mercredi 12 janvier 2022

Décès hier, de Mustapha Nouhi...

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...Le prédicateur qui introduisit le courant Attabligh (La Transmission) en Belgique, dans les années 1970




Feu Mustapha Nouhi




Arrivé en Belgique au début des années 1970, Mustapha Nouhi ne se voyait nullement en prédicateur religieux, encore moins promoteur en Europe du courant fondamentaliste "Attabligh" (La transmission).


Ce courant islamique né vers le milieu du 19eme siècle en Inde, et qui s'installa au Pakistan lors de la sécession intervenue en Inde lors de la création de Pakistan. 


Cette mouvance salafiste, présentée faussement comme Soufie (mystique) dont le message central consiste à un retour intégral au mode de vie des premières années de l'avènement de l'islam, se définit comme apolitique - encore que -, invite les Musulmans à imiter en toutes choses, le prophète et ses compagnons de la première heure : habillement à l'Afghane, frugalité dans les repas, gestes quotidiens, déplacements incessants pour répandre le message coranique...etc


Ce fut vers le milieu des années 1970 que le defunt Mustapha Nouhi fut converti à cette doctrine par un uléma pakistanais qui avait pris ses quartiers au Centre islamique et culturel de Bruxelles, connu sous l'appellation Grande mosquée de Bruxelles. Centre géré par la très saoudienne Ligue islamique mondiale


Rien ne prédestinait cette homme qui pratiquait à Tanger, le métier de guide touristique à être un leader religieux. La guidance touristique au Maroc était un métier ouvert à tout le monde puisqu'à l'époque ne nécessitant ni formation ni diplôme. 


A Tanger, le jeune guide Mustapha s'habillait à l'européenne (Jean's Wrangler, bottines ou baskets et blouson de velours).


Ma première rencontre avec lui à Bruxelles fut à Saint Josse, au coin de la rue de la Limite et celle du Moulin.


Il portait une longue barbe et un habit afghan. Un turban blanc entourait sa tête. 


J'ai failli ne pas le reconnaître et ce fut lui, qui entouré de 5 ou 6 jeunes de ce quartier, qui me salua du trottoir d'en face.


Il était déjà Tablighi à cette époque et pratiquait la Transmission auprès des jeunes de sa commune.


Plus tard, Mustapha qui avait effectué plusieurs déplacements vers le Pakistan pour suivre des formations de prédicateur, se retrouva imam au sein de la première mosquée Tablighi de Bruxelles: celle de la rue Massaux, à Schaerbeek, portant le nom Annour (Lumière).


Ses prêches amenaient des Musulmans des quatre coins de Belgique à tel point que les vendredis, la rue Massaux qui obtint pour cela l'autorisation du bourgmestre Roger Nols,  était fermée à la circulation, pour accueillir les dizaines de prieurs n'ayant pas trouvé leur place au sein du lieu du culte.


Au delà des enseignements fondamentalistes liés à l'imitation du prophète et de ses disciples, Attabligh véhicule comme tous les courants salafistes, les mêmes idées rétrogrades  sur la place de la femme musulmane dans la société 


Lors d'un prochain article, j'aborderai les rapports que les hommes politiques ten noodois et schaerbeekois entretenaient avec cet homme d'un charisme certain





2 commentaires:

  1. J'ai fait partie, avec d'autres belges bien connus du conseil d'administration de la mosquéevde la rue Massaux, avant qu'elle ne de vienne "Tabligh". Il fallait,à l'époque, que le C.A. de l'asbl soit composé de belges.(Vandecastel,Stienlet,Galand,Massart...)

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    1. Oui. En effet! Maintenant que vous en parlez, je m'en souviens

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