...et les bourreaux de l'Etat islamique d'Abou Bakr Al Baghdadi ?
Raef Badawi: Les
flagellations reprendront-elles?
10 ans de prison et 1000 coups de
fouet. Telle est la peine à laquelle a été condamné Raef Badawi, en novembre
2014, en Arabie Saoudite.
Après une première séance de
flagellation, son état de santé s'est dégradé.
Accusé d’«insulte à l’islam, le
blogueur saoudien Raef Badawi, 31 ans, a été condamné en novembre, en Arabie
saoudite, à 10 ans de prison, 1000 coups de fouet et une amende de 230.000
euros.
Une condamnation qui a généré une
vague de solidarité à travers le monde et fait réagir Amnesty International qui
s’est fait le témoin du calvaire du jeune homme et a pris l’initiative de
lancer une pétition pour le faire libérer.
Raef Badawi a déjà subi, le 9
janvier, une première séance de flagellation, les 1000 coups de fouet devant
lui être infligés en 20 fois: ce jour-là, il a reçu, devant une mosquée de Jeddah,
50 coups de fouets qui l’ont mis dans un état désastreux.
La préoccupation de ses bourreaux?
Savoir quand il sera apte à recevoir la deuxième pluie de coups.
«La flagellation prévue de Raef
Badawi doit être reportée vendredi après qu'une commission médicale a estimé
qu'il ne pouvait pas subir de coups de fouet pour des raisons de santé»,
rapporte en effet Amnesty International dans un communiqué.
Cependant, est-il ajouté, «il n'y a
aucun moyen de savoir si les autorités saoudiennes vont ignorer cet avis
médical et ordonner la poursuite de la flagellation».
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Mort du roi Abdallah d’Arabie
ou les larmes de crocodile occidentales pour un dictateur croulant (90 ans)
Le bal des hypocrites
Le premier ministre canadien Stephen
Harper a rendu hommage au roi Abdallah , en saluant «un ardent défenseur de la
paix au Moyen-Orient».
«Le roi Abdallah était
reconnu comme un ardent défenseur de la paix au Moyen-Orient», a indiqué Stepen Harper qui se rappelle d'un homme «très passionné au sujet de son pays, du développement et de l'économie
mondiale».
Le roi avait «aussi entrepris une vaste gamme d'importantes initiatives liées à
l'économie, à la société, à l'éducation, à la santé et à l'infrastructure dans
son pays», a-t-il ajouté.
Le gouvernement conservateur du
Canada avait pris beaucoup de précautions pour appeler, la semaine dernière, «à la clémence» pour la sentence de
flagellation du blogueur saoudien Raif Badawi dont l'épouse est réfugiée au
Québec.
Le président américain Barack Obama
lui a rendu hommage, saluant un ami précieux et un dirigeant «sincère» ayant
pris des décisions courageuses dans le processus de paix au Moyen-Orient.
Un ami " sincère"
«Il a
toujours été un dirigeant sincère ayant le courage de ses convictions», a déclaré Barack Obama dans un communiqué, décrivant «une véritable
amitié chaleureuse» avec le roi.
Le président français François
Hollande (NDLR: dois-je toujours être Charlie?) a aussi rendu hommage à Abdallah, saluant «la mémoire d'un homme d'État dont l'action
a profondément marqué l'histoire de son pays et dont la vision d'une paix juste
et durable au Moyen-Orient reste plus que jamais d'actualité».
Hollande avec le nouveau roi d'Arabie, Salmane Bin Abdelazizi
«Le chef
de l'État présente ses sincères condoléances au peuple saoudien et exprime son
attachement à l'amitié entre la France et le Royaume d'Arabie saoudite, à
laquelle le roi Abdallah bin Abdelaziz Al Saoud a oeuvré tout au long de son
règne», conclut le communiqué
C’est déjà le prince héritier,
Salmane Ben Abdel Aziz, 79 ans, qui, sans perdre de temps, occupe le trône d’Arabie saoudite après la
mort de son frère Abdallah
Face à la montée en puissance du
groupe État islamique (EI) en Syrie et en Irak, l'Arabie saoudite, a rejoint
sous le règne du défunt dictateur et à la demande des USA et de l’Europe, la coalition
internationale et participé aux raids contre les djihadistes de l’Etat
islamique.
Le pétrole saoudien vaut bien un
silence sur les atteintes graves aux droits de l’homme
Simultanément, le royaume, premier
exportateur mondial de brut, a joué à fond la carte pétrolière pour défendre sa
part de marché, menacée selon lui par l'essor du pétrole de schiste, notamment
américain.
Sous l'influence d'Abdallah, l'Opep
s'est abstenue de réduire son offre malgré la chute des cours.
En 2005, il a organisé les premières
élections municipales partielles et accordé aux femmes le droit de vote au
prochain scrutin de 2015, même si celles-ci ne peuvent toujours pas conduire.
Abdallah a aussi « allégé »
l'emprise de la puissante police religieuse
En revanche le mélange des sexes
reste interdit en dehors du cadre familial.
Défenseur de l'ordre établi et des dictatures militaires dans le
monde arabe, le royaume a accueilli le président tunisien Zine Al Abidine Ben
Ali, premier autocrate arabe à être chassé du pouvoir par la rue en janvier
2011, et n'a pas applaudi au renversement du président égyptien Hosni Moubarak
le mois suivant.
Il a ensuite ouvertement soutenu le
président putschiste égyptien Abdel Fattah al-Sissi après la destitution en 2013 de son
prédécesseur Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, classé groupe
«terroriste» par Ryad.
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