jeudi 29 janvier 2015

Hassan Boucetta: "Une grande partie de la population ne comprend pas pourquoi les musulmans ne se lèvent pas plus fort"

.
.
Extraits de l'interview du Vif l'Express avec Hassan Boucetta
 

Question du Vif: Comment sortir de l'impasse ?

Réponse de Hassan Boucetta: Il n'y aura pas de réponse durable sans réforme. Notre société génère encore énormément de discriminations, et c'est un terreau qui alimente la violence... 

Il reste du chemin à parcourir avant d'atteindre une situation d'égale dignité pour tous les habitants de ce pays. 

Néanmoins, je reste persuadé qu'on ne doit pas bouger sur le plus fondamental, c'est-à-dire la Constitution. 

Je pense que c'est dans les symboles partagés qu'on doit aller chercher une réplique. 

On a besoin de créer un mouvement autour de l'article 193 de la Constitution, qui contient la devise du pays : "L'union fait la force." 

Dans le contexte du XIXe siècle, c'était l'union entre catholiques et libéraux. 

Je propose de détourner cet unionisme pour en faire le socle d'une nouvelle association. 

Article 193, ça veut dire qu'on rejette la violence, qu'on accepte la séparation de l'Eglise et de l'Etat. 

Le mot "musulman" ne se trouve pas dans le premier texte que j'ai rédigé, délibérément. 

 Tu es musulman, tu pratiques la religion, pas de problème. Seulement, ne viens pas dans le débat public pour défendre la foi. 

Il y a un cadre juridique, un cadre constitutionnel, et ça suffit pour résoudre les problèmes. 

Question : Marine Le Pen en France, les manifestations anti-islam en Allemagne, Aube dorée en Grèce... 

Hassan Boucetta: Cette effervescence de l'extrême droite annonce-t-elle une lame de fond plus forte encore ?

Je crois que les idées de droite vont commencer à dominer dans de larges pans de la société. 

La situation actuelle va ranimer les milieux d'extrême droite. Pour contrer cette vague-là, il va falloir faire front. 

Quand les fronts populaires ont émergé, dans les années 1930, c'était déjà suite à de l'agitation d'extrême droite... 

La commotion que nous venons de subir va provoquer une demande d'ordre et de sécurité, à la fois identitaire et physique. 

Face à ça, la gauche, qui a comme vocation d'être généreuse et de combattre le repli, va devoir reculer comme la vague, pour ensuite revenir en force. Alors viendra le temps du front populaire. 

Dans le futur, la lecture du monde risque d'être assez binaire. Certains brandiront une opposition entre la civilisation et la barbarie. 

Le danger, c'est alors de se regrouper autour de traditions réinventées, autour de valeurs chrétiennes, nationalistes. 

Je pense au contraire que la ligne de front doit être définie sur la base d'oppositions politiques, et non de communautés imaginaires. 

Le front populaire, c'est un instrument pour défendre une perspective progressiste dans le débat national, mais en parfaite harmonie avec le sud de la Méditerranée. 


Commentaires de Bruxellois surement

     
Pour commencer, Hassan Boucetta est très mal placé pour parler en tant que "libre penseur", agissant dans le champ intellectuel, puisqu'il il a siégé au sénat belge en tant que membre du PS et qu'il continue de siéger comme conseiller communal à la ville de Liège, toujours comme PS;

Ensuite, durant les quatre années de son mandat sénatorial, Hassan Boucetta, qui parle dans cet entretien, des exclusions et des discriminations, n'a pas ouvert sa bouche, lorsque le gouvernement présidé par son président de parti, Elio Di Rupo, a adopté une mesure ayant conduit à l'exclusion de 40000 demandeurs d'emploi

Comme il n'a jamais été à l'origine, ou en partenariat avec d'autres parlementaires, d'une proposition de loi visant à améliorer le sort de nos millions de citoyens vivant dans la précarité.

A de nombreuses reprises Hassan Boucetta parle de la "gauche" dans ses réponses au Vif. 

De quelle gauche parle t il ? De celle qui cumule les mandats, qui favorise le clientélisme et le népotisme comme le fait si bien Onkellinkx qui traine derrière elle, là où elle débarque, son ex mari Abbass Guenad?

Du PS qui a permis à des négationnistes et des intégristes de siéger au sein de nos institutions démocratiques ?

Le PS, qui n'a de socialiste que le nom, a cessé depuis belle lurette de représenter la "classe" des exclus et des discriminés. 

Mais le sommet de l'inculture politique, réside dans le passage où Hassan Boucetta évoque l'avènement futur d'un Front Populaire -de gauche évidemment- à l'instar de ce qui s'est passé en France, lors de la grande crise de l'entre deux guerres. 

C'est du n'importe quoi.

Il s'exclame: Une partie de la population ne comprend pas pourquoi les Musulmans ne se l-vent pas plus fort.

Une partie de la population ? De quelle population?...

Vas y, dis le Hassan...

Aie le courage d'aller jusqu'au bout de ta pensée et appelle un chat un chat

J'imagine que tu parles d'une bonne partie de la population belge....dont les musulmans ne font, dans ton raisonnement, pas partie.

Paraphrase donc Lizin, lorsqu'elle disait, parlant des nouveaux belges: "des Belges de papier"

Il va de soi que toi, tu fais partie de cette population qui "ne comprend pas pourquoi les Musulmans ne se lèvent pas plus fort". 

Seulement, tu oublies que c'est toujours à ces musulmans que tu t'adresses en priorité pour décrocher ton siège politique.

Toi qui t'inquiètes de la montée inéluctable des partis de l'extrême droite, sache que c'est surtout à cause de la politique désastreuse de ton parti, le PS, que les formations extrémistes enregistrent des progressions au sein des couches précarisées et laissées pour compte de notre population.


Personne ne 't'a entendu dénoncer la honteuse assimilation, osée par un de tes illustres camarades, Rudy Vervoort, lorsqu'il a comparé les terroristes islamistes avec les Juifs, exterminés par le troisième Reich.    

Il est encore temps. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire