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Déjà pendant la lutte de résistance anti coloniale, du peuple marocain, sous la direction du mouvement national, le système féodalo - sultanal, même affaibli par les divisions ethnico tribales, parvenait à demeurer un facteur central dans les accords et les conventions passés entre l'état marocain et les puissances coloniales.
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Bien avant cette époque, marquée par l'engagement nationailste et nonobstant le peu d'emprise qu'exerçait le pouvoir des sultans sur un pays divisé entre Blad El Mekhzen et Blad Siba - cette dernière, échappant à l'autorité du sultan, - le trône alaouite n'a jamais perdu son rôle de négociateur principal des puissancesc coloniales.
Tous les traités et accords, depuis celui d'Algeciras, en passant par la promulgation du statut international de Tanger jusqu' la ratification du traité de l'indépendance, le système féodalo sultanal, a toujours réussi, avec la complicité et l'appui des forces coloniales, à mettre sur la touche, toutes les forces de la résistance nationaliste.
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Ou à les associer, pour la forme, dans la confection de ces accords, pour mieux les contenir et les maintenir dans les strictes limites, servant ses intérêts et sa supprématie.
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Croyant dur comme fer que sa participation aux négociations d'Aix les Bains, de sptembre 1955, le plaçait en position de force, face aux exigences françaises, l'Istiqlal d'alors, représenté par Mehdi Ben Barka, Omar Ben Abdeljalil, Abderrahim Bouabid et M'Hammed Boucetta, finit par céder aux diktats néo-coloniaux, imposés par la puissance coloniale.
Plus tard, le régime Makhzanien, après avoir usé le même Istiqlal dans les manoeuvres ayant conduit à la liquidation des poches de la résistance nationaliste dans le sud marocain notamment et dans la région enclavée du Rif en 1958 -1959, entreprend de frapper d'une main de fer, au début des années 1960, les structures fraichement constituées de l'UNFP, dissidence du parti de l'Istiqlal.
Les années soixante et la première partie des années soixante dix du siècle écoulé, furent les périodes les plus noires, traversées par les forces progressistes du Maroc indépendant.Avec, au bout de ce long cycle répressif, jonché de cadavres d'opposants, une soumission sans condition, en rase campagne, de ce qui subsistait de ce mouvement nationaliste et progressiste.
On voit à ce stade de l'histoire du Maroc que le pouvoir monarchique a réussi, à toutes les phases cruciales de la vie du pays, à "ramener à la raison" -sa raison- et à réupérer les forces politiques, ayant peu ou prou défié la mainmise totale du système makhzanien sur les destinées du pays.
Et cela va continuer, toujours de la même manière. Seules les formes changeront. Le système makhzanien, après avoir férocement maté les rebelles de la nouvelle gauche marxiste léniniste marocaine, finira par les dociliser et à charger les plus radicaux opposants de cette sensibilté, de chanter ses louanges démocratiques.
Les Ben Zekri, Harzenni et autre El Yazami ne sont que la partie visible de la pléthore de gauchistes, de l'intérieur comme de l'étranger ayant succombé à la vaste OPA lancée par le régime marocain, sur les erzats de ce que fut l'extrême gauche marocaine.
Celle là même qui, durant deux décennies proclama sa volonté d'abattre le régime makhzanien.
Au passage et durant les années nonante, les ex condamnés à mort de la gauche radicale de l'UNFP ( Fqih Basri et Abderrahmane Youssoufi ), répondirent de leur exil, par un "Oui" entousiaste à l'appel du régime marocain et contribuèrent à le sortir de son isolement international.
Aujourd'hui, les islamistes du PJD et leurs appendices ne font pas différent, en revenant sur leur positions initiales, d'oeuvrer à la chute du régime.
La capacité récupétratrice permanente du pouvoir monarchique marocain vient encore de montrer et de démontrer, qu'elle est et restera irrésistible.
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Le régime marocain nous fait, encore une fois la démonstration du caractère intinséquément récupérateur et intégrateur de toutes les formes d'opposition à son pouvoir absolu.
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