BRUXELLOIS, SUREMENT !
Tout va très bien Madame la Marquise. Le ciel est bleu. Pour vivre heureux, vivons cachés. Pour faire une Khoubza, il faut du blé, de l'eau et de la levure....
lundi 9 décembre 2024
Ahmed El Khannouss...
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...seul rescapé de la "génération Joëlle"
Un fait importantissime vient d'avoir lieu récemment à Molenbeek : hormis l'élue Vooruit Saliha Raïss, aucun "Marocain" émargeant au PS molenbeekois ne se trouvera comme échevin au sein du collège présidé par Catherine Moureaux.
Lorsqu'on regarde dans le rétroviseur de l'institution collégiale molenbeekoise, on ne peut qu'être étonnés de ce changement radical.
Alors que lors des législatures précédentes, les sujets de Mohammed VI, membres du PS molenbeekois dominaient outrageusement ce collège (Ikazbane, Achaoui, Daif, Ouberri, Azaoum...), force est de constater aujourd'hui qu'aucun arabo - imazigh PS ne figure dans le bureau molenbeekois du conseil communal.
Pire encore: aucun des PS marocains qui aspiraient monter pour la première fois comme échevins au sein du collège n'ont réussi à obtenir la grâce de Catherine Moureaux. Ni Boufraqech, ni Rahali
Est ce le fait du hasard ? J'ose jurer que non. Ce changement de casting anti arabo musulman provient d'une décision mûrement réfléchie de l'actuelle bourgmestre Moureaux.
Ses expériences avec les "cadres" marocains ayant siégé jadis à ses côtés lui ont laissé un goût plus qu'amer: bagarre physique avec Achaoui ayant eu des suites judiciaires, échec sur toute la ligne de Jamal Azaoum dans la gestion désastreuses des compétences qu'il a détenues, "trahison" de Jamal Ikazbane lors de votes intervenus en interne au sein du PS...etc.
Sans parler de la saga des deux repris de justice le douanier Chakir et le violeur Akki
On peut même dire que Catherine Moureaux a pris les "arabes" du PS en grippe et ne veut plus en entendre parler.
Son défunt père qui avait instauré comme doctrine l'implication des Musulmans qui représentaient selon lui le nouveau prolétariat, doit sûrement faire des convulsions dans sa tombe.
Venons en au long parcours politique d'Ahmed El Khannouss :
On peut dire que l'élu M.A (Molenbeek Autrement) est bien plus molenbeekois que l'ancienne schaebeekoise Catherine Moureaux.
S'il a poussé son premier cri dans une maternité boitsfortoise, Ahmed fut depuis toujours un résident molenbeekois.
Son premier positionnement politique précoce fut en octobre 1988 chez Ecolo.
Le hasard fit que sa candidature ne put être validée en 1988 en raison de son jeune âge. Il avait à peine 18 ans lorsqu'il fallait 21 ans pour figurer sur la liste Verte pour les communales.
Qu'à cela ne tint: Ahmed qui pratiquait les arts martiaux comme moniteur, jura par Allah qu'il fera tout pour réussir en politique.
Cela ne pouvait mieux tomber puisque Joëlle Milquet alors femme de fer à la tête du CDH initia son règne par des ouvertures très importantes envers les jeunes issus de l'immigration turco - marocaine: sa chouchou du départ fut la puéricultrice Fatima Moussaoui.
Moussaoui connut sous Milquet une ascension fulgurante et TGV: conseillère communale à Bruxelles 1000 puis députée régionale.
La schaerbeekoise Mahinur Ozdemir, connue par l'opinion publique comme la députée enfoulardée fut également une grande trouvaille de Milquet
Issue d'un mariage mixte belgo - marocain, Véronique Lefrancq figura également en très bonne position dans le staff "diversité" de Milquet.
Le mercato 2024 l'attira vers le chef de file du PS Ahmed Laaouej
Fils de banquier et neveu du conseiller du sultan Mohamed VI, le brillant et instruit Hamza Fassi Fihri n'eut aucune difficulté à conquérir le cœur de Joëlle.
Celui qui invita la présidente du Cdh au Maroc pour la mettre "dans sa poche", fut échevin, député bruxellois, membre de la Cocof et président de la Fédération bruxelloise du Cdh
qui perdit beaucoup de cheveux entre les années 1990 et 1924 dut batailler fort pour se faire une place au sein du Cdh et près de Milquet
El Khannouss réussit à se faire détacher de la STIB où il exerçait comme chauffeur de bus pour occuper la fonction d'attaché de cabinet chez le ministre Cerexhe puis chez la ministre Frémault.
Il entame réellement sa carrière politique en adhérant au cdh début des années 2000.
Il fut plusieurs fois candidat malheureux: fédérales 2003, régionales 2004.
