vendredi 21 mai 2021

Ma petite vie de Tangeroxellois (Contraction de Tanger et Bruxelles)

 

HOTELLERIE ET TOURISME




... Après avoir achevé ma 5ème année secondaire "lettres modernes" au lycée Ibn Al Khatib, j'ai décidé de rallier la nouvelle École hôtelière de Tanger qui venait d'ouvrir ses portes au quartier Dar Al Baida.

Il faut dire que le tapage fait autour de cette entité hôtelière et la journée Portes ouvertes à laquelle j'avais pris part, m'avaient largement convaincu de l'option que j'ai prise.

Imaginez le programme: trois langues européennes,  français,  allemand et anglais. 

Des stages pratiques en Europe durant les vacances d'été.  

Des repas préparés et surtout consommés par nous au sein de l'instution touristique -repas correspondant à ceux servis dans les restaurants 4 et 5 Étoiles....(Tournedos Rossini, Osso Bucco florentin, filet mignon sauce provençale sans compter les desserts genre Crêpes suzette au Grand marnier...j'en passe et des plus succulents).

Sans me vanter...encore que je puis le faire puisque cela ne boit pas du potage Saint Germain ou de consommé de tortue, j'ai passé le test d'entrée à l'école hôtelière, le doigt dans le nez (Beurk!)

Sans vous mentir, le premier mois me fut dur, surtout pour l'ambiance et la complicité rigolarde que j'avais vécues au Collège Ibn Batouta et le lycée Ibn Al Khatib, en compagnie de mecs et de filles franchement géni(ales)aux comme Bouhriz Mohammed avant qu'il ne se constipe vachement au contact de la promotion immobilière et surtout de la politique.  

Comme le très génial et néanmoins ami Mokhtar Ragala, sans oublier les Azzeddine Zaoudi, feu Abdullah Azbakh, Messari Farida, le regretté Frougui Mohamed ou encore Chérif Laaroussi ou Serghini Rachid. 

Un qui m'avait le plus marqué par son génie humain et sa sportivité fut Haski Ghanem qui, après avoir visionné le film Arrissala, je l'ai retrouvé tout craché dans le rôle de Bilal.

En parlant du grand long métrage Le Messager, je ne peux hélas pas m'empêcher d'avoir les yeux humides en pensant à mon ami Mustapha Mnebhi, alias Abou Lahab dans le film de Akkad

Le plus proche à moi, fut sans conteste, l'enfant de mon quartier d'el Merja Sidi Ahmed Filali. 

Haski Ghanem et Sidney Poitiers ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

Bref, si je continue à remuer le couteau dans la plaie de la nostalgie, je vais finir par pleurer.

Mais avant de quitter ce terrain qui m'avait donné un bonheur immense, je ne peux ne pas penser à Hamid Chelbat, feu Mustapha Bakkioui ou encore mes amies du lycée Zaynab.

J'adorais mes profs, sauf un! Ne comptez pas sur moi pour vous dire qui?

Quel bonheur d'avoir eu comme prof d'arabe Ssi Alami, le trop élégant Haouari mais surtout Abdessamad El Achab.

Zghinou nous faisait Gym avec Asrih. Hdidech aussi. Mais combinait cette fonction avec celle de "pion". 

Comme on aimait l'avoir comme pion lors de nos "retenues". Tous, nous partions avant la fin de notre période de sanction.

Quant aux Francais: il y avait le très romantique Bernard, le très enveloppé God, le maître es littérature Coustex avec qui je m'exercais aux calembours.

Avec Adrrazzak Daimoussi, que j'ai retrouvé à Bruxelles par la suite, Ahmed Kouider l'algérien, alias Berregad dont le décès m'avait bouleversé et Abd Daim, nous avions créé un club echangiste.

Rassurez vous, il ne s'agit pas de ce que vous pensez bande de petits vicieux: ce club nous permettait d'échanger des illustrés dont nous étions drogués.  

Tout y passait: Zembla, Akim, Yuma, Kiwi, Rodéo, le Petit trappeur, Kinowa, sans oublier les grands formats comme Tintin, Spirou et plus tard Pilote.

Ma maîtrise de la langue française -excusez ma modestie-, c'est aux Kwintos' (illustrés) que la dois.

Les pauvres comme moi se cotisaient pour louer ou acheter les manuels scolaires, ce qui d'ailleurs nous encourageait à nous retrouver à deux ou trois autour d'un article ou d'un ouvrage.

Si son grand frère Ahmed officiait comme surveillant général à Ibn Al Khatib, Ali Sbai, lui, nous initiait aux astuces des mathématiques.

 Il cumulait cette fonction avec celle plus sportive, de président du TAC (Tanger Atlantic Club). Il s'agissait du ballon de la main ou britishement parlant de Handball. 

Nous avions deux spidermen dans cette sympathique equipe: l'araignée Daanoune et le marsupilami Lirini. 

Il fallait se lever tôt pour leur marquer un but.

Je me suis éloigné dans ce premier récit de l'école hôtelière de Tanger, mais c'était plus fort que moi. 

Nostalgie quant tu nous tiens

Chapitre prochain : Préparatifs de départ pour la Hollande.

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