vendredi 7 octobre 2022

L'actuel Executif des Musulmans est il réformable...?

 .

...Ou comment sortir de l'impasse actuelle?








1- Bannir les élections générales 


Le recours à des élections générales d'un organe chef du culte islamique auquelles tous les Musulmans sont appelés à participer,  ont montré leurs limites de même que l'impossibilité de faire émerger une structure réellement progressiste, efficace et indépendante des courants politiques structurés disposant d'agendas complètement étrangers aux intérêts des Musulmans de Belgique et hostiles au nécessaire dialogue entre les Musulmans et les autorités de notre pays.


Comme par le passé,  les Frères musulmans et les salafistes agissant en sous main en faveur de la mainmise de ces courants sur l'islam de Belgique, auront le dernier mot à l'issue de ces consultations. 


L'issue de ces élections générales est de nature à profiter à  ces groupes organisés et dotés de moyens importants provenant de manière occulte et détournée d'états étrangers comme le Maroc et la Turquie, notamment.  


Face à ces puissantes structures, les cadres musulmans qui désirent réellement s'investir de manière honnête et désintéressée dans l'action en faveur de la promotion d'un islam respectueux des règles régissant le fonctionnement démocratique de notre société,  ne pèsent pas lourd.


Nombre d'entre eux préfèrent rester à l'écart de ces enjeux.


Ceux, et ils - elles sont nombreux et nombreuses, qui prennent le parti de ne pas entrer dans les "bagarres électorales" destinées à faire émerger un organisme de gestion du temporel du culte islamique, agissent de la sorte par crainte de se faire éclabousser ou "agresser" par les véritables "tueurs" que sont les éléments émargeant aux courants cités ci - dessus.


2 - Oublier les désignations faites par les mosquées 


Tous ceux qui s'intéressent au fonctionnement des lieux du culte islamique savent que les mosquées sont fréquentées par une petite minorité de musulmans (entre 5 et 10%).


Comme ils savent qu'aucune implication des fidèles au fonctionnement de ces lieux n'est encouragée par les comités de gestion des mosquées ou l'opacité règne en maîtresse.


L'expérience des désignations des délégués de  ces mosquées entreprise en 2014 par ceux qui contrôlent l'actuel EMB, a démontré son échec total.


 L'émergence par ce biais d'un organe chef du culte islamique réellement démocratique et transparent est un ratage complet.


La situation actuelle qui caractérise le fonctionnement d'un  EMB  décadent et de ses antennes, est là pour indiquer que le recours aux délégués des mosquées, expérimenté en 2014, a conduit à l'echec


 Les groupes agissant pour les États étrangers ont pris le dessus au terme de ces consultations.


3- Alternative 


N'ayons pas peur de le dire: les très nombreux cadres musulmans réellement indépendants de ces courants obscurantistes ou réfractaires à la tutelle des états étrangers ne s'engageront dans un processus visant à faire émerger une institution gestionnaire du temporel du culte islamique qu'à la condition d'être assurés (es) de bénéficier d'un climat empreint de sérénité et de respect de leur sécurité et de leur vie privée.


4- L'état belge devrait aider à l'instauration d'un tel climat, comme il doit être en mesure de reconnaître comme interlocuteur, un organe de gestion du temporel du culte islamique, indépendant des chapelles traditionnelles.


Un organe composé de citoyens (nes) musulmans (es) dont la compétence et l'aptitude à gérer les aspects administratifs du culte doit primer les autres considérations  que sont la maîtrise des textes religieux ou l'histoire de l'islam.


Car, au départ, cet organe a été conçu pour la seule mission de gérer ces aspects et non pour édicter des fatwas ou interpréter les textes coraniques ou les hadiths emargeant à la Sunna


Appel à projets ouvert à tous.


Il n'est nullement question d'une immixion de l'état dans les affaires relevant de la foi ou de la gestion administrative du culte islamique.


En revanche, cet état neutre dispose du droit de choisir ses interlocuteurs sur base de projets susceptibles de faciliter les rapports entre le politique et les communautés musulmanes de notre pays.


Un message du politique dans le sens de l'ouverture à tous les projets doit être envoyé par les autorités politiques aux cadres indépendants et compétents agissant en milieu musulman.


Outre la compétence gestionnaire, certains critères devraient néanmoins faire partie de ce message. 


Entre autres critères : Une connaissance du fonctionnement des institutions de notre pays, de son histoire, de ses communautés et régions, de ses langues nationales...


L'exigence de parité hommes - femmes au sein des prochaines structures de gestion de l'islam doit figurer parmi ces critères. 


L'origine nationale (pays d'origine) des futurs gestionnaires du temporel du culte islamique, ne doit pas être une exigence incontournable, bien qu'un certain équilibre en cette matière doit être rencontré. 

 

C'est là que se situe la véritable réforme de cet organe. 


Car tous les remèdes ayant été tentés durant ces 20 dernières années ont été des emplâtres sur des jambes de bois.

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