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A RIEN !
Rappel historique: les années 1980.
Dans ces années là, les pouvoirs publics belges prirent conscience de l'apparition de certains signes indiquant le recours à un repli identitaire chez les Musulmans de Belgique et leur impact négatif sur le nécessaire Vivre ensemble entre musulmans et non musulmans
De nombreux événements inquiétants alertèrent dès la fin des années 1970, les autorités belges sur les tendances liés à ces replis.
De fait, si les années 1970 furent marquées par une certaine implication citoyenne (syndicale et politique notamment) d'une grande partie des immigrés marocains de la première génération, le début de la décennie qui suivit fut marquée par un retour allant crescendo à la pratique de la religion.
Les aides financières généreuses provenant d'Arabie saoudite et du Koweit notamment, permirent à de nombreux musulmans fréquentant le Centre islamique et culturel belge par le truchement de la Ligue islamique mondiale, d'émarger à des moyens substantiels provenant de ces pays du golfe dans le but d'acquérir des bâtiments situés dans des quartiers du centre bruxellois (Bruxelles 1000, Saint Gilles, Schaerbeek, Molenbeek ...) afin de les transformer en lieux de culte islamique.
Venu du Pakistan, Le Tabligh, fut l'un des courants fondamentalistes les plus présents et le plus actif qui vers la fin des années 1970, s'implante solidement dans les quartiers à forte présence musulmane à Bruxelles.
Soutenu par la Ligue islamique mondiale, ce courant installa sa première antenne à Schaerbeek et plus précisément à la rue Massaux.
Le bâtiment fut acquis grâce à de l'argent saoudien que le prédicateur Mustapha Nouhi s'était employé à solliciter de Ryad et plus tard du Qatar.
Guère plus tard, les Mollahs iraniens qui avaient évincé le Shah Pahlavi (Bahlaoui) prirent l'option de suivre l'exemple de Léon Trotsky qui avait prôné l'exportation de la révolution soviétique à l'extérieur de l'URSS
Les dirigeants iraniens s'installent progressivement en Europe pour promouvoir leur conception de l'islam dans le vieux continent.
Ainsi, le premier noyau d'activistes iraniens en Belgique fut formé par des étudiants en médecine fréquentant des universités francophones de notre pays.
Etudiants qui à l'issue de leur formation académique, ouvrirent des cabinets (dentisterie surtout) dans des quartiers populaires bruxellois à forte présence musulmane. Des pharmaciens de la même origine s'y installèrent à leur tour.
Des Libanais chiites s'impliquèrent dans cet essaimage.
Pratiquant une médecine semblable à celle promue par la médecine du peuple, chère au PTB, ces praticiens qui engagèrent comme collaborateurs (trices) des jeunes marocains, connurent un succès indéniable
En 1985, une grande manifestation comptant des centaines de personnes alla arpenter les rues du centre bruxellois, avec à sa tête, et pour leur première apparition, des jeunes chiites marocains brandissant des portraits géants de l'Ayatollah Khomeyni et du colonel Khaddafi.
Organisée par des altermondialistes pour protester contre le bombardement US de Tripoli, la manifestation, fut, le nombre de militants chiites jouant, détournée de son objectif initial.
Le Khatib chiite Mohammed El Khadir prit possession à Saint Josse d'une mosquée, Al Azhar, bâtie par des immigrés marocains, pour la transformer avec ses fidèles, en lieu de ralliement des chiites bruxellois.
En 1989, l'école islamique Al Ghazali sise à Etrerbeek, ouvre ses portes pour accueillir des élèves musulmans.
Aujourd'hui, nous en sommes à 4 écoles islamiques à Bruxelles, quasi toutes gérées par des cadres proches de la Confrérie des frères musulmans
Le fief du Tabligh à Schaerbeek, dont le directeur n'est autre que le frère Mohammed Allaf, par ailleurs membre du conseil d'administration de la grande mosquée molenbeekoise Al Khalil, s'est adjoint un bâtiment mitoyen pour fonder une école secondaire islamique.
Violences
Le 29 mars 1989, l'imam directeur du Centre islamique de Belgique et son bibliothécaire furent abattus par des inconnus au sein de l'enceinte du lieu du culte.
La même année, l'assassinat du docteur Wibrant, officiant comme immunologue à Erasme fut attribué à l'extremiste Abdelkader Belliraj.
Ainsi, les multiples intrusions venues surtout d'Orient finirent par créer la division au sein des communautés musulmanes de Belgique et par radicaliser nombre de jeunes, touchés par l'exclusion sociale à cette époque.
Il faut signaler également que les discours politiques destinés à caresser l'électorat xénophobe se répandirent comme une traînée de poudre et n'épargnèrent aucun parti politique.
Charles Picqué, qui sera le premier ministre président de la Région de Bruxelles Capitale doit en grande partie son ascension politique aux campagnes qu'il mena contre les Musulmans de notre pays.
D'obscure conseiller communal sous l'ère Barka à Saint Gilles, il voit son étoile monter sur la capitale suite à ses attaques sans discernement contre les Bruxellois de confession musulmane.
Ce fut dans ce climat particulièrement malsain que le gouvernement belge décida d'agir pour tenter de calmer les esprits et de procéder à un état des lieux de l'islam de Belgique
Paula d'Hondt et le Commissariat royal à la politique de Belgique
L'Arabie saoudite qui fut débarquée du centre islamique de Belgique en 1987, par le gouvernement belge, n'était dès lors plus l'interlocuteur de nos pouvoirs publics
Il fallait donc chercher un nouvel organe susceptible de s'exprimer au nom des Musulmans de notre pays
Sauf que l'Arabie saoudite et son bras armé que constituait la Ligue islamique mondiale ne s'avouèrent guère terassés.
La pléthore de leurs agents, quasi tous sympathisants des Frères musulmans, fut poussée par la direction de ce centre à fonder un organe gestionnaire du culte islamique.
A sa tête, le docteur Yassine Beyens organisa des élections "bidons" pour faire émerger cette structure.
Non dupe de la manœuvre, le gouvernement belge refusa de reconnaître ce bidule et lança la fondation d'un Commissariat royal à la Politique des Immigrés.
Laquelle institution, placée alors sous la responsabilité du Premier ministre fut confiée à l'ex ministre CVP Paula d'Hondt.
Avec la demande expresse et précise de
dégager un organe musulman apte à aider les pouvoirs publics à juguler la montée des replis et de la radicalisation allant crescendo à cette époque.
Et la montagne (pardon pour Paula d'Hondt) accoucha d'une souris, à savoir: un organe bureaucratique ayant pour missions uniques de gérer administrativement le culte islamique.
Un organe qui n'a jamais réussi à insuffler au sein des communautés musulmanes, un esprit nouveau et une action apte à faire entrer les Musulmans dans le monde moderne, respectueux de principes intangibles liés aux droits des femmes, des minorités et de la laïcité.
Un organe qui en 2016 se montra incapable de prévenir des attaques sanglantes dont furent victimes des dizaines de nos concitoyens.
Aujourd'hui, nous nous trouvons au point zéro avec la mise en place d'un CMB dont les missions de gestion administrative n'ont pas bougé d'un iota.
Face à nos priorités que représente la lutte contre la mainmise des courants salafistes jihadistes sur de larges franches de la jeunesse musulmane et au terrorisme qui l'accompagne indéniablement, l'organe chef du culte islamique
SERT IL A QUELQUE CHOSE ?
LA REPONSE EST NON !
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