vendredi 12 décembre 2014

Au Maroc, la mort d'un obscur député dit "progressiste" ou d'un ministre islamiste a plus d'importance que des dizaines de morts...

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... "simples" marocains, emportés par les inondations
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Un simple parlementaire de l'USFP (Union socialiste des Forces populaires), parti de l'opposition en constant déclin, décède suite à un accident de roulage, survenu il y an mois, remue l'ensemble de la classe politique traditionnelle marocaine.

Hormis son opposition au président de son parti pour une question de leadership au sein de l'USFP, le défunt Ahmed Zaidi, ne s'est jamais distingué sur les bancs du parlement marocain, par une activité respectable en termes de propositions ou de débats relatifs aux dossiers chauds, durant ses nombreux mandats de parlementaire, fait la Une de l'actualité aujourd'hui.

Pour passer comme plus à gauche que le président de son parti, à qui il s'était confronté, sans succès lors des dernières élections internes à l'USFP, Zaidi avait évoqué vaguement et très tardivement, sa fidélité à l'héritage idéologique et politique du père fondateur du socialisme marocain, Mehdi Ben Barka, assassiné en plein coeur de Paris en octobre 1965.

De plus, le défunt Zaidi n'a jamais commis le moindre ouvrage ou document politique, censé constituer une contribution aux divers défis que connait le Maroc aujourd'hui.

Mauvais perdant, Zaidi avait à l'issue de son échec face à Driss Lachgar, actuel secrétaire général du parti, accusé le nouvel élu d'avoir été aidé par le Makhzen marocain, dans sa conquête de l'USFP.

Mais cela, Zaidi n'avait nullement besoin de le dire au peuple marocain; lequel peuple savait que la Palais avait insisté pour que Lachgar obtienne au sein de l'Exécutif gouvernemental précédent, le poste de ministre sans portefeuille.

Depuis cette élection perdue par Zaidi, le malheureux perdant cherchait à constituer au sein de son parti, un courant opposé à Driss Lachgar et avait même réussi à rallier à sa cause, une majorité de députés USFP, siégeant à la première chambre.  

De là à attribuer son accident à une quelconque malveillance de la part de ses "ennemis", aidés par des services occultes de l'Etat marocain, rares furent les observateurs qui avaient "osé" emprunter ce terrain glissant, identique à celui emprunté par la voiture du député lors du dérapage suspect de sa voiture et sa chute dans une rivière, située entre Casablanca et Rabat.

Ironie de l'histoire ou tentative d'intimidation, ce fut à cet endroit précis, quelques semaines plus tard, qu'un ministre d'Etat islamiste, Abdellah Baha, présenté comme l'artisan du "compromis historique" passé entre la parti islamiste marocain et le Palais allait être  happé de plein fouet par un train reliant Casa à Kenitra.

Tout est fait au Maroc pour attribuer la mort violente de ce ministre, à un coup du sort et à la fatalité, si bien ancrée dans la conscience collective marocaine.

Tant les médias que l'ensemble de la classe politique marocaine se sont donné le mot pour canarder à coup de bazouka, toute voix discordante, tendant à relever les multiples anomalies dans la version officielle.

Tant le député Zaidi que le ministre islamiste ont eu droit à des funérailles nationales et aux larmes de crocodile, ayant trempé toutes les joues officielles du Maroc.

Le ministre islamiste, ancien prédicateur de mosquée, était jusque il y a trois ans un illustre inconnu au sein du monde politique marocain.  

Comme le socialiste Zaidi, ce ministre n'a jamais apporté une quelconque contribution écrite ou rédigé un livre traitant des affaires politiques marocaines.

La très grande médiocrité de la classe politique marocaine et l'allégeance inconditionnelle de cette caste alimentaire et affairiste, a fait de ces deux obscurs personnages, des super leaders charismatiques de la classe politique du plus beau pays du monde.

Je m'abstiendrai de poser les questions qui brûlent les lèvres de tous les Marocains, quant aux circonstances de ces deux "accidents", mais je ne peux m'empêcher de dénoncer cette unanimité dans les pleurs et les jérémiades, lorsque je sais et avec moi tous les Marocains, qu'hormis le ministre de l'intérieur marocain et celui de l'agriculture, furent les seuls à avoir  visité brièvement les immenses zones sinistrées du sud marocain,

 Ils n'ont pas hésité à pointer, la seule responsabilité des chauffeurs des taxis collectifs et des voitures émargeant au transport "clandestin, dans la mort de dizaines de personnes.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, le prince Moulay Rachid, est en visite à Bruxelles, pour présenter les condoléances du royaume du Maroc à la famille royale belge, à l'occasion du décès de la reine Fabiola.






A moins que je me trompe, ce dont je doute, le frère du roi Mohamed VI na pas songé à effectuer une visite à Guelmim, Sidi Ifni ou Ouarzazate, suite aux terribles inondations durant lesquelles plus de 60 marocains ont péri.

Sachant que le festival du film de Marrakech que préside le prince, se déroule actuellement, à coups de milliards, à quelques encablures des zones sinistrées du Maroc

.Chiche, Er-Roukhou Tijjini: Si t'es cap, toi qui a "expliqué" le message du prince à travers son mariage, essaie d'avoir une rencontre avec le frère du roi lors de son séjour à Bruxelles. 

Mais t'es vraiment une frite (avec mes excuses pour la frite).





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Arrivée à Bruxelles de S.A.R le Prince Moulay Rachid pour représenter S.M. le Roi aux funérailles de la Reine Fabiola


Publié le : 11 décembre 2014 - MAP, LE MATIN

S.A.R. le Prince Moulay Rachid est arrivé, jeudi en début de soirée à Bruxelles, pour représenter S.M. le Roi Mohammed VI aux funérailles de Feue Sa Majesté la Reine Fabiola de Belgique, décédée vendredi dernier à l'âge de 86 ans.



A son arrivée à l'aéroport Abelag de Bruxelles, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a été accueilli par l'ambassadeur du Maroc auprès du Royaume de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg, Samir Addahre, et du Directeur du Protocole au ministère belge des Affaires étrangères, Rudy Huygelen.



Son Altesse Royale a ensuite été salué notamment par Abdelmounaim El Farouq, adjoint de l'ambassadeur du Maroc auprès de la Belgique, Ahmed El Ifrani, consul général à Bruxelles, Abderrahmane Fyad, adjoint de l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, le colonel Mohammed El Khiary, attaché militaire à l'ambassade du Maroc à Bruxelles et le colonel Abderrazak Raji, attaché militaire auprès de l'OTAN.



Suite au décès de la Reine Fabiola, veuve du Roi Baudouin, S.M. le Roi Mohammed VI a adressé aux Souverains Belges, le Roi Philippe et la Reine Mathilde, un message dans lequel le Souverain a fait part de Ses condoléances les plus attristées et de l'expression de toute Sa compassion à tous les membres de l'auguste famille royale belge et à l'ensemble du peuple belge ami.



Dans ce message, Sa Majesté le Roi a imploré le Tout-Puissant d'avoir la regrettée disparue en Sa sainte miséricorde, en soulignant que "le Maroc gardera de feue Sa Majesté la Reine Fabiola le souvenir d'une amie fidèle et d'une grande Reine qui a marqué de son empreinte l'histoire de la Belgique moderne, ne ménageant aucun effort pour servir les nobles causes et répondre à l'appel des gens dans le besoin"

2 commentaires:

  1. Et ,qui es-tu pour juger tel ou tel individu depuis le refuge bruxellois ? Sais-tu ce qui se passe au Maroc ? Pauvre bougre qui se prend pour un intectuel....

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    1. Excusez moi, j'ai oublié de vous demander votre autorisation.

      C'est marrant cher ami, un anonyme qui demande à un blogger identifié : "qui es tu ?"

      Moi c'est Khalil Zeguendi et toi t'es qui ?

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Rachid Madrane ou ...