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De nombreux acteurs alimentent le conflit entre gouvernement "legal" pro France et les groupes jihadistes locaux
A 10 jours d'intervalle, l'armée française présente au Mali, a déploré à deux reprises, la perte de 5 de ses soldats déployés dans ce pays dans le cadre de l'opération Barkhane.
Lancée le 1er août 2014 à l'initiative de la France et du Maroc, suite au démantèlement par Sarkozy, conseillé par son ami BHL, cette opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l'Armée française, avec une aide secondaire d'armées alliées, dont celle du Maroc, vise à lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du Sahel.
Lancée le 1ᵉʳ août 2014, elle remplace les opérations Serval et Épervier qui échouèrent lamentablement face aux coups de buttoir infligés à l'armée française dans cette région.
Il est à craindre que les coups de main sanglants infligés par les terroristes d'Al Qaeda aux pays du Maghreb, ne s'arrêteront pas à ces deux attaques sanglantes ayant visé la France.
Mais qui dans cette vaste région a intérêt à attaquer la France.?
Comme chacun sait, l'Algerie qui a été écartée peu cavalièrement par la France et ses amis dans la région de l'alliance anti terroriste initiée par Paris - Ceci alors que des pays très lointains y avaient été associés (Arabie saoudite et Emirats arabe unis) - , n'a jamais digéré sa mise à l'écart de ce regroupement hétéroclite.
Or, comme chacun sait également, l'Algérie qui dispose de très larges frontières avec les pays subsahariens, connaît mieux que quiconque les réalités géo-politiques de cette région.
Il n'est un secret pour personne que des centaines de jihadistes et notamment des cadres dirigeants, recrutés par Al Qaeda sont Algériens.
Le nom de Mokhtar BelMokhtar, qui avait été annoncé pour mort, est un des principaux leaders de cette mouvance.
Le temps s'écoulant, cette alliance franco-arabe a montré ses limites: les pays du Golfe, principaux financiers de l'opération se retirèrent sur la pointe des pieds, laissant la France et le lointain Maroc embourbés jusqu'au cou dans ce piège.
Il va sans dire que le roi du Maroc qui avait répondu à l'appel de Macron pour soutenir l'effort français dans ces espaces désertiques très étendus, éprouva de multiples difficultés à agir efficacement contre les redoutables groupes jihadistes de la place.
De nombreuses voix s'élèvent en France actuellement pour réclamer le retrait des troupes hexagonales du Mali.
Récemment, l'armée algérienne qui ratisse sa région frontalière avec le Mali et le Niger, annonça avoir arrêté des jihadistes et saisi près de 80000 euros dans leurs sacoches.
La presse algérienne se saisit de cet exploit pour écrire que cet argent provient d'une rançon payée par Macron à des terroristes locaux en contrepartie de la libération d'une otage française.
Cette même presse accuse Paris de financer par ce biais des groupes terroristes pour mener des raids jihadistes sur le sol algérien.
On le voit donc: l'Algerie et la France dont les relations ne sont pas au beau- fixe - et c'est un euphémisme - surtout depuis la manifestation du soutien public de Paris au Hirak algérien - ne ménagent aucune manoeuvre pour se déstabiliser mutuellement.
De là à pointer du doigt l'Algerie en l'accusant du soutien aux groupes jihadistes au Sahel, il n'y a qu'un pas que la presse marocaine a franchi depuis belle lurette.
En France, certains secteurs hostiles à l'Algerie ou nostalgiques de L'OAS, tant à droite qu'à gauche, n'hésitent plus à désigner l'Algerie comme principal responsable de la grave détérioration de la situation au Mali.
En cas de nouvelles attaques meurtrières jihadistes contre les troupes françaises, la France sera contrainte de rapatrier ses jeunes soldats et d'enterrer la fameuse opération BARKHANE.
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