lundi 2 novembre 2020

La guerre est inévitable au Sahara occidental

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...La question : qui ouvrira les hostilités?


Défiant les troupes marocaines, les sahraouis du Polisario cherchent l'escalade.


Tant le Maroc et surtout le Polisario attendaient avec impatience la résolution devant être prise par le Conseil de sécurité de l'ONU le 30 octobre 2020, résolution relative au prolongement de la mission de l'ONU pour le référendum d'autodétermination  au Sahara occidental (MINURSO) et la désignation par Ricardo Guttieres d'un nouvel envoyé spécial auprès des parties en conflit en remplacement de Horst Kohler.

https://bruxellois-surement.blogspot.com/2015/12/guerre-inevitable-ntre-le-maroc-et.html

C'est chose faite aujourd'hui puisque cette résolution tant attendue vient d'être adoptée par le Conseil de sécurité.

Si le Maroc crie victoire considérant que le contenu du texte adopté lui est favorable, il n'en est en réalité rien puisque le texte du projet US présenté aux 14 autres membres de cette instance onusienne ressemble comme deux gouttes d'eau à celui adopté il y a un an par ce même conseil.

Ce que le Maroc considère comme décision favorable à sa cause réside dans le fait que la durée de la mission de la MINURSO, arrêtée par l'ONU soit d'un an et pas de 6 mois comme demandé par le Polisario et l'Algérie. Pour le surplus, rien de ce qui figurait dans la précédente résolution n'a été significativement modifié. 


https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://leseco.ma/fruits-et-legumes-l-ascam-condamne-le-blocage-du-trafic-a-guerguerate/%3Famp&ved=2ahUKEwjTsOWrkuTsAhUHqaQKHfv3D9sQFjAAegQIARAB&usg=AOvVaw2LqlOC91n_CsLKXad0Dp0i&ampcf=1


De plus, le fait que le Conseil de sécurité n'ait pas mentionné dans sa résolution la désignation d'un remplaçant à Horst Kohler ne signifie pas, loin de là, que l'idée est abandonnée. 

Le secrétaire général de l'ONU pourrait à tout moment annoncer la désignation de son envoyé spécial au Sahara occidental.

Côté Polosario, la déception est certes palpable face à l'absence de tout progrès onusien dans le dossier du Sahara occidental et surtout à la non désignation par Guttieres d'un nouvel envoyé spécial chargé de réanimer le processus de négociations entre les parties en conflit. 

Estimant que cette évolution est défavorable à toute avancée dans le processus référendaire à l'arrêt depuis 1991, date de la résolution de l'ONU qui a opté pour cette solution, et sentant que ses capacités militaires sont aujourd'hui à même de changer les rapports des forces sur le champs de bataille, le Font Polisario est décidé à vérifier la fameuse règle selon laquelle "la guerre constitue le prolongement de la politique:

L'appel aux  réservistes du Front a été lancé et les manœuvres militaires se succèdent. 

Les dirigeants du mouvement indépendantiste sahraoui savent qu'ils peuvent compter sur un engagement militaire algérien si d'aventure ils devaient passer par une passe difficile lors d'un conflit armé avec le Maroc. 

Et c'est l'escalade: le blocage total par des "civils" sahraouis du point de passage d'El Guegarate qui permet quotidiennement à des dizaines de poids lourds venant du Maroc de déverser des tonnes de denrées de première nécessité en Mauritanie, fait très mal à l'économie marocaine et constitue un défi clair aux milliers de soldats marocains cantonnés derrière le mur de sable construit par l'armée de Mohammed VI.

L'Etat marocain sait que son silence permanent face à ce qu'il considère comme une atteinte à son intégrité territoriale, est de nature à miner la cohésion intérieure du pays; cohésion déjà bien mise à mal par les mesures prises par le gouvernement de Mohammed VI dans le cadre de la lutte contre le Corona virus.

Il est vrai qu'aujourd'hui les Marocains largement remontés contre l'Algerie, ne patienteront pas longtemps devant les atermoiements de leur monarque et la passivité de son armée : ils veulent en découdre et sans délai avec ceux qu'ils qualifient de séparatistes et de mercenaires de l'Algérie. 

Une Algérie qui occupe la 3 ème place comme puissance militaire arabe au moment où le Maroc arrive 7ème dans ce classement 

Les sit in quotidiens organisés par des centaines de sahraouis portant drapeaux de la république du Sahara, semble gêner sérieusement les troupes marocaines qui y font face.

Le déplacement et l'etablissement permanent de milliers de réfugiés sahraouis des camps de Tindouf vers des zones situées dans des territoires considérés comme libérés par le Polisario (Tifariti, Bir Lahlou ou Imhiriz...), constituent un véritable défi au Maroc qui de son côté, faisant fi des résolutions de l'ONU, des arrêts de la Cour européenne de Justice et de la charte de l'Unité africaine, installe allègrement à El Ayoun et à Dakhla des consulats de pays africains favorables à la thèse marocaine dans ce conflit vieux de 46 ans.

Le dernier pays à avoir inauguré une représentation consulaire au Sahara occidental n'est autre que les très belliqueuses Emirats arabes unis qui viennent de nouer des relations diplomatiques avec Israel.

Cette initiative emiratie ne passe pas en Algérie qui appréhende avec une inquiétude certaine le rôle négatif que pourrait jouer ce pays du Golfe très déstabilisateur de nombreux pays arabes.

Il n'est par conséquent pas exclu qu'une petite étincelle serait susceptible de mettre le feu aux poudres dans la Region du Sahara occidental et d'embraser toute la région du Maghreb.

Dans son discours traditionnel commémorant la Marche Verte que Mohammed VI prononcera le 6 novembre prochain, le monarque marocain ne pourra pas éluder les humiliations que lui fait subir le Polisario tant à El Guergarat que face au mur de sable où se trouvent cantonnés les troupes marocaines.

D'autant que M6 n'a pas lésiné sur les moyens, au détriment des secteurs sociaux et éducatifs pour acquérir avions militaires dernier cri, hélicoptères dotés de missiles à infrarouge et autres chars blindés français mais surtout US

La seule initiative susceptible de retarder cette explosion qui s'annonce réside dans la désignation rapide par Ricardo Guttieres d'un nouvel envoyé personnel au Sahara chargé de relancer les négociations entre les deux parties qui sont au bord d'un affrontement militaire dont les peuples de la région, exténués, peuvent se passer.




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