vendredi 18 septembre 2015

Tous, là bas, leur ont dit et promis ...

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...qu'un jour, ils seront parlementaires...Un jour...


Depuis les années septante, des "immigrés marocains" qui pensaient à cette époque, être dans les grâces du Makhzen, et qui depuis lors ont vieilli, avaient toujours rêvé de devenir parlementaire à Rabat. 

Pour cela, ils avaient tant et plus milité au sein des amicales marocaines en Europe, amicales qui avaient été créées en 1975  pour moucharder et intimider les démocrates et les gauchistes marocains opposés à cette époque à feu le roi Hassan II.

Deux individus de cette pléthore de petits policiers en immigration avaient été "élus" en 1984 au parlement marocain, dans le cadre d'une mascarade pseudo électorale qui avait consisté en réalité à désigner les représentants des immigrés marocains à la chambre de Rabat

Ce fut le tout puissant ministre de l'intérieur, décédé depuis lors, qui avait procédé à la désignation de deux fidèles serviteurs du Makhzen, en l'occurrence:  Ahidar pour la Belgique et un certain Ghazi en France.

Deux "élus" du cru makhzanien qui ont fini par sombrer dans les abysses de l'anonymat après quelques années de présence au sein de ce parlement pétri en ces temps makhzaniens dans la cuisine de Driss Basri.

Depuis cette époque, les contemporains de ces deux élus, quasi tous membres ou proches des amicales, se sont démenés comme de beaux serviteurs du Makhzen pour solliciter l'association aux élections législatives marocaines, des Marocains vivant à l'étranger, dans l'espoir que ces marocains leur enverraient l'ascenseur en les élisant au parlement marocain. 

Ce fut en pure perte d'énergie

Et bien qu'à plusieurs reprises, le roi Mohamed VI, eut fait allusion dans ses discours, à cette possible participation des Marocains du monde aux scrutions législatifs marocains, rien n'est venu concrétiser ces engagements royaux.

C'est que les résistances au sein de l'appareil tout puissant du Makhzen et des partis politiques de la place, a réussi chaque fois à mettre en veilleuse et à faire oublier ces promesses. 

Entre temps, les prétendants à la fonction parlementaire marocaine ont pris des rides et même plus.

Le discours du roi qui a succédé aux divers mouvements s'inscrivant en 2011, dans le cadre du Printemps arabe, a fait naître auprès de ces croulants, un brun d'espoir à ce sujet.

D'autant que ce discours a donné lieu à une révision importante de la constitution du pays, pour l'entérinement de laquelle les Marocains de l'étranger avaient été invités à participer.

Et ce fameux document entériné par une majorité stalinienne, lors d'un référendum national comporte des articles dont le contenu est on ne peut plus clair quant à cette participation politiques des MDM.

Et comme d'habitude, l'espoir né de cette révision constitutionnelle s'est une nouvelle fois brisé sur les rocs des résistances tant de l'appareil makhzanien que sur ceux des partis politiques marocains.

Népotisme et clientélisme aidant, ces partis préfèrent servir d'abord leurs familles et leurs obligés au Maroc en les désignant aux fonctions parlementaires et partant ministérielles. 

Et tant pis pour les vieux débris des ex amicales qui ont fini par comprendre que le Makhzen marocain n'en veut qu'aux devises des RME (Résidents marocains à l'étranger).

L'année prochaine, au mois de septembre, 5 années se seront écoulées depuis que les articles reconnaissant le droit de vote et d'éligibilité aux "RME" auront été introduits dans la nouvelle constitution, cette année 2016, verra se dérouler au Maroc des élections législatives par le biais desquelles, des députés de l'intérieur siégeront durant 5 nouvelles années (c'est à dire jusqu'en 2021).

Mais aucun RME ne figurera au sein de l'hémicycle de ce parlement, car les textes législatifs devant concrétiser dans les faits les articles de la constitution relatifs au vote "RME" n'auront pas été réalisés.

Et personne au Maroc ne pense aujourd'hui procéder à ce "travail".

En attendant, les jeunes générations issues de l'immigration marocaine, n'accordent aucun intérêt à cette participation politique au Maroc. 

Elles ont compris que leur vie sociale, culturelle, politique, sportive et artistique se fait désormais dans les pays qui les ont vu naître et les ont adoptés. 

Seuls les caciques marchant vers la vieillesse continuent à nourrir un vague espoir lié à cette impossible participation, par le biais de laquelle, espèrent ils un jour finir leurs vieux jours, sur les bancs de la chambre (à coucher) de Rabat.

Cette histoire contant la longue et impossible quête de vieux individus recalés de la fonction parlementaire, ressemble à celle que le Maroc vit depuis des décennies et qui concerne la harassante course, toujours déçue et reportée, vers l'organisation de la Coupe du monde du Football 



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