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Le président putschiste Al Sissi est de nouveau, un "démocrate"
Lorsque la première chaine marocaine avait, il y a dix jours produit un reportage sur la situation en Egypte; reportage présentant Al Sissi comme un militaire putschiste et Mohamed Morsi comme le président légitime, j'avais titré "Vive le roi Mohamed VI".
J'étais convaincu et je le suis toujours que la première chaine de même que la 2 ne pouvaient en aucun cas réaliser de tels reportages, sans l'aval du palais royal ou sur "injonction supprème"
Les autorités égyptiennes étaient de leur coté, persuadés que ces chaines, comme les leurs d'ailleurs, étaient totalement au service des dirigeants de ces deux pays.
Ceci est le cas aussi pour l'ensemble des médias arabes.
Ce soir et après le communiqué commun publié par les deux pays et après que le ministre égyptien des affaires étrangères eut rencontré le roi mohamed VI, le président égyptien est devenu comme il l'était chez les autorités marocaines avant cette crise, le président légitimement élu suite à la " glorieuse révolution" fomentée par les Fouloul (les partisans de Moubarak).
De leur coté les autorités égyptiennes ont modifié la position, qu'elles avaient adopté sous la pression du régime algérien, reconnaissant par ce communiqué, l'unité territoriale du Maroc qui englobe le Sahara occidental.
"Tout est donc bien, qui finit bien"
Mais que fait on de ces journalistes des deux chaines marocaines et de ces "spécialistes" ayant été invités sur les plateaux des télévisions, pour traiter Al Sissi de putschiste et de président illégitime ?
La presse écrite marocaine, qu'elle soit proche du pouvoir ou "indépendante", avait applaudi à la fermeté royale face au "forfait" égyptien, niant la marocanité du Sahara.
La tête à claques qu'est le premier ministre islamiste marocain, de même que son parti de barbus incultes, avait salué depuis Brasilia où il se trouvait, la nouvelle position du Maroc, ayant traité Al Sissi de putschiste et d'illégitime.
C'est que, très proche des Frères musulmans égyptiens, ce premier ministre marocain, a toujours considéré, même s'il n'a jamais osé contredire le roi à ce sujet, que Mohamed Morsi, demeurait le président légitime égyptien.
La volte face du palais a mis Benkirane, encore une fois, face à ses peurs de dire autre chose que le roi, se contentant d'avaler une nouvelle couleuvre, et d'entériner les décisions de la monarchie marocaine.
Moralité de l'affaire: au Maroc, les médias dans leur ensemble, sont pieds et points liés par le Makhzen.
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