samedi 26 octobre 2013

Boubeker Jam3i 5 - Etat marocain 0

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Ali Anouzla libéré...A qui le tour ? 


Le Makhzen marocain a toujours préféré les opposants qui se couchent. Comme lors des scènes de la Beïa (allégeance).

A quoi cela rime t il d'avoir jeté en taule le journaliste Ali Anouzla, d'avoir suscité une mobilisation internationale contre l'état marocain et  terni l'image que cet état tente de vendre à l'étranger?

La réponse: cela n'a servi à rien. Sauf à donner à Boubeker Jam3i, l'occasion inespérée et inattendue, de revenir au devant de la scène, pour mobiliser le ban et l'arrière ban des organisations des droits de l'homme en Europe et aux Etats unis.

En réalité, l'état marocain a gagné une chose: introduire la peur et terroriser le corps des médias indépendants au Maroc. 

L'incarcération d'Anouzla était donc pour l'exemple. 

Mais cette opération "terroriste" contre les journalistes, après celle ayant touché Rachid Nini, a coûté très cher au Maroc, sur le plan de ses efforts tendant à exporter cette image - toujours l'image - que déforment les réalités liées au respect des droits de l'homme.

Nous l'avons dit, redit et nous n'aurons de répit de le dire et de le répéter: Ce sera sur ce plan là et sur aucun autre, que le Maroc perdra tous les acquis, obtenus de haute lutte, depuis l'accession au pouvoir du roi Mohamed VI.

Il est clair que l'emprisonnement d'Ali Anouzla a procuré à Boubeker Jam3i, un motif en or, pour sillonner les cieux d'Europe et d'Amérique, et susciter l'indignation de tous ceux qui attendent l'état marocain au tournant.

Le département d'état américain (affaires étrangères), protesta contre l'arrestation du frêle Ali Anouzla, qui n'a fait qu'exercer son métier de journaliste en renvoyant vers un lien, sensé s'ouvrir sur une vidéo d'Al Qaeda au Maghreb islamique.

La campagne de solidarité avec Ali Anouzla a décidé l'état marocain (c'est toujours comme cela que cela se passe . rappelons-nous l'arrestation imbécile d'Aminatou Ahidar), à ordonner à la justice de procéder à la libération d'Anouzla. 

Tout en tentant de sauver la face de cette justice aux ordres.

C'est quoi  cette victoire, remportée par cet état puissant contre un journaliste ?

Cela rime à quoi de laisser entendre que Anouzla a "regretté" son initiative d'avoir publié sur le site Lakome, le lien renvoyant vers le site du quotidien El Pais?

Et pourquoi tout d'un coup, cette justice à l'écoute des hautes instructions, a estimé hier, ce qu'elle rejetait avant, qu'Ali Anouzla, ne risquait pas de quitter le pays et de s'extraire ainsi, à la justice de son pays?

La commission européenne, elle aussi, n'a pas manqué de relever le double discours de l'état marocain quant aux libertés publiques et à celle de la presse en particulier.

Dès le début de cette affaire, nous savions que cette arrestation était une erreur d'appréciation et que la pression allant crescendo, elle allait obliger l'état marocain et sa justice à revoir leur position et libérer Ali Anouzla.

Mais le prix payé reste très élevé en terme d'image - , cette image, toujours cette image.

Jam3i n'a pas fini de récolter les fruits de cette cueillