vendredi 5 février 2021

Elu(e)s allochtones.. A. El Khannouss (suite et pas fin)

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Parcours politique d'Ahmed El Khannouss (2ème partie)



La Génération Milquet


Les premières recrues de Joelle



Mahinur Ozdemir, ambassadrice turque en Algérie 

A. El Khannouss en compagnie de T.Ramadan aux Etats unis 

Fatima Moussaoui


Hamza Fassi Fihri, dit le caniche de Joelle

Bertin Mampaka

Nyalga Lumbala connue sous le pseudo Mijeanne 

Ibrahim Erkan





Sans l'arrivée de Joelle Milquet à la tête du Cdh, qui fut jadis le PSC (Parti social chrétien), aucun "arabe" ou "turc" bruxellois n'aurait réussi à se faire élire sous le sigle de ce parti.


Dès son intronisation à la tête du  PSC, Milquet qui fut encouragée par Gérard Deprèz, dernier président de ce parti, à prendre en main les destinées des Oranges, ne perdit pas beaucoup de temps pour imposer à cette formation conservatrice, une ligne progressiste et ouverte sur la diversité ethnique bruxelloise.


Avant Milquet, les quelques allochtones comme Edial, Bakkali, Maadour ou le schaerbeekois Ramdhani, qui avaient tenté leur chance au sein du PSC, n'avaient guère bénéficié d'un  réel soutien de la part de la direction de cette formation.


Seuls quelques démocrates chrétiens comme Edouard Poulet, Michel Demaret et accessoirement Philippe Maystadt avaient porté un intérêt à la dimension "Nouveaux Belges" à l'intérieur de ce parti qui marqua durablement la vie politique belge depuis la création du pays.


Mais noyés dans la masse des réactionnaires très influents au sein du PSC, cette poignée de progressistes n'avaient guère pesé face aux multiples réticences manifestées par le puissant clan droitier du parti chrétien.


L'arrivée de la très dynamique Milquet au sommet de la hiérarchie du PSC ne tarda pas à secouer les dinosaures de cette formation . 


Elle sera aidée et soutenue par des éléments franchement à gauche, à l'instar de Denis Grimberghs, du bourgmestre de Jette Jean Louis Thys et d'une base désireuse de mettre un terme à la domination des vieux crocodiles qui avaient très largement défiguré le visage urbanistique de la capitale du pays


Dans la foulée de l'inauguration de cette dynamique qu'elle décida d'initier au pas de charge, celle que tous avaient appris à héler par son prénom, comprit que pour rivaliser avec le PS qui avait pris une sérieuse longueur d'avance sur le autres formations de la Région de Bruxelles - Capitale, mais également de coller à la réalité sociologique bruxelloise, il lui fallait impérativement et sans tergiverser ouvrir les portes du Cdh aux Nouveaux Belges.


Cette ouverture bénéficia dans un premier temps aux allochtones issus du Congo à l'instar du Pentecottiste Mampaka (élu à Bruxelles - Ville) ou de Jeanne Nyalga Malanga, plus connue sous le pseudo de Mijeanne (élue à Saint Josse 


Le noyau marocain agissant au sein du PSC avant l'arrivée de Milquet à la direction de la formation orange et composé de Bakkali, Bakrim, Maadour, Mrabet et de la très dynamique gérante d'une crèche bruxelloise, Fatima Moussaoui, ne tarda pas à prendre langue avec madame la Présidente


En 2003, trois candidats issus du Maroc figureront sur les listes du parti pour un scrutin fédéral, dans la circonscription BHV (Bakkali, Fassi Fihri et Fatima Moussaoui). 

Sans succès.


Fatima deviendra très vite la chouchoute de Joelle tandis que Fassi Fihri portera le sobriquet du caniche de la présidence, car, la suivant partout comme son ombre, même lorsque la famille de ce fils de notables marocains proches de la monarchie alaouite invitera Milquet à bronzer idiot (e ) au Maroc.

 

Trop branché sur la panarabisme et un tantinet constipé, Bakkali tombera vite dans les oubliettes.


