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.... journée de tous les dangers au Maroc....Grève générale contre le gouvernement des barbus
Même son allié le plus "fidèle" au sein de la majorité gouvernementale, le ministre communiste "light" Nabil Benabdellah, vient d'annoncer au premier ministre marocain, que son parti se joindra à l'action de grève générale, annoncée par les syndicats marocains demain.
Cette sortie du play boy Benabdellah dénote le manque de loyauté de la part du PPS (parti du progrès et du socialisme, ex communiste) à l'égard des autres partis du gouvernement.
Mais comme le dit si bien l'expression populaire, "les rats commencent à quitter le navire".
Et pour cause: tout ce que le Maroc compte comme forces sociales, culturelles et politiques, en cela compris la confrérie islamiste et wahabite d'Al Adl Wal Ihsane, ont annoncé, leur intention d'appuyer cette grève et les manifestations de rue qui vont l'accompagner.
Le premier ministre qui avait commencé par tenter de diminuer l'importance de cette grogne populaire, a fini par édicter une étrange fatwa, décrétant que la grève de ce 29 octobre, ne sera pas "Halal", car d'après le chef barbu du gouvernement marocain, ce mouvement opposera des musulmans (les travailleurs) à d'autres musulmans (les patrons et le gouvernement marocain)
A qui le premier ministre marocain adresse t il son bras d'honneur ?
C'est de souvenir de vieux briscard que je prétends être, la première fois que pareille fatwa aura été édictée en rapport avec un mouvement de masse.
D'autant que le syndicat proche du parti des barbus le PJD, a appelé lui aussi à débrayer ce mercredi 29 octobre.
Comme le ridicule ne tue pas encore (et c'est dommage), Benkirane, le chef de l'exécutif gouvernemental a dit pas plus tard que lundi passé, qu'il n'était point habilité à se prononcer sur les affaires touchant à la religion, puisque cela relevait du strict domaine du roi Mohamed VI, Amir Al Mouminine.
Dois je lui rappeler le contenu d'un hadith authentifié:
"Katratoul kalami la takhlou minal kadib" (Trop parler ne peut être exempté de mensonges).
En tous les cas, la journée demain risque de faire éclater au grand jour, les diverses et multiples frustrations de la jeunesse et de la classe laborieuse marocaines, qui avaient accordé un répit au pouvoir en place, après la promulgation de la constitution de juillet 2011, mais qui n'ont pas cessé de voir toutes les promesses de démocratisation et de justice sociale, remises sans arrêt à plus tard.
Cette jeunesse et ces couches populaires qui ont assisté durant ces trois dernières années à l'institutionnalisation de la corruption à grande échelle, à l'enrichissement illicite des proches du pouvoir marocain et aux augmentations sans répit des prix des denrées et services de première nécessité, risquent de relancer les revendications et les exigences du peuple marocain.
Une chose est sûre au vu de la tension extrême qui caractérise la situation sociale au Maroc, des débordements ne sont nullement à exclure.
Malgré le grand crédit dont il jouit au sein de la grande majorité de la population marocaine, il est certain que le roi Mohamed VI ne pourra pas peser sur le cours des mécontentements qui ont atteint un degré très avancé au Maroc.
Chose interpellante: Une impressionnante opération conjointe de déploiement entre la police et l'armée marocaine vient d'entrer en pratique sur l'ensemble du royaume pour contrer "des menaces d'actions terroristes" au Maroc.
Si cette décision ne vise pas à créer un climat d'intimidation des millions de Marocains qui ont décidé de débrayer demain, elle ne peut s'expliquer par le seul souci de faire face à d'éventuelles actions terroristes.
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