverses personnalités marocaines mais également de responsables ou truands français liés à l'enlèvement de l'opposant marocain.
Les dossier saisis ont ensuite été placés sous scellés par le président de la CCSDN, Jacques Belle. La CCSDN s'est réunie fin septembre et devrait rendre sa décision d'ici la fin de la semaine. Il appartiendra ensuite au ministre de la Défense, Hervé Morin, de suivre ou non l'avis de la Commission.
Le juge Ramaël avait lancé en octobre 2007 quatre mandats à l'encontre du général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, Abdelkader Kadiri, ancien patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l'un des membres présumés du commando marocain qui aurait enlevé Ben Barka, et Abdlekak Achaachi, agent du Cab-1, une des unités des services marocains. Quatre mandats qui n'ont jamais été exécutés par le ministère de la Justice.
Mehdi ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp à Paris. Son corps n'a jamais été retrouvé. Sa disparition a donné lieu à de multiples rebondissements et à la condamnation en 1967 en France de plusieurs Français ainsi que, par contumace, de Marocains. AP
.
Commentaire de "Bruxellois, sûrement"
.
Ce qui est étonnant dans cette affaire réside dans le peu d'empressement qu'ont manifesté les ministres USFP de la Justice ( Bouzoubaa et Radi ) pour contribuer à apporter la clarté voulue autour de l'assassinat de leur camarade Mehdi Ben Barka.
Ils ont même fait obstruction à l'enquête en mettant des obstacles devant les juges français qui souhaitaient interroger les personnalités citées dans l'article et bien d'autres.
Le fait que le groupe d'El Yazghi est à peine toléré au sein de la majorité gouvernementale au Maroc et qu'El Yazghi émarge à un ministère sans portefeuille peut expliquer le profil plus que bas manifesté par les " socialistes Bastella " marocains.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire