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...puisque les dirigeants politiques regardent leur nombril
Depuis de nombreux mois, les partis politiques marocains sont plongés littéralement dans l'opération "élections locales et régionales".
En effet, bien avant le lancement officiel de cette campagne, l'ensemble des dirigeants de ces partis s'étaient mobilisés, toutes affaires de l'état cessantes, pour ne s'occuper que des stratégies et des tactiques à promouvoir pour remporter ces élections.
Chaque dirigeant politique investissant temps et énergie dans cette affaire et se voyant maire ou président d'une région.
Les élus "faire valoir" se positionnant comme faiseur de maires, moyennant argent sonnant et trébuchant.
Les élections s'étant clôturées par la victoire de deux nouveaux venus (le PJD islamiste et le PAM royaliste), il a fallu se mobiliser pour négocier les présidences des régions et les fonctions de maires entre les partis de la place.
Et là, cela a été dans tous les sens: outre que l'argent a coulé à flots pour l'achat des voix des élus, les partis de la majorité gouvernementale n'ont éprouvé aucune gêne à s'allier à des formations de l'opposition et vice versa.
Comme on le verra d'ici peu, l'ambiance au sein de la majorité gouvernementale sera sans doute des plus exécrables, tant les trahisons, les coups de jarnac et les retournements de vestes auront marqué l'après scrutin du 4 septembre.
Déjà, le citoyen marocain qui a donné dans divers coins du pays sa confiance à une formation donnée, s'interroge sur les désistements de cette formation sortie gagnante, en faveur d'un parti faiblement représenté au sein des assemblées élues.
Pendant ce temps, le monde continue de tourner, manifestement à l'insu des partis politiques marocains pour qui seules les parts de gâteaux électoraux revêtent de l'importance.
Rayon affaire du Sahara marocain: En Suède, en Suisse en Mauritanie et ailleurs, le Polisario fait le forcing pour engranger des soutiens parlementaires et gouvernementaux, sans que les notables ultra embourgeoisés du Sahara marocain, ne s'en soucient, occupés qu'ils sont à s'assurer les présidences des régions et des municipalités de ce territoire
En Grande Bretagne, l'arrivée à la tête du Labour d'un grand soutien du Polisario, Jeremy Corbyn ne semble nullement concerner ces partis marocains et leurs dirigeants.
Abdelaziz Al Marrakchi, président de la fantomatique République arabe sahraouie démocratique, n'a pas perdu de temps pour s'adresser au nouveau président du parti travailliste anglais (ouvrir le lien ci après)
Mais cela n'est pas fini, puisque des démissions de présidents de partis et des brouilles plus ou moins publiques commencent à se faire jour au sein de toutes les formations politiques.
Le désintérêt des partis politiques marocains quant à la gestion des affaires du pays a de beaux jours devant lui, puisque dès maintenant et tenant compte des résultats des récentes élections et de leurs retombées sur les relations inter partisanes, les dirigeants politiques n'auront d'autre occupation durant l'année (sabbatique) qui nous sépare du scrutin législatif de l'été 2016, que pour les calculs (d'apothicaires) électoraux et les places à occuper à l'issue du prochain scrutin national.
Ainsi, le pays ira à vau l'eau, sans que les idiots politiques (utiles ou si vous préférez inutiles) ne s'en soucieront, contrairement aux divers appels et autres conseils et recommandations émis régulièrement par le roi Mohamed VI.
Lequel monarque est probablement en train de perdre son temps à vouloir faire de ces petits boutiquiers opportunistes, des hommes politiques dignes d'un état qui a la prétention d'entrer dans l'ère de la modernité et de la démocratie.
Mais cette classe politique n'est en fait que le reflet de ce que le Makhzen ancien a voulu faire d'elle: mesquine, soumise, obéissante et ne nourrissant aucune ambition si ce n'est celle de profiter au maximum des miettes et des agréments de toutes sortes, pour elle même et tous ceux et celles qui tournennt dans son giron
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Aller à sa perte, péricliter.
Origine
Dès le XIIe siècle, aller 'à val' ou 'à vau' voulait dire "en descendant le long, en suivant la pente de", un vau n'étant pas le petit de la vache, pour ceux qui ont des soucis d'orthographe, mais une vallée (on retrouve d'ailleurs ce terme dans l'expression "par monts et par vaux" également expliquée dans un excellent site dédié aux expressions françaises dont le nom m'échappe).
Au moins jusqu'au milieu du XVIe, cette locution, utilisée entre autres par Rabelais, avait le sens très concret de "suivre le fil de l'eau".
Au moins jusqu'au milieu du XVIe, cette locution, utilisée entre autres par Rabelais, avait le sens très concret de "suivre le fil de l'eau".
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