samedi 26 septembre 2015

Pourquoi le souverain marocain a décidé...

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...que personne que lui ne doit s'occuper au Maroc, de l'affaire liée à la catastrophe de la Mecque..


Parce que tout ce qui concerne les relations maroco saoudiennes (religieuses, militaires et financières) constitue un champ réservé au palais.

Lorsque le Maroc qui se trouve à des milliers de kilomètres de Ryad a décidé de voler au secours du président yéménite Abdou Mansour Hadi, chassé par les Houtis et l'ancien président yéménite, seul le roi du Maroc, répondant à l'appel de Salman d'Arabie, s'était saisi de ce dossier sans qu'aucun ministre du gouvernement marocain n'ait été associé à cette décision.

Benkirane peut faire semblant d'avoir quelque chose à dire à ce niveau, en baisant la main du roi Salman d'Arabie, mais nul n'est dupe au Maroc de la réalité de ces relations.

C'est qu'au Maroc et dans l'ensemble du monde arabe, seuls les rois et les présidents, nonobstant la façade prétendument démocratique, sont habilités à prendre les décisions importantes concernant les intérêts "supérieurs" du pays.

Il en va de même pour ce qui concerne le dossier lié à la récupération du Sahara marocain.

Là également, et quand bien même le roi Mohamed VI fait régulièrement appel à l'implication de tous les Marocains dans ce dossier, les Marocains savent que cette affaire constitue un champ réservé à la monarchie et à l'un ou l'autre ministre de souveraineté: celui de l'intérieur en l'occurrence.

Cela a toujours fonctionné ainsi au Maroc et il n y a pas de raison pour que cela en va différemment.

La classe politique marocaine le sait et se comporte en conséquence. 

Ainsi, les partis politiques marocains ont appris avec le temps à ne pas se mêler de ce qui ne les regarde pas et qui relève de la prérogative du souverain marocain. 

Et cela même si la constitution du pays peut indiquer le contraire.

Ainsi, les "socialistes" marocains évitent de faire le travail de lobbying au sein de l'internationale socialiste, les libéraux également en s'abstenant de solliciter le soutien de leurs amis de par le monde etc... 

Car au Maroc il y a la constitution et il y a les habitudes acquises.

Ainsi, le nombre de Marocains décédés ou blessés à la Mecque sera rendu public une fois que le ministre de l'intérieur aura reçu l'autorisation du palais pour fournir ces informations.

Même la presse marocaine a appris avec le temps à "respecter" les lignes rouges et à attendre que le palais l'autorise à communiquer dans les dossiers relevant de la seule prérogative royale.

Car tout impair commis en défaveur des wahabites saoudiens peut coûter très cher au Maroc en termes de dons et autres aides financières, qui obligent les dirigeants du plus beau du monde, de fermer les yeux sur les graves atteintes aux droits de l'homme, commis en permanence par les dirigeants saoudiens.



Ali Mohammed al-Nimr, jeune chiite qui risque d'être exécuté en Arabie saoudite pour avoir participé en 2012 à une manifestation contre le régime.





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