Outre qu'il a compromis sa propre carrière politique qui lui ouvrait une voie royale vers un maroquin ministériel au Fédéral, Ahmed Laaouej a considérablement approfondi les divisions claniques au sein de la fédération bruxelloise du PS
Son entêtement à vouloir succéder à Moureaux à la tête de la Fédé, contre la volonté de la branche pseudo laïque du PS, a conduit à l'éclipse totale du parti "socialiste" du débat bruxellois. Et du débat national par la même occasion
En réalité, Ahmed Laaouej s'est fait manœuvrer par le bourgmestre de Bruxelles-Ville. Philippe Close savait que Laaouej visait la Vice présidence nationale du PS.
Close s'est alors empressé d'encourager Laaouej à se porter candidat à la présidence de la fédération bruxelloise, l'assurant de son soutien franc et massif.
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Pourquoi cet intérêt de Close pour Laaouej? Simplement parce que Close visait la Vice présidence nationale du PS, fonction qu'il décrocha sans de gros problèmes après avoir écarté de son chemin un rival aussi coriace que Laaouej
Ahmed Laaouej a entériné cette situation et se contente de manifester une visibilité médiatique à travers sa fonction de chef de groupe PS au parlement fédéral
Sauf que cette nouvelle visibilité le réduit fortement puisque le PS siège au sein de la majorité et qu'Ahmed Laaouej aura très peu l'occasion de monter au créneau pour dénoncer, comme il le faisait du temps de la précédente législature, les dérapages de Jambon et surtout de Theo Francken.
A noter qu'Ahmed Laaouej abordait très rarement les questions institutionnelles dans ses interventions leur préférant celles se rapportant au racisme et aux discriminations. Et accessoirement des sujets relatifs aux questions économiques et sociales.
S'étant fait seul et sans emarger à l'un ou l'autre clan du parti, Ahmed Laaouej ignore quasi tout des jeux claniques, de chapelles et de baronnies au sein du PS.
Il ne sait pas qu'à eux seuls, le travail et l'effort sont loin de constituer la règle pour la promotion des cadres et des militants.
Car Ahmed ne fait pas partie de l'appareil et ne comprend que dalle à son fonctionnement.
Le PS a cessé d'être une formation politique régie par l'idéologie et les principes pour devenir un champs de concurrence et de rivalités entre familles.
En 2024, si Ahmed est toujours président de la fédé - ce dont je doute fortement, puisqu'en 2023 , ce sera Close qui mobilisera ses troupes pour gagner cette élection - cette entité risque tout simplement l'éclatement lorsqu'il s'agira d'élaborer les listes communales et surtout régionales à Bruxelles.
L'absence d'un patron charismatique comme le fut Philippe Moureaux, sera fatale au parti qui ne dispose actuellement que de cadres opportunistes et gagne petit. Des cadres sans personnalité ni relief.
Ce qui sera davantage plus préjudiciable à la fédération bruxelloise du PS résidera dans la mainmise sur les rouages régionaux de cette formation, de cadres marocains ou plus exactement Amazigh, issus du Rif. Des Amazigh comme Laaouej, Madrane, Laanane, Ikazbane, Daif, Ouriaghli, Ziane...
Outre être devenu un parti de marocains à Bruxelles, le PS dont les cadres et autres élus obéissent au doigt et à l'oeil aux imams et autres responsables des mosquées bruxelloises, et obtempérent aux instructions de l'ambassadeur du Maroc, s'est mué en parti islamiste.
Ce qui explique la débâcle de la liste Islam aux scrutins précédents, réside dans le fait que le public musulman identifie les cadres marocains du PS, qu'il rencontre tous les vendredis à la mosquée, comme représentatifs des intérêts des musulmans bruxellois.
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