Au Maroc, les trottoirs n'existent pas...

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Un peu comme à Molenbeek, du temps de Moureaux

On a beau statué sur l'espace à occuper par les commerces en dehors du magasin, les épiciers et autres marchands de bricoles n'en font qu'à leur tête.

Ils ont décidé que les trottoirs leur appartiennent et c'est ainsi que l'autorité le conçoit.

Sur les trottoirs aménagés devant des maisons de particuliers, les propriétaires, voire même les locataires de s rez de chaussées ne se gênent guère pour ériger des marches sur toute la largeur du trottoir, c'est à dire de la porte de l'immeuble au bout du trottoir, mordant même sur la chaussée.

Admirez le sort réservé au trottoir par ce commerçant du quartier Drissia à Tanger. Cela se passe de commentaires.

La plupart des rues des villes du Maroc sont traitées de la sorte tant pas les commerçants que par les particuliers.

Les piétons, les dames avec poussette ou landau n'ont qu'à emprunter la voie carrossable, au risque de se faire ramasser par l'une ou l'autre bagnole.

Les personnes à mobilité réduite (handicapés ou vielles personnes) doivent faire avec.

Les propriétaires de voitures qui sont en droit de réclamer des places pour stationner au bord des trottoirs, doivent écraser, au risque de voir leur voiture amochée par le commerçant ou ses adjoints. 

Alors, vous comprendrez comme sur cette photo, pourquoi les piétons sont dans l'obligation de circuler sur la chaussée 

A longueur de journée, les agents de police passent et repassent par ces rues, sans qu'ils ne se sentent dans l'obligation d'appliquer les mesures en vigueur en matière d'utilisation de la chaussée.

A Tanger, nombre de Marocains de Belgique ou de Hollande, ayant construit des immeubles "au pays", se comportent de cette façon, comportements qu'ils évitent de produire une fois en Europe.

Comme si le Maroc était un pays sans foi ni loi.