En 2006, il est élu comme conseiller communal à Molenbeek, là où il aurait dû commencer son parcours.
En 2009, il monte au parlement régional au nom du Cdh
En 2012, il est réélu au conseil communal molenbeekois où avec Ecolo et le MR, il fomente et participe activement au complot qui verra la chute du sphinx Moureaux
S'il fut réélu à la Région en 2014, El Khannouss renouera avec l'échec en 2018 en raison d'une sale et énergique campagne de dénigrement menée contre lui par tout ce que le PS comptait comme arabo - musulmans, Chahid Mohammadi en tête.
Depuis 2019, commença pour le "félon" une dure traversée du désert.
Il est alors marginalisé et objet d'une méfiance généralisée à Molenbeek
Ahmed le musulman
Depuis toujours, Ahmed El Khannouss qui fut ami d'enfance du défunt prédicateur salafiste Rachid Haddach, a réagi au quart du tour pour prendre la défense des cadres musulmans bruxellois
Lors de l'exclusion du Cdh de la députée Mahinur Ozdemir, El Khannouss monta au créneau pour dénoncer la "dérive islamophobe" qui prenait, selon lui, ses quartiers au sein du Cdh.
Ses sorties lors de cette affaire ne plurent pas à tout le monde au sein du Centre Démocrate Hmaniste. Et surtout pas au laicard Georges Dallemagne.
Dallemagne qui jura tous ses dieux d'avoir la tête d'El Khannouss. Il réussira à le rendre infréquentable au sein du Cdh et par la suite à l'exclure des Engagés.
Surtout lorsque Ahmed prit sur lui de prendre la défense de l'imam salafiste Mohamed Toujghani interdit de revenir en Belgique.
Avant cela, Ahmed El Khannouss fit partie du mouvement de défense d'Oussama Atar qui se révélera plus tard comme le coordinateur de Daech pour la Belgique.
Il adressera des éloges appuyés à Farida Tahar (PS) qui porte le foulard
Retour à Molenbeek
Non élu a la Région en 2019, El Khannouss, pour survivre, créera en 2023 un courant local qu'il appellera Molenbeek Autrement (M.A)
Comme conseiller communal et durant la législation 2018 - 2024, Ahmed El Khannouss fera de Catherine Moureaux sa cible principale et son punching-ball
Quasi aucune séance du conseil communal ne se passait sans que des prises de bec ne viennent perturber les débats.
Tous les sujets mis à l'ordre du jour du conseil sont scrutés à la loupe par El Khannouss qui devint le poil à gratter de la majorité.
13 octobre 2024
Échec relatif de la liste Molenbeek Autrement menée par El Khannouss qui ne cachait pas son objectif d'envoyer Catherine Moureaux dans l'opposition.
4 misérables sièges à peine furent offerts à Ahmed El Khannouss par les électeurs molenbeekois.
Alors que tous à Molenbeek s'attendaient à l'entrée du groupe Team Fouad Ahidar au sein du collège molenbeekois, c'est Ahmed El Khannouss qui sauve in extremis sa tête.
Moureaux sait que Fouad Ahidar avec ses 7 sièges ne voudra pas dire Amen à tout ce qu'elle proposera comme mesures politiques à Molenbeek
Catherine Moureaux donne la présidence du CPAS molenbeekois à El Khannouss.
Une présidence qu'Ahmed occupera pendant 4 ans avant de la céder au conseiller communal M.A Taoufik Hamzaoui.
Le seul échevinat qu'obtient M.A est confié à Abdelkrim Haouari, qui fut déjà échevin cdh des finances lors de la législature 2012 - 2018
C'est loin par magnanimité du vainqueur que par calcul politique destiné à renforcer sans frais sa majorité que la maïeure molenbeekoise préfera El Khannous à Ahidar et l'envoie s'occuper des "sans dents" de Molenbeek, à un moment où les Cpas bruxellois traversent une terrible zone de turbulence
El Khannouss n'a pas d'autre option que celle de se contenter de ce que Moureaux lui cède car dans le cas d'un refus de sa part, il sait que l'avenir politique de M.A sera voué à la disparition pure et simple
Sans appui à la Région encore moins un prolongement au Fédéral ou à la communauté française, la liste M.A résistera t elle au choix fait par Ahmed El Khannouss ?
L'avenir nous le dira.
La part du lion est sans conteste tombée dans l'escarcelle du PTB qui s'empare de 4 échevinats à compétences très importantes comme le logement, l'urbanisme ou la propreté publique.
Moureaux, pour parvenir à sauver sa fonction de bourgmestresse a du se contenter de deux échevinats.
Le PTB se profile, dans la perspective des élections de 2030, comme le futur maître de la commune.
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