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...dans le processus de normalisation avec Israel
Face à l'unanimité affichée par les divers secteurs de la société marocaine, unanimité relative au refus franc et massif de la normalisation des relations avec Israël, le régime marocain opère actuellement une courbe rentrante et un rétropédalage des plus manifeste.
Ce qui a contraint Rabat aujourd'hui à opérer une marche arrière, du moins dans les déclarations du cabinet royal, réside dans le fait que le conseil de sécurité de l'ONU, a rejeté hier à l'unanimité, la démarche de Donald Trump qui reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Cette importante decision onusienne a confirmé la position maintes fois affichée par le Conseil de sécurité de considérer que le dossier du Sahara relève de la seule compétence de l'ONU.
La récente déclaration du président américain sortant ne change donc en rien les résolutions de l'ONU relatives à l'avenir du Sahara occidental.
Avec l'arrivée aujourd'hui à l'aéroport de Rabat d'une forte délégation sioniste présidée par le gendre de Trump, le Jared Kochner, les organes médiatiques marocains tentent sous la pression populaire et l'échec essuyé à l'ONU, de minimiser l'impact de la reconnaissance d'Israël, très fortement médiatisée depuis dix jours.
"Il n y a pas de reconnaissance", titrent ces médias, "mais une reprise des relations qui existent entre les deux pays depuis plus de 25 ans."
N'empêche, et personne au Maroc n'en est dupe, les nombreuses commissions mixtes israélo-marocaines qui se réuniront dans la foulée de cette reconnaissance et qui aborderont divers aspects de la coopération entre les deux pays (sécurité, échanges de renseignements à caractère militaire, investissement israelo-américains au Maroc, enseignement, tourisme....etc), ne laissent planer aucun doute sur le caractère très avancé de ces relations.
Ce qui pose problème côté marocain, réside dans le fait que contrairement à la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental, aucune affirmation semblable n'est venue du gouvernement israélien.
Le Maroc est en train de perdre sur tous les tableaux.
Et il n'est pas du tout exclu que le futur président US écrase la décision de son prédécesseur pour ce qui concerne le dossier sahraoui.
Le 20 janvier, dans moins d'un mois, les observateurs internationaux seront fixés sur la décision de Biden quant à la reconnaissance par Trump de la marocanité du Sahara
Il est fort à parier que le nouveau locataire de la Maison blanche recale la décision de son prédécesseur qui a cherché à lui tendre un traquenard à travers son décrèt présidentiel.
Dans un autre registre, le Maroc officiel vient de se mêler les pinceaux lorsque le premier ministre islamiste, qui n'en est pas à sa première bourde, en déclarant il y a deux jours à un média arabe, que la question du retour de Sebta et Melilla à la mère patrie n'était pas encore à l'ordre du jour, mais qu'elle devrait l'être dès lors que l'affaire du Sahara sera résolue.
Sans tergiverser, la ministre espagnole des Affaires étrangers, très remontée contre la sortie du premier ministre marocain, a convoqué l'ambassadrice du roi M6 en poste à Madrid pour exiger des explications quant à la remise en cause du caractère espagnol de Ceuta et Melilla.
Il n'est pas exclu que le premier ministre marocain ait été manoeuvré par le Palais de Rabat qui ne veut pas se mouiller, pour lancer un ballon d'essai en direction de Madrid.
Quitte à désavouer la tête à claques d'El Othmani, plus soumis que lui à la monarchie, tu meurs
El Othmani et son parti frériste sont ressemblent de plus en plus à un torchon sur lequel le régime marocain s'essuie continuellement les pieds....avant de le jeter dans la poubelle.....de l'histoire
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