lundi 5 août 2019

Désobéir devient un devoir au Maroc

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...face à l'ecrasement du peuple.!




Aucune possibilité de réaction face au mépris, aux privations et à la féroce répression exercées par le régime dictatorial n'est laissé aux couches populaires, aux démocrates et aux progressistes marocains.

Toute voie à la contestation pacifique est verrouillée, cadenassé...

Les rares journalistes qui tentent de résister au rouleau compresseur de la tutelle et du contrôle étouffant d'un Makhzen (appareil semi-féodal) impitoyable et immoral sont incarcérés dans des affaires de moeurs,  fabriquées sur mesure par les services inquisiteurs d'un état de plus en plus impopulaire.


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L'affaire Tawfiq Bouaachrine - propriétaire du groupe "Akhabar Al Yaoum" - est révélatrice de ces pratiques mafieuses d'un état fascisant, obéissant au doigt et à l'oeil aux injonctions d'une Arabie saoudite rétrograde et terroriste.

Pas moins de trente femmes et filles ont été mobilisées par les services de l'état pour accuser le directeur de ce groupe de presse, de viols et de traite d'êtres humains.

Des témoignages qui se sont tous efilochés et dégonflés durant un procès qui traîne depuis deux ans.

Jamal Khashoogi, ce journaliste saoudien coupé en morceaux au sein des locaux de l'ambassade d'Arabie à Istamboul, avait prévenu Bouaachrine de ce qui se tramait contre lui au Maroc. 




Les jeunes du (Hirak) Mouvement de contestation du Rif qui ont manifesté pacifiquement pour réclamer un hopital et un centre universitaire ont été arrêtés,  torturés et condamnés à de très lourdes peines de prison (leurs leaders ont écopé de dix et 20 ans de détention ).

Le Rif est proclamé depuis 1959 zone militarisée.

D'autres journalistes harcelés par les services ont préféré quitter le pays pour pouvoir respirer un peu de liberté. C'est le cas notamment de Ali Mrabet, Abou Bakr Jamai, Reda Benchemsi, Omar Brouksy et bien d'autres...

Le journaliste Omar Brouksy embarqué sans ménagement par des policiers lors d'une manifestation devant le parlement marocain

Toutes les manifestations pacifiques d'enseignants, de diplômés chômeurs, de défenseurs des droits de l'homme, de victimes de la redoutable mafia de l'immobilier...sont très durement réprimées par une police échappant à tout contrôle démocratique.

Aujourd'hui et face à l'impossibilité d'exprimer pacifiquement son opinion ou de protester contre les injustices, les Marocains inventent de nouvelles manières de s'opposer à la tyrannie.

L'année passée, un appel émis via les réseaux sociaux a réussi à instaurer le boycott par le peuple des produits de trois sociétés détenues par des proches du Palais royal ou émergeant à des intérêts français.

L'une de ces firmes a été contrainte de déposer le bilan tandis que l'autre - Danone pour ne pas la nommer - a reconnu avoir subi des pertes extrêmement lourdes suite à son boycott par le peuple marocain.

C'est cette voie là que les Marocains choisissent aujourd'hui d'emprunter.

Face à  la delicquescence de tous les partis politiques marocains et leur alignement sur les choix du Makhzen, la désobéissance civile constitue l'arme la plus appropriée que les Marocains soumis à une dictature impitoyable tentent de développer et de renforcer.

A l'approche des élections factices de 2021 dont les résultats sont connus par avance, le mot d'ordre appelant à boycotter ces consultations commence à circuler sur les réseaux sociaux marocains.

Il s'agira en cas de réussite de cette action, d'un coup des plus terribles à asséner à un régime qui, soutenu sans réserve par la France, les USA et les régimes arabes les plus rétrogrades, persiste et signe dans sa volonté d'affamer et de soumettre tout un peuple à ses intérêts mercantiles.

Le dernier discours du roi Mohammed VI est un aveu d'échec cinglant de 20 années de promesses non tenues et de politiques anti populaires jamais enregistrées dans l'histoire du Maroc depuis l'accession du pays à l'indépendance.

Ce boycott commence à s'étendre pour toucher les 5 millions de Marocains résidant à l'étranger.

Un grand nombre d'entre eux a préféré cet été prendre d'autres horizons que le Maroc pour passer ses vacances.

Malgré les appels du pouvoir marocain à investir au Maroc, de moins en moins de MRE (Marocains résidant à l'étranger)  franchissent ce pas.

Il faut renforcer cette tendance par le boycott des intérêts marocains liés à ceux du Makhzen

A commencer par les banques établies à l'étranger et surtout les lignes aériennes de la Royal Air Maroc dont les tarifs deviennent prohibitifs.

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