dimanche 16 novembre 2014

Persépolis dans un pays très pauvre

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Mariage impérial pour le frère du roi Mohamed VI



Au moment où des villages de l'Atlas marocain demeurent isolés du reste du Maroc par temps de fortes pluies et de chutes de neige, dans un pays où des femmes pauvres sont refusées d'accès à un hôpital public pour accouchement ou d'autres femmes sont "priées" de quitter la maternité un jour ou deux après avoir mis un enfant au monde, dans un pays où des maisons tombent de vieillesse ou par défaut grave de construction, laissant des dizaines de morts, dans un pays où les infrastructures routières sont si mal faites ou pas faites du tout, occasionnant à chaque précipitation, inondations et défiguration des équipements collectifs, dans un pays obligé de contracter en permanence des dettes, d'opérer des emprunts auprès de banques occidentales ou de quémander des aides auprès des pays du Golfe, - et la liste des problèmes structurels du Maroc est très longue -, dans un pays où les familles n'arrivent plus à régler leur facture d'électricité ou à subvenir sans s'endetter, aux besoins de leurs enfants...., 

dans un tel pays, le mariage du frère du roi Mohamed VI  mobilise l'ensemble des moyens publics de diffusion télévisuels et impose aux Marocains, durant plusieurs jours,  le visionnement forcé de tous les aspects de ce mariage

Tout y passe: "la fête du henné de Moulay Rachid", "la fête de la Berza de Moulay Rachid", le dîner offert par le roi Mohamed VI à l'occasion du mariage du prince Moulay Rachid", "l'énorme défilé de la Hdiya ( voir lien ci dessus), à l'occasion du mariage de Moulay Rachid", "Les boissons servies à l'occasion du mariage de Moulay Rachid", "La liste des invités de marque du mariage de Moulay Rachid", "Ce que le prince héritier a glissé dans l'oreille de son oncle et qui a fait sourire Moulay Rachid"...., "les chanteurs devant animer le mariage de Moulay Rachid"

Nul au Maroc ne sait d'où proviennent les moyens financiers énormes investis dans cette fête semblable à Perépolis. Et nul, pas même la presse ou les parlementaires, n'oseront poser publiquement cette question qui relève des dizaines de lignes rouges qu'il ne faut pas transgresser

Et quand bien même ces moyens devaient provenir de la fortune propre de Moulay Rachid, il ne faut pas omettre toutes les dépenses connexes inhérentes au paiement des forces de sécurité encadrant cette fête, les frais couvrant la consommations de l'eau et de l'électricité....

D'autant que rares sont au Maroc ou parmi les Marocains de la diaspora qui pourront vous préciser le statut et les prérogatives dont est investi le prince Moulay Rachid, si ce n'est qu'il est le frère du roi.


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