jeudi 10 août 2023

Chantage marocain à la rente en provenance de l'Europe

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...Proverbe marocain: "Il sait par où manger l'épaule!"



 Mises en scènes hollywoodiennes lors de l'arrestation de prétendus terroristes au Maroc




Passés maîtres dans l'art de gagner sans mérite et de s'approprier sans effort les biens d'autrui, les autorités politiques marocaines ont depuis la nuit des temps manoeuvré avec habilité et savoir-faire, pour attirer vers elles ,illégitimement,  les bienfaits appartenant aux autres.

Ainsi et pour éclairer le lecteur sur les pratiques que ces autorités utilisent dans leurs relations avec les pays européens, il est nécessaire de revenir à la période où les rapports internationaux obéissaient aux rivalités entre les bloc communiste et capitaliste.


Contrairement aux dirigeants nationalistes arabes (Égypte, Syrie, Irak, Lybie et Algérie), le roi Hassan II avait dès l'indépendance du Maroc, offerte par la France en 1956, choisi le camp de l'occident libéral.


Ayant assimilé à merveille les enjeux et autres rivalités et tensions qui opposaient le camp soviétique à celui dirigé pas les USA, le souverain marocain était devenu un véritable stratège de la rente auprès des pays européens que le communisme inquiétait


En pleine guerre froide, le monarque marocain s'était positionné en farouche opposant de la pénétration communiste en Afrique.


Cet engagement, Hassan II ne l'avait pas adopté par conviction idéologique ou politique, mais l'avait érigé en doctrine rentière.


"Vous voulez empêcher l'influence soviétique d'envahir le continent noir, je suis votre homme pour la réussite de cette entreprise" ressassait sans cesse l'ancien despote marocain. 



La position géographique du Maroc donnait du poids à l'offre faite alors par le défunt roi, aux états de l'occident capitaliste.


Comme une charité bien ordonnée se doit de commencer par soit même,  Hassan II avait, avec une facilité déconcertante, réduit au silence tous les dirigeants  européens lorsqu'il avait décidé de réprimer sa propre opposition qu'il taxait de communiste.


Quant à sa lutte contre la pénétration du communisme en Afrique, le roi du PLU-BO-PAYS-DU-MONDE qui recevait généreusement les milliards de dollars provenant  d'occident, avait lamentablement échoué à empêcher l'Angola, le Mozambique, l'Ethiopie, la Somalie et d'autres états africains de tomber dans l'escarcelle de l'ours soviétique.


Mais le deal avec l'Europe résistait à ces échecs.


Cela dura jusqu'en 1989, année qui a vu la chute du mur de Berlin et celle de l'empire communiste par la même occasion.


Que faire? avait écrit Lénine!
 

Désorienté par cette donnée nouvelle qui lui ôtait sa carte maîtresse,  Hassan II, qui ne pouvait plus vendre de l'anticommunisme à deux balles à ses pourvoyeurs de fonds occidentaux, n'eut d'autre choix que de faire semblant d'être devenu un roi démocrate.


Il décrêta dans la hâte une amnistie générale en faveur des survivants du mouroir de Tazmamart de sinistre mémoire, et des centaines de détenus politiques qui croupissaient dans ses geôles répartis sur l'ensemble du royaume.
 

Une opération intitulée "Équité et réconciliation" lui permit ainsi de vendre à l'occident  sa nouvelle image de monarque "éclairé et démocrate"


Ainsi, des centaines de détenus politiques purent à la faveur de cette opération, recouvrer leur liberté et obtenir des réparations financières pour les tortures et les privations infligées par ce régime monarchique despotique et de droit divin.


Les rentes provenant de l'occident se tarissaient sans cesse puisque le danger communiste qui "menaçait" l'Afrique reculait inexorablement.


La situation intérieure du Maroc plutôt apaisée que laissa Hassan II à son rejeton en 1999 lorsqu'il passa l'arme à gauche, dicta à son héritier Mohammed VI, du moins durant la première décennie de son règne, de poursuivre sur la voie tracée par son père.

L'islam politique remplace le danger communiste


L'intrusion de l'islam politique sur la scène internationale avec les attentats du World Trade Center New Yorkais et la doctrine anti terrorisme islamiste imposée au monde par l'administration américaine, fut alors analysée par l'entourage du nouveau roi du Maroc.


Cette analyse fera germer dans l'esprit machiavélique et charognard des décideurs marocains au plus haut niveau, l'idée d'un alignement aveugle sur l'option anti terroriste américaine.


Le flair animal aiguisé de ces décideurs fera miroiter à leurs yeux, les gros bénéfices financiers qu'ils pourraient engranger par leur engagement aux côtés de l'Occident en faveur de l'éradication du terrorisme islamiste.


Cette option marocaine se verra encensée et applaudie lorsque les nervis d'Al Qaeda et surtout les assassins formés par Daech décidèrent de frapper Paris, Barcelone, Bruxelles et Londres.


Les exécutants de ces attaques étant dans leur grande majorité originaires du Maroc, l'état chérifien et ses satellites en Europe n'eurent pas beaucoup de peine pour convaincre les états européens de l'intérêt majeur d'associer l'état marocain de manière étroite à la lutte contre le terrorisme islamiste.


Depuis lors, le chantage à la rente financière exercé par le Maroc sur l'UE prit des formes multiples.


Démantèlement "bidons"


En effet, depuis des années,  il ne se passe pas un mois sans que les limiers de l'anti terrorisme marocain démantèlent à grands renforts de présence médiatique et de communiqués triomphalistes, des cellules dormantes sur l'ensemble du territoire marocain.


Encapuchonnés à leur sortie de leurs "cachettes" et pratiquement non reconnaissables à l'oeil nu, les membres de ces cellules disparaissent comme par enchantement de l'actualité et ne réapparaissent plus jamais.


En dehors des deux assassins des deux jeunes filles scandinaves tuées près de Marrakech, aucun d'entre ces centaines de présumés terroristes arrêtes par les Robocps marocains n'a été présenté à un juge d'instruction, encore moins passé en jugement, assisté d'un avocat ou condamné.


Pendant ce temps, les rapports des "succès" marocains dans la lutte antiterroriste encombrent les bureaux des décideurs européens et contribuent à l'inondation financière généreuse des comptes bancaires des dirigeants marocains.


Mais la rente permanente provenant des services rendus par le Maroc dans le domaine de la lutte anti terroriste n'est pas la seule à gonfler les avoirs placés à l'étranger des décideurs marocains.


Le chantage à l'afflux sur l'Europe des migrants provenant du Maroc constitue un autre téton vachier sucé par les maîtres chanteurs marocains.







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