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...dans son environnement géographique maghrébin
A l'occasion de la commémoration du 70 ème anniversaire du déclenchement en 1954 de la guerre d'Algérie, le président Tebboune, sous l'œil vigilant du chef de l'état major des armées, a assisté à toutes les festivités civiles et militaires liées à cet événement et a réussi à réunir autour de lui 4 dirigeants maghrébins de pays arabo - musulmans frontaliers de son pays.
Ainsi, le président de la République arabe sahraoui démocratique (RASD) Ibrahim Ghali en gandoura sahraouie a tenu sa place aux côtés du président tunisien Kaïss Said récemment réélu dans son pays à la magistrature suprême, de l'algérien Abdelmajid Tebboune, du président mauritanien Mohammed Ould Al Ghazouani reconduit il y a peu dans sa fonction et du président du Conseil présidentiel lybien monsieur Mohammed El Menfi
Impressionnant défilé militaire
Lors de cette rencontre et de ces festivités, seul manquait le roi du Maroc, occupé à savourer sa rencontre avec le président français Emanuel Macron.
Un président français considéré désormais par les Algériens comme persona non grata en raison de son choix de s'aligner sur Rabat mais également pour les nombreux contentieux politiques et culturels qui opposent l'Algérie à la France.
Invité à cet événement majeur par le président Tebboune, Mohammed VI, très malade, n'a pas répondu à cette invitation.
Isolement régional du Maroc
Depuis plusieurs années, l'Algérie qui cherche à exclure le Maroc de son environnement géographique immédiat, vient de concrétiser cet objectif en réunissant autour de Tebboune 4 présidents de pays du Grand Maghreb.
Lors d'une précédente tentative initiée par les dirigeants algériens en 2022, le président mauritanien avait préféré rester à la maison prétextant des problèmes de santé.
Le voilà aujourd'hui posant aux côtés du chef du Front Polisario et de 3 autres présidents maghrébins.
Au Maroc, aucune réaction officielle face à ce fait majeur.
En revanche, amers et dépités, les médias et les réseaux sociaux infeodés au palais royal ont tenté de minimiser la portée de l'événement préférant se réjouir de la reconnaissance par le président français de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Un fossé qui devient abyssal
Le fossé qui se creuse davantage entre la monarchie marocaine et le régime algérien devient de plus en plus profond, surtout depuis que le gouvernement d'Alger a imposé le visa aux ressortissants marocains désireux d'accéder au territoire algérien.
Cette mesure restrictive vient s'ajouter à celles ayant été prises par le passé, comme celle d'interdire tout atterissage ou survol du ciel algérien par des avions venant du Maroc.
Ceci sans évoquer la fermeture par l'Algérie de ses frontières terrestres et du pipeline transitant par le Maroc pour livrer du gaz naturel à l'Europe.
Lequel pipeline déversait partie de ce gaz au Maroc pour un prix symbolique défiant toute concurrence.
Dieu, faites en sorte que le nombre de nos ennemis augmente !!!
ALLAHOUMMA KATSIR AADAANA
Ce fut la phrase tout à fait déplacée et hors de propos que le roi du Maroc prononca lors de l'un de ses nombreux discours lors de la crise du COVID.
Le voilà enfin exaucé puisque les quatre frontières délimitant le territoire marocain se trouvent fermées face aux sujets de Sa Majesté, désirant quitter leur pays.
Au sud, le Sahara avec ses sables, ses caillasses et ses lézards, plus bas encore la frontière mauritanienne, au nord, l'exigence de visas par l'Espagne et l'obstacle naturel constitué par la mer Méditerranée et à l'ouest les vagues de l'atlantique.
Ceci sans parler des frontières algériennes désormais hermétiquement fermées
Le "péril sioniste"
Lors de sa décision d'imposer le visa aux Marocains souhaitant rejoindre l'Algérie, le président Tebboune avait expliqué lors d'un long point de presse que cette mesure visait à empêcher l'entrée au territoire algérien de ressortissants marocains portant la nationalité israëlienne
Enfonçant le clou, la presse algérienne de son côté, avait il y a peu, fait état de l'arrestation d'éléments venus clandestinement du Maroc et pris en flagrant délit d'espionnage.
Comme elle avait abondamment souligné les tentatives visant à accorder la nationalité marocaine à tous les descendants de Juifs marocains ayant rejoint Israël pour coloniser la Palestine et chasser son peuple de ses terres.
Grand Maghreb sans le Maroc ?
Manifestement, un grand pas vient d'être franchi dans cette direction par la rencontre historique d'Alger des 5 chefs d'états du Maghreb.
Une rencontre qui inclut de facto une reconnaissance de la RASD par les 4 dirigeants maghrébins réunis pour un événement tout aussi historique.
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