mercredi 19 mars 2014

L' option tunisienne ....

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...Meilleure voie pour l'évolution du monde arabe


Fin février, le peuple tunisien a inauguré la voie juste et démocratique qui le place désormais dans   le concert des nations évoluées.

Les Tunisiens ont dit haut et fort à travers leurs principales formations politiques et sociales, que la place de la religion doit se situer dans la sphère privée de l'individu et que la pratique de la foi ne doit pas interférer dans la marche de l'état.

C'est le choix des Tunisiens et il faut non seulement le respecter, mais le saluer et s'en inspirer pour la sortie des peuples arabes, de l'arriération et du sous développement.

Transgressant les fondamentaux coraniques et ceux de la Sunna qui privent la femme musulmane du bénéfice des legs émargeant à l'héritage, l'empêchent de témoigner au même titre que l'homme (Pour le témoignage légal, un homme est égal à deux femmes), bannissent la polygamie qui subsiste dans la plupart des législations arabo musulmanes (elle est maintenue dans le droit marocain), suppriment totalement le recours au mariage des mineures etc...

Rachid EL GHANNOUCI, le leader d'Annahda a démontré qu'il fait partie de cet islam éclairé, dans lequel l'Ijtihad (effort d'adaptation aux réalités du temps et du lieu), constitue un fondamental de l'islam, sera en nos murs ce dimanche 23 mars.

Les musulmans de Belgique et tous les démocrates doivent  aller l'écouter pour comprendre que le discours et les options arrêtés par Annahda, ne découlent point d'une démarche opportuniste ou d'une astuce destinée à se maintenir au sein du pouvoir en Tunisie.

Ces options émanent d'une lecture juste et éclairée du message politique de l'islam. 

Un islam qui contrairement à celui pratiqué par les frères musulmans d'Egypte, prône le pluralisme des opinions et bannit l'exclusive des adversaires.

Le Maroc qui pratique une autre option où la religion occupe une place déterminante dans les relations entre les citoyens, prend un grand risque, en optant pour ce choix.

Non seulement, les oulamas officiels adoptent des positions extrémistes dans des domaines comme celui de l'exécution de l'apostat, dans celui de l'héritage des femmes ou celui de la polygamie, mais ces oulamas inféodés au très puissant ministère des Affaires religieuses et partant à l'institution Imarat Al Mouminine, conduisent le pays à l'impasse et empêchent que naisse un état authentiquement démocratique au Maroc

L'utilisation de la religion comme instrument de pouvoir et de domination, comporte de graves risques à terme, pour la Monarchie.

En effet, dans la mesure où l'islam, depuis l'abolition de la Khilafa, ne dispose d'aucun clergé susceptible d'unir les choix idéologiques et culturels, permet à tout un chacun et à tout groupe de s'introduire dans le domaine de l'exégète et de la Fatwa et nul, même pas le roi du Maroc n'est en mesure d'imposer à ces individus et ces groupes, sa seule vision de la foi et de la pratique qui en découle.

S'accrochant à ce "droit" qu'ils estiment appartenir à chaque musulman, ces groupes n'ont eu de cesse de dénier à la monarchie, le droit d'imposer son seul point de vue.

Si la monarchie marocaine qui se proclame du modernisme et d'un islam ouvert et modéré, n'emprute pas la voie pratiquée par la jeune démocratie tunisienne, rien ne garantit que son autorité religieuse ne continue de s'effriter, donnant à tous ceux qui pensent autrement qu'elle, de s'insérer dans le débat.    

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