vendredi 10 avril 2015

N.A.P.D

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Non Assistance à Personnes en Danger


Sous nos yeux et dans une indifférence totale, deux immigrés sans papiers viennent coup sur coup de se donner la mort.

Devant le cabinet de Théo Francken, seuls quelques dizaines de sans papiers, accompagnés de quelques rares personnes émargeant à un comité de soutien à leur combat, ont manifesté leur colère face à l'attitude de ce ministre, dont la principale préoccupation est de dégoûter les sans papiers pour les pousser à déguerpir ou à mettre fin à leurs jours.

Pour cela, il peut compter sur l'Office des étrangers, cet état dans l'état, qui, au mépris de la législation et des droits de l'homme, pratique la politique de l'expulsion systématique et du refus de régulariser des personnes qui attendent, pour nombre d'entre eux, depuis plus de cinq ans, de pouvoir émarger aux mesures gouvernementales, décidées par l'ancien gouvernement fédéral

Lequel gouvernement qui en exigeant des sans papiers de produire des contrats de travail, pour prétendre à une éventuelle régularisation, a piégé les demandeurs de documents de séjour.

En ce sens qu'il a décidé de refuser cette régularisation, dès lors qu'un employeur désireux d'engager un sans papiers cessait d'être en règle avec le fisc.

Mais quelle est la faute du sans papiers qui se voit refuser les papiers dès lors que son employeur était pris en défaut de paiement de ces cotisations sociales ?

Aujourd'hui, des milliers de sans papiers vivent dans des conditions de dénuement extrême et se trouvent dans l'obligation de se terrer pour ne pas faire l'objet d'arrestation, de détention dans l'un ou l'autre centre de transit avant expulsion, de se mutiler ou de se donner la mort.

La pratique en cours de la régularisation au cas par cas n'est plus à même de résoudre les situations de ces personnes qui attendent pour nombre d'entre plus de cinq (certaines plus de dix ans).

Il ne s'agit pas de plaider pour une régularisation linéaire mais de se rendre à une évidence qui crève les yeux: le critère d'une régularisation par un contrat de travail s'est révélé inopérant et a conduit à l'accumulation de milliers de dossiers chez on Office des étrangers NVa - isé.

Il serait temps pour résoudre ce problème, de recourir à la régularisation dont les demandes déposées auprès de cet office, ont atteint plus cinq années d'attente.

Sans une régularisation One Shot de cette catégorie de sans papiers, le risque est grand de voir se multiplier les recours au sacrifice suprême

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