Des personnes ont fait la fête au champagne, elles ont
pris des clichés, des selfies, et les ont fait circuler dans le service
antiterroriste de la police belge.
Sourve La Dernière Heure
Mardi après midi, l’Inspection générale de la police intégrée a découvert au moins deux photos qui prouvent de façon certaine qu’après l’autopsie des cadavres des terroristes tués à Verviers, des personnes restant à identifier, mais se trouvant dans la salle d’autopsie à l’Institut médico-légal, ont sabré le champagne et fait la fête sur les restes des deux djihadistes.
En début de soirée, le procureur général de Liège, Christian De Valkeneer, a pu nous confirmer l’information.
Redoutant l’impact que ces informations pourraient avoir dans le public, le procureur général nous annonce qu’une conférence de presse sera organisée très rapidement en vue de faire connaître la réaction d’indignation sans concession de l’appareil judiciaire et de la police belge au cas où des policiers se trouveraient sur les photos, ce qui n’était pas exclu mais n’était certainement pas établi mardi soir.
Selon nos infos toujours, il est en revanche certain que les personnes qui se sont photographiées à faire la fête sur les cadavres des djihadistes de Verviers, Soufiane Amghar et Khalid Ben Larbi, ne sont pas leurs médecins légistes.
Très clairement , le procureur général de Liège parle de "comportements inacceptables, totalement inadmissibles".
Le parquet fédéral (en charge des dossiers de terrorisme) a immédiatement été informé ainsi que les juges d’instruction terro bruxellois.
Ces photos circulaient depuis des semaines dans l’intranet de la section Islam Radical de la DR3, la section antiterrorisme de la PJF de Bruxelles, sans visiblement choquer grand monde.
Parallèlement au dossier de la filière de Verviers ouvert par le parquet fédéral et confié à un juge d’instruction installé à Bruxelles, un second dossier est en information au parquet de Verviers sur les circonstances de l’intervention des Unités spéciales le 15 janvier dernier.
L’usage des armes était-il justifié par la légitime défense, comme tout l’indique ? C’est dans le cadre de ce dossier verviétois que les autopsies des deux djihadistes furent pratiquées.
Que des photos aient été prises fait partie de la procédure classique, pas de souci là-dessus.
Là où problème il y a, c’est d’apprendre que des personnes ont fait la fête au champagne, qu’elles ont pris des clichés, des selfies, et les ont fait circuler dans le service antiterroriste de la police belge. La fête au champagne sur des débris d’êtres humains !
Selon nos informations toujours, il est question d’au moins deux photos et celles-ci ne laissent "aucun doute quant à des comportements problématiques", confirme M. De Valkeneer.
Mardi soir, les fêtards restaient à identifier. Sur les clichés, ils portent des masques de chirurgien. Pour le procureur général, "nul doute que leur identification sera aisée".
Il peut s’agir de personnels de l’Institut médical légal, assistants notamment.
Au cas où des policiers seraient en cause, et répétons qu’au moment d’écrire ces lignes, rien n’est certain, le procureur général indiquait encore que la commissaire générale Catherine De Bolle serait invitée à exprimer son indignation.
Enfin, des poursuites sont à prévoir sur le plan disciplinaire : aucun doute.
Sur le plan pénal, tempère Christian De Valkeneer, "il est prématuré de répondre".
Commentaire de Bruxellois surement
Communiqué des ICIB (Initiatives citoyennes pour un islam de Belgique)
Tout d'abord, il faut que toute la clarté soit faite sur l'identité de ces personnes qui festoient sur leurs trophées de guerre et il faut que les autorités chargées de cette identification ne nous cachent pas, pour préserver l'"esprit de corps", ces identités
S'il devait s'agir de policiers, il sera très important que l'on sévisse, car ces individus mettent la vie de citoyens et d'autres policiers en danger.
On a pu établir que les terroristes de Daech ne sont pas des enfants de coeur et qu'une éventuelle vengeance pourrait toucher tant des citoyens innocents que d'autres policiers belges
D'autant que la guerre que livre notre pays au terrorisme n'est pas une affaire opposant certains policiers à des terroristes mais une sale guerre dans laquelle l'ensemble de notre société se trouve engagé.
Ces actes sont de nature à ternir l'image de notre police que nous avons saluée pour son engagement dans la lutte contre le terrorisme islamiste
Enfin, il faut craindre les répercussions de ce grave incident sur les relations de notre police avec les populations de confession musulmane qui sont dans leur immense majorité opposées aux terroristes mais qui pourraient interpréter ces actes indignes et lâches comme étant dirigés contre ces terroristes parce qu'ils étaient des Musulmans.
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