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...Et est il encore possible de les démanteler aujourd'hui?
Les années soixante du siècle écoulé
Pour les émigrés Espagnols, Grecs, Portugais et tous les immigrés venus du sud de l'Europe, les trains les ayant débarqués se sont arrêtés à la gare bruxelloise du sud, appelée Gare du Midi.
Il en fut exactement de même pour les émigrés marocains arrivés comme "touristes" avant de regulariser leur séjour en Belgique.
Ainsi, les Espagnols et autres Grecs et Portugais se sont installés dans les quartiers populaires jouxtant la gare bruxelloise du sud.
On pouvait en tant que Bruxellois humer le Chorizo, déguster le Gaspacho, la tortilla ou la Paella dans les restaurants espagnols de cette zone.
Comme on pouvait également aller se faire voir chez les Grecs et commander une Moussaka, une salade grecque avec fromage feta ou un Siuvlaki ou encore des petits os ou un plat de Dolmas.
Chez les Portugais on pouvait se régaler devant un bon Cozido, un Cataplana, Un Pasteis ou un poulet au piri piri.
S'agissant des Italiens et plus particulièrement des Siciliens, leur arrivée en Belgique des le début des années 1950 fut programmée dans le cadre de contingents affectés dans les bassins miniers de Wallonne (Mons, Charleroi notamment).
Venant du sud, les milliers de touristes marocains qui craignaient de se perdre dans les rues des communes du centre et du nord bruxellois, suivirent le même modèle d'installation que les immigrés européens du sud.
Ils s'installèrent à Saint Gilles, Forest, la partie de Bruxelles ville voisine de la gare du Midi et Molenbeek.
Si, les années passant, les communautés immigrées européennes réussirent progressivement à essaimer et à partir vers des zones situées à la périphérie bruxelloise, les Marocains quant à eux, s'enracinèrent dans les quartiers vétustes entourant le Midi, des quartiers que les Belges de souche abandonneront progressivement grâce à l'époque d'or des Golden sixties.
Victimes très souvent de discriminations au logement de la part de propriétaires réticents à céder leur bien immobiliers à des familles marocaines nombreuses et bruyantes, les Marocains de la première génération se saigneront aux quatre veines pour racheter les vieilles maisons abandonnées par leurs propriétaires.
Ces maisons seront très souvent partagées entre les parents et des enfants de seconde génération qui se marieront plus tard. Des étages de ces mêmes maisons sont donnés en location, souvent à des nouveaux arrivants provenant du Maroc.
Des garages situés en bas de ces immeubles seront transformés en magasins, cafés ou restaurant et cédés à des prix non négligeable à des commerçants eux mêmes émargeant à la communauté marocaines.
Des mosquées de quartiers trouveront refuge dans des garages plus grands.
Aujourd'hui
Ainsi, la boucle est bouclée: Et tout le monde trouve son compte. Surtout les propriétaires des immeubles ayant cédé partie de leur bien en location.
Face à cette situation et tenant compte de la sacralité de la propriété privée, il est devenu impossible de convaincre les immigrés marocains, si bien installés, de recourir à un essaimage vers d'autres communes éthniquement moins encombrées.
Dans un espace ghéttoisée où les Marocains vivent dans un modèle autharcique, il est impossible de promouvoir une mixité et des échanges culturels entre riverains et voisins d'autres nationalités, puisque de voisins, il n'y en a plus.
Ces quartiers sont par ailleurs très bien dotés de lignes de transports en commun et de services administratifs répondant aux attentes des habitants.
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PROCHAIN ARTICLE: COMMENT DEMANTELER LES GHETTOS ETHNIQUES POUR FAVORISER LA MIXITE ET LES ECHANGES CULTURELS
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