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En conséquence à demeurer au pays
Cette tendance est nouvelle. Jamais nos pouvoirs publics et par extension les pouvoirs publics d'autres pays d'Europe, n'ont considéré l'arrivée sur leur sol, de candidats à l'asile comme une donnée à caractère structurel et définitif.
Pour les états européens, la politique d'asile a depuis très longtemps considéré le séjour des candidats à l'asile comme une donnée provisoire, liée à l'évolution des situations troublées dans leur pays d'origine.
La nouvelle doctrine qui entérine désormais le caractère structurel et définitif du séjour des milliers de réfugiés qui affluent vers l'Europe constitue donc une approche radicalement différente de celle qui fut définie de commun accord par tous les pays européens et notamment pas les états Schengen.
Un Schengen qui est est aujourd'hui en totale déconfiture et sur le point de devenir un traité caduc.
Puisqu' aucune règle contenue dans ce traité n'est à ce jour respectée.
A commencer par l'obligation imposée aux migrants et autres demandeurs d'asile de demeurer sur le territoire du pays Schengen qui enregistre leur entrée en territoire européen.
Il est trop facile de mettre ce changement de politique sur le seul compte de l'émotion suscitée par l'échouage sur une plage turque du petit Eylan
Cette modification majeure dans l'approche de nombre pays européens découle d'une stratégie voulue par l'Europe, stratégie consistant à fermer les yeux aujourd'hui sur l'interception des réseaux de passeurs, que plus personne n'appelle à sanctionner ou à démanteler.
Mieux encore à ce niveau: ces réseaux de passeurs sont encouragés à développer leur trafic d'êtes humains par les mesures d'assouplissement majeur de l'accueil des réfugiés et partant de l'appel d'air à d'autres vagues d'exilés.
L'Allemagne vieillissante y a mis le paquet: gouvernement, médias et organisations humanitaires y agissent de concert pour organiser un accueil "triomphal" à ces exilés provenant de Hongrie.
C'est que quasi l'ensemble de ces demandeurs d'asile sont jeunes et généralement instruits.
Travaillée par cette campagne bien orchestrée, la population émue et touchée par les images de noyés en haute mer, suit le mouvement et apporte sa solidarité à plein de niveaux à cet élan national.
Comme chacun sait: c'est l'Allemagne, maillon fort de l'UE qui dicte la voie à suivre aux autres états de l'Europe. Et de fait, ces autres pays suivent l'exemple allemand et ouvrent leur territoire à des milliers de réfugiés syriens.
Des réfugiés qui sont appelés à s'intégrer, à travailler et à faire à terme, partie intégrante der la population belge, allemande, française, britannique, hollandaise etc....
Chez nous, sans attendre ni tergiverser, les pouvoirs publics fédéral et régionaux appellent à re dynamiser les plans et autres contrats d'intégration.
Même le très droitier et pourfendeur des immigrés Francken y souscrit
Les entreprises belges ne sont pas en reste et s'engagent à faciliter l'accès à l'emploi de ces jeunes exilés.
Chose impensable dans un passé récent: même le parlement européen, toutes affaires cessantes, vient de proposer une répartition "équitable" de ces réfugiés au sein de l'espace européen.
Et cela va vite. Les décisions tombent à la vitesse grand V et la coordination qui a toujours peiné à se mettre en place fonctionne aujourd'hui à plein régime.
C'est une véritable révolution en matière d'émigration qui souffle sur l'Europe.
Une politique qui balaie le système Schengen et les restrictions draconiennes qui ont marqué cette politique depuis des dizaines d'années.
Il n'est pas interdit au vu de ces récents grands bouleversements que connaissent les politiques migratoires européennes, de penser que derrière tout cet élan de changement, des stratégies touchant au démographique et à l'économique dictent les mesures rapides et "généreuses" subitement mis en branle par l'Europe
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