2005: le tournant


Milquet décide lors du scrutin régional bruxellois de 2005, de propulser Fatima Moussaoui à la 3ème place de la liste, non sans provoquer des grincements de dents parmi les caciques et les droitistes du Cdh. 


Profitant largement du "pot commun", Moussaoui qui obtint un score personnel médiocre (2662 voix) est tout de même élue. 


Avec 3644 suffrages, Mampaka est également choisi par son électorat. 


Fassi Fihri, très peu présent au sein de la communauté marocaine de la Capitale obtient un score dérisoire (1333 voix) en tant que 4ème suppléant à la Région. 


Mais à la faveur d'un jeu de chaises musicales dont Milquet avait le secret, il remplacera Mampaka à la Région quand le Congolais remplacera Milquet comme échevin à la Ville de Bruxelles 


Nouveau arrivé au sein du Cdh, Ahmed El Khanouss, chauffeur de bus à la STIB et entraîneur de karaté dans un club drainant un public marocain non négligeable, est élu en 2006 à Molenbeek sur la liste du Cdh. 


Désireux de s'assurer une majorité confortable au sein de son collège, Philippe Moureaux offre un échevinat à l'attaché du cabinet de Benoit Cerexhe, Ahmed El Khannouss. 


Le foulard islamique comme étendard


Quand A.El Khannouss défendait Mahinur Ozdemir

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En 2009, Ahmed El Khannouss figure sur la liste du Cdh pour le scrutin bruxellois. 


Sa position sur la liste (10ème effectif) lui permet d'être élu par le biais de la dévolution des suffrages provenant de la case de tête (pot commun). 


Voilà donc notre échevin molenbeekois des sports, député régional bruxellois.


A.El Khannouss doit ses premiers succès à son très nombreux public pratiquant les arts martiaux

 

Auréolé de ces deux mandats, El Khannouss qui vise loin - l'appétit vient en mangeant - entreprend de conquérir le Cdh molenbeekois pour le mettre à son service.


Il sera en permanence "tête de liste" à Molenbeek.


A une journaliste bruxelloise qui lui demanda s'il vise un jour l'écharpe maïorale, El Khannouss répondra que cela ne fait pas partie de ses plans, mais...... si la population molenbeekoise devait un jour le lui demander, il ne refuserait pas 


En plus de son électorat très nombreux provenant du milieu des arts martiaux molenbeekois, le succès électoral d'El Khannouss le doit énormément à sa défense acharnée du droit des jeunes musulmanes de porter le foulard. 


Lors du scrutin de 2009, il fera tout pour apparaître aux cotés de la candidate enfoulardée Mahinur Ozdémir.


Ce fut à cette occasion qu'un véritable ticket gagnant sera formé par les deux candidats.


Ahmed El Khannouss qui ne rate que très rarement sa prière du vendredi à la mosquée Al Khalil, défendra le port du hijab partout où l'occasion s'offrira à lui


A tel point qu'il encensera la jeune candidate PS enfoulardée, Farida Tahar en des termes élogieux. 


Interviewé par Al Majliss, il défend le port du voile

Le journal marocain Yabiladi rapportera les propos d'El Khannouss comme suit:

"S'il y a quelqu'un qui connaît très bien Farida Tahar, c'est Ahmed el Khannouss, maire adjoint à Molenbeek et député parlementaire belgo-marocain, contacté par Yabiladi, appartenant au Cdh, il avoue ne pas partager toutes les opinions politiques que Farida Tahar mais il n'hésite pas à la couvrir d'éloges. "Farida Tahar vient de la société civile et connait bien le terrain. 

Elle a fait  ses preuves e et a mené un travail très intéressant afn de contribuer au rapprochement des cultures", explique t-il".

"C'est une femme qui n'utilise pas son foulard comme étendard pour faire campagne. Elle a réellement la carrure pour assumer des responsabilités politiques", estime t-il.

Il se réjouit également de voir qu'une femme voilée puisse viser une carrière politique, qui, selon lui, est signe que le milieu politique belge évolue et mûrit"


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 3ème et dernier article:

Lundi 8 février 


La "le coup de jarnac à Moureaux et le déclin d'A.El Khannouss"











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