vendredi 30 janvier 2015

En Belgique, on m'a toujours dit que ...

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...l'"intégration" et la citoyenneté se construisaient de manière individuelle


Toute ma vie en Belgique, je me suis efforcé de m'insérer dans la société, de manière individuelle. 

Sans jamais songer à prendre pour cela, l'autorisation d'un quelconque groupe communautaire.

Ceux des hommes politiques d'antan, qui m'avaient incité à l'implication citoyenne, m'ont toujours encouragé à m'investir à titre individuel.

J'ai ainsi été parmi les premiers nouveaux belges à adhérer à un parti politique dans les années 80 du siècle dernier, comme je fus élu aux instances dirigeantes de la Ligue des Familles, tant régionales que nationales, après avoir fourni un travail militant de terrain, toujours à titre individuel.

A cette époque, les quelques acteurs associatifs, tant syndicaux que socio culturels issus de l'immigration, faisaient leur possible pour s'impliquer seuls, dans les rouages de fonctionnement social et politique belges, sans jamais se référer pour ce faire, à leurs communautés d'origine.

Ce fut de cette manière que ces pionniers de la participation citoyenne appréhendaient leur insertion dans les divers secteurs de la vie culturelle, sociale et politique de notre pays

 Il en allait de même pour la réussite scolaire des enfants des familles issues de l'immigration. 

Puisque cette réussite était due aux seuls parents de ces enfants et non à une quelconque intervention d'un groupe, marqué communautairement ou ethniquement.

De nos jours, la référence à la communauté d'origine constitue la règle pour ce qui concerne le recours à la structuration des individus issus des communautés provenant du monde arabo musulman.

S'il est légitime et important que les membres de ces communautés cherchent à se structurer et à se grouper au sein d'entités spécifiques, pour effectuer la démarche nécessaire à la découverte de leur mémoire collective et de l'histoire de leurs parents, cette structuration prend un caractère excluant et ghettoisant, lorsqu'elle appelle et incite à l'implication citoyenne, de communautés religieusement et culturellement identifiées

Lorsque Hassan Boucetta dit au Vif que "Une grande partie de la population ne comprend pas pourquoi les musulmans ne se lèvent pas" (comprenez pour condamner le racisme et l'antisémitisme), non seulement il se donne le "beau rôle" en se distinguant lui, de la communauté des Musulmans à laquelle il s'adresse, mais il appelle explicitement les musulmans de notre pays, à se lever en tant qu'entité distincte de la population "belge", pour manifester leur désapprobation du racisme et de l'antisémitisme.

Ce discours est éminemment dangereux car il renforce chez ceux des citoyens belges, que Bouceta classe dans la catégorie des "Musulmans", la tendance à la séparation et au repli communautaire, et les pousse à s'exclure de la communauté nationale à laquelle ils appartiennent.

Aujourd'hui, plus que jamais, il est primordial de cultiver chez "chaque citoyen", pris individuellement, le désir de se manifester et d'agir pour occuper la place qui est la sienne et qui lui revient au sein de la grande communauté nationale. 

Cela sur base de valeurs communes à l'ensemble des Belges, quelles que soient leur origine culturelle ou leur croyance religieuse.

D'autant qu'à ce sujet, les enseignements contenus dans les classiques de l'islam, religion non cléricalisé ni hiérarchisée, indiquent que l'homme, en tant qu'individu, est seul responsable et comptable de ses actes et de son destin   

 
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