lundi 26 janvier 2015

Une fois mais pas deux et "Binatkoum a 3arbaoua"

.
.
Pas en mon nom

Depuis quelques mois et surtout depuis que la justice française a tenté d'arrêter à Paris, le puissant patron des services de renseignements marocains, l'Etat marocain, qui n'a pas avalé cette "humiliation", tente de coincer le gouvernement français et de trouver le ou les prétextes susceptibles de lui permettre d'y parvenir.

La France, pays où les institutions sont indépendantes les unes des autres, a essayé en vain, d'expliquer au Maroc, pays où c'est le Makhzen qui chapeaute et commande toutes les institutions en cela compris les médias, que la justice hexagonale est totalement indépendante du pouvoir politique et que de ce fait, elle peut procéder sur le sol français, à l'interpellation de n'importe qui, suspecté d'avoir commis un délit contre un citoyen français.

En l'espèce, la tentative visant à interpeller le boss des renseignements marocains, était intervenue suite à une plainte déposée en France par un sportif franco- marocain, du nom de Zakaria Moumni; plainte par laquelle, ce sportif accusait M.Hammouchi, d'avoir ordonné des actes de torture à son encontre.

Le dirigeant des services secrets marocains n'avait, à cette occasion, échappé à l'arrestation en France, que grâce à l'intervention des très hautes sphères de l'Etat marocain.

La crise née de cette affaire entre la France et le Maroc, n'alla pas se limiter à cet incident, puisque peu après, le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, fut traité par la police française à l'aéroport d'Orly, comme un vulgaire MRE: fouille complète du ministre et usage par la police française de méthodes indécentes et musclées à l'encontre du premier diplomate du plubopaysdumonde.

Malgré les protestations du Maroc contre ce comportement humiliant, les autorités françaises ont imputé la faute au Maroc en expliquant que les démarches diplomatiques les plus élémentaires n'avaient pas été observées par l'ambassade du Maroc à Paris. 

Cette institution diplomatique n'a pas, selon les autorités françaises, prévenu de l'identité du ministre marocain lors de son arrivée à Orly. Ce que les officiels marocains contestèrent avec vigueur

Deuxième incident donc.

Suite à la tuerie de Charlie Hebdo et sur instruction du palais de Rabat -dixit le premier ministre marocain -, le ministre des affaires étrangères a boycotté "la marche des leaders du monde", présidée par Hollande, se contentant de rendre une brève visite au président français à son palais de l'Elysée.

Comme pour mettre de l'huile sur le feu, deux ministres français y allèrent de leur contribution dans l'approfondissement de cette crise: Christiane Taubira qui déclare aux obsèques de Wolinsky, qu'il est très imprudent au Maroc de produire une caricature de Mohamed VI et Stéphane Le Foll qui assiste au MANS, à une soirée durant laquelle, il n'éprouva aucune gêne à prendre des photos avec les représentants du Polisario, invités à cette "fête" par le maire PS du Mans.

Trop is te veel ont décidé les autorités marocaines.

Le ministre marocain soumis à la fouille à Orly a annulé le déplacement qu'il devait effectuer à Paris, fin de la semaine passée, mettant en colère Fabius, qui était intervenu pour l'inscription de la fille de Mezouar auprès d'un haut institut français.

Il ne fait aucun doute que Mezouar n'a pas pu prendre tout seul une telle décision et que le palais doit avoir pesé de son poids pour l'annulation de cette visite.

De nombreux journaux marocains avaient rapporté la semaine passée que le Maroc avait posé une condition à Paris pour le réchauffement des relations entre les deux pays: accorder l'immunité à tous les hauts responsables marocains, lors de leur passage en France.

Condition, on l'imagine bien, impossible à accepter par le gouvernement français, puisqu'il revient à la justice de l'hexagone de statuer au cas par cas, dans les affaires relevant de son seul ressort.

Cette justice qui n'a pas hésité à poursuivre deux anciens présidents français et qui vient d'ouvrir aujourd'hui même, un méga procès relatif à l'affaire Betancourt. 

Des ministres français dont Eric Woerth, comparaissent devant leurs juges, dans le cadre de cette affaire

Quant à moi et modestement, j'ai décidé de laisser l'Etat marocain se démerder avec la France et ai décidé de ne plus me laisser manipuler comme lors de l'affaire de la "dénonciation par les télévisions marocaines, du coup d'état perpétré par le maréchal Al Sissi"
 
Lors de cette affaire tant l'opinion marocaine que  l'ensemble des médias avaient été roulés dans la mélasse, puisque dix jours après la "dénonciation" d'Al Sissi, le dictateur sanguinaire égyptien fut redevenu, par la seule volonté du palais, un dirigeant démocrate auquel le roi Mohamed VI a adressé une invitation officielle à visiter le Maroc.

Une fois mais pas deux et "Binatkoum A 3arbaoua"   

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire