mardi 21 décembre 2021

L'Executif des Musulmans de Belgique.. ..

 .

...est il réformable ?



Le gouvernement français a identifié le Maroc comme source de déstabilisation de l'islam de France 




En France, l'affaire est entendue: plus de discussions ou de rencontre entre le ministre de l'intérieur Darmanin et le CFCM (Conseil français de la communauté musulmane) et rupture consommée entre ce ministre et Mohamed Moussaoui, président de cet organisme et en même temps agent et espion de l'état marocain en France.


En  France, l'édifice islamique marocain patiemment mis en place par Rabat depuis des décennies et savamment bâti autour de Moussaoui vient de s'écrouler. 


En réaction aux déclarations du ministre français de l'intérieur annonçant la mort du CFCM et la fin de tout contact avec son president, Moussaoui ne sait plus à quel commandeur des croyants se vouer


https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.la-croix.com/amp/1201190036&ved=2ahUKEwjumLi2uvD0AhUMDuwKHfpGCakQFnoECAMQAQ&usg=AOvVaw2s5nP1bzaOZSk0alzROaYd


Or, il n y a guère,  ce fut l'ex président français, Nicolas Sarkozy, très ami avec le roi Mohammed VI , qui intronisa le même Moussaoui comme patron de l'islam de France en reconnaissance aux somptueux séjours à la Mamounia de Marrakech, effectués  par Carla Bruni et son multi - inculpé de mari


Sarkozy avait même obtenu de son ami Mohammed VI un très joli cadeau sous forme d'une très belle villa à Marrakech.



Mais passons sur ces amabilités entre ces va - t - en guerre!


Aujourd'hui et après avoir contraint Moussaoui et son réseau de mosquées pro - marocaines à signer au début de cette année, une Charte de l'islam de France,  le ministre Darmanin vient de découvrir que son interlocuteur traficotait avec les services d'espionnage marocain pour placer l'islam de l'hexagone sous coupe réglée cherifienne. 


https://bruxellois-surement.blogspot.com/2021/04/une-veritable-revolution-au-sein-de.html


C'est exactement le même scénario auquel on assiste en Belgique depuis quelques années où de nombreux ministres de la Justice ayant eu les affaires cultuelles dans leurs attributions fédérales ont joué aux apprentis sorciers avec un certain inspecteur de religion islamique en Communauté française, avant d'être récemment réveillés par notre Sûreté de l'état sur la vraie vocation de Salah Echallaoui, ex président de l'EMB mais néanmoins véritable patron derrière les rideaux de cet organisme.


La France n'est pas la Belgique 


La même découverte faite par le gouvernement français, s'agissant de la taupe marocaine nommée Moussaoui, fut faite par le gouvernement belge s'agissant d'Echallaoui.


Les deux pays mitoyens ont payé un lourd tribut au terrorisme islamiste en 2016 et 2017


https://www.20minutes.fr/lille/1733047-20151118-attentats-paris-imam-molenbeek-raconte-enfance-salah-abdeslam


L'état français au plus haut niveau a pris depuis ces dramatiques événements, des dispositions très pointues en matière de guerre contre le terrorisme, surtout qu'après les attentats contre Charlie Hebdo, la folie Merah et les attaques perpétrées contre le Bataclan et le Stade de France, les actes terroristes ne se sont point arrêtés en France (décapitation de Samuel Pathy, Attentats de Nice,....etc)


Si les acteurs directs de ces attaques terroristes étaient généralement des extrémistes de récente arrivée en France, la police française finit par découvrir que certaines mosquées hexagonales gérées par des Marocains, de même que certaines structures islamistes ayant pignon sur rue en France comme le CCIF ou Barakacity, constituaient des bases arrières de l'idéologie mortuaire  qui anime les assassins.


La Belgique ne semble pas décidé à emprunter cette voie. 


Seules des formations néerlandophones donnent l'impression de vouloir montrer du doigt le Maroc comme principal adversaire d'un islam réellement belge.


Constitué de plusieurs sensibilités politiques, notre gouvernement fédéral de coalition ne parvient pas à adopter une attitude claire et ferme face à la volonté du Maroc de phagocyter la très nombreuse communauté musulmane belge issue du Maroc


Les accusations d'espionnage pour le compte du royaume chérifien, portées par la sûreté de l'état à l'encontre de Salah Echallaoui,  ne semblent pas émouvoir certains partis de la coalition gouvernementale.


Il n'est un secret pour personne que le PS, surtout à Bruxelles, fait tout pour protéger Salah Echallaoui et lui éviter une chute brutale suite à ces accusations.


Très proches du Maroc, Ahmed Laaouej de même que Fouad Ahidar et Redouan Chahid n'ont jamais caché leur sympathie pour l'ex président de l'Emb. 


En tous les cas, et depuis que les déboires de l'espion marocain ont débuté, les élus marocains du PS ont affiché un profil très bas en évitant de commenter les accusations portées contre le Maroc.


"Bien conseillés" par la très pro marocaine, la députée bleue  Latifa Ait Baala, les dirigeants du MR ne semblent pas intéressés par cette affaire d'espionnage au profit du Maroc.


Ainsi, aujourd'hui, et en l'absence du moindre intérêt provenant de la communauté musulmane issue du Maroc, le ministre Vincent Van Quickenborne s'est résolu à mettre de côté l'affaire de l'ingérence marocaine dans la gestion de l'islam de Belgique pour ne s'intéresser qu'aux aspects liés aux dysfonctionnements graves qui caractérisent la gestion par l'organe chef du culte islamique, des affaires liées au temporel du culte.


De leur côté, les trois membres de l'EMB ayant soulevé ces dysfonctionnements, attendent le verdict du tribunal pour ce qui concerne la désignation d'un administrateur provisoire et neutre chargé de mettre de l'ordre dans la gestion financière chaotique  de l'EMB


Conclusions: les principaux chaînons manquants sontt les communautés musulmanes de Belgique 


Le peu d'enthousiasme et d'intérêt manifesté par les centaines de milliers de musulmans de notre pays quant à ces crises chroniques, laisse les protagonistes siégeant au sein de l'EMB, pro comme et anti Echallaoui, dans un isolement total.


Sauf que pour Echallaoui en tant qu'agent de Rabat en Belgique, l'obéissance de la majeure partie des mosquées marocaines de notre pays aux injonctions venant du Maroc, renforce la position du président du Rassemblement des Musulmans de Belgique.


De fait, par peur de représailles ou par vénalité, les responsables de ces mosquées demeureront loyaux aux directives du ministère marocain des Affaires religieuses, patron de Salah Echallaoui.


Le ministre VQB vient d'en faire l'amère expérience, après avoir il y a quelques mois, lancé son appel aux Musulmans, les invitant à prendre leur destin en main


A part les trois opposants internes à l'EMB, c'est Sœur Anne: aucun intellectuel ou élu musulman marocain ne s'est senti concerné par l'appel du ministre de la Justice. 


En désespoir de cause, l'éminence ministérielle a décidé de niveler ses prétentions par le bas, se contentant de déclarer que les subsides (quelques 650000 euros) qu'il alloue annuellement à l'EMB ne seront plus accordés en 2022.


Une bagatelle si on évalue les montants faramineux accordés par les différents niveaux du pouvoir à l'islam de Belgique, à savoir le defraiement de quelques 900 enseignants de religion islamique et des aumôniers des prisons, la rémunération des imams des mosquées reconnues, le paiement par la Justice d'une dizaine de secrétaires dont un certain nombre d'entre eux, comme Delphine L'Aroche ou Omar Vandenbroucke  jurent loyauté et fidélité à Echallaoui


L'organe chef du culte islamique est il réformable sans l'implication active des Musulmans de Belgique ?


Que l'on me permette d'en douter.




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