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...face à l'Espagne et à l'Algérie
Finies les fanfaronnades et les provocations que le roi Mohammed VI a orchestrées contre ses voisins algériens et Espagnols.
Hier, dans un discours machiaveliquement victimaire à l'occasion de la commémoration de la "révolution du roi et d'un peuple" écrasé par la pauvreté et la famine, le monarque marocain s'est rendu à l'évidence, à savoir que les 10.000 marocains dont 6.000 mineurs poussés en mai dernier à envahir la ville espagnole de Ceuta, n'ont pas réussi à faire plier Madrid et l'obliger à reconnaître, sur les pas de Trump, la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental sous occupation chérifienne.
Pire, l'Espagne avait à cette occasion saisi le parlement européen qui avait condamné cette invasion marocaine et appelé l'état marocain à ne plus recommencer de telles provocations.
L'opération marocaine ayant visé la traduction devant la justice espagnole, du président de la République sahraouie présent en Espagne pour raisons médicales a quant à elle, lamentablement échoué puisque Ibrahim Ghali a pu quitter l'Espagne sans avoir le moins du monde, été inquiété. Au grand dam du Maroc.
Avec le changement de ministre au département des Affaires étrangères espagnoles, les officiels marocains avaient cru avoir gagné la partie et espéré un changement de la position de l'Espagne en leur faveur concernant le dossier du Sahara occidental.
Hier, dans son discours, Mohammed VI, en santé déclinante et lisant sa feuille pondue par un "nègre" avec grande difficulté, s'est rendu à l'évidence en reconnaissant que ses provocations à l'encontre de Madrid ont toutes échoué.
Et il a annoncé solennellement que le Maroc allait tourner la page de ce passé ayant terni les relations lbero-marocaines et entamer de nouveaux rapports basés sur le respect mutuel entre les deux pays.
Donc, fini l'espoir nourri par M6 de voir l'Espagne sous la pression et l'hostilité marocaines, céder aux chantages de Rabat
Il est clair que cette profession de foi émanant du monarque marocain ne convaincra personne à Madrid sur les prétendues nouvelles intentions positives du régime marocain.
D'autant qu'en Espagne, la grande opération Pegasus d'espionnage tous azimut lancée par Rabat avec l'aide de son allié israélien n'est pas faite pour accréditer cette volte face chérifienne en direction des décideurs espagnols
La seconde reddition marocaine en rase campagne, concerne le pipe line algérien livrant du gaz à l'Europe via le Maroc.
Ce gazoduc long de 1300 kilometres, qui prend son départ de la région algérienne de Hassi Rmel, traverse le Maroc suivant un accord vieux de plusieurs décennies (1993 - 1996) signé entre l'Algérie, le Maroc et l'Espagne.
Fin de l'année écoulée, surenchérissant sur le sujet, le Maroc annonce officiellement vouloir mettre un terme à cet accord et interrompre via son territoire, la livraison du gaz algérien à l'Europe par le truchement de ce gazoduc.
L'Algérie accuse le coup et entreprend en accord avec Madrid, la pose d'un nouveau gazoduc en remplacement de celui que Rabat a annoncé vouloir interrompre.
Ce nouveau gazoduc qui évitera le sol marocain est fin prêt pour entrer en fonction en octobre prochain, date du terme du contrat algéro-marocco-espagnol.
Se rendant compte tardivement de la gravissime erreur qu'il venait de commettre contre ses propres intérêts, le Maroc tente de convaincre l'Algérie que la décision marocaine de stopper le passage du gaz algérien par son territoire "c'était pour rire"!
La vraie raison de la volte face marocaine - encore une - est due à l'importante clause contenue dans le contrat algéro-marocain lié à ce fameux gazoduc.
Cette clause stipule clairement qu'une partie du gaz algérien destiné à l'Europe est livré gracieusement au Maroc
Les responsables politiques marocains qui agissent toujours sous les coups du sang et d'une logique diplomatique à deux dirhams, viennent d'être interpellés par la patronne marocaine de l'office marocain des hydrocarbures, concernant l'importance de cette clause pour l'économie marocaine.
Rétropédalage en panique de la diplomatie marocaine qui vient d'annoncer n'avoir jamais eu l'intention de stopper le fonctionnement du gazoduc algérien traversant son territoire et que la précédente annonce marocaine "était aussi pour rire".
L'Algérie qui a achevé la construction de son propre gazoduc va t-elle croire les nouvelles intentions marocaines concernant le maintien du gazoduc traversant le Maroc
D'autant que lors de son discours d'hier, M6 a qualifié les dirigeants algériens, frères jumeaux il y a un mois, de dinosaures rescapés de l'âge néolithique.
En pleines tensions liées aux incendies des forêts algériennes, imputés par les autorités d'Alger à des agents agissant sous le contrôle de Rabat et de Tell Aviv et en pleine remise en cause par le Maroc de l'unité territoriale de l'Algérie, le voisin oriental du Maroc, va t il revoir sa position relative à l'arrêt définitif du gazoduc traversant le Maroc?
Rien n'est plus aléatoire. D'autant que des ordres viennent d'être donnés aux troupes algériennes de se déployer massivement le long des 1500 kilomètres de la frontière algéro-marocaine
Moati Monjib, grand historien marocain et militant des droits de l'homme au Maroc, a déclaré récemment:
"Trump a vendu un singe à Mohammed VI et lui a ri au nez" (proverbe marocain signifiant que l'acheteur du singe a été berné)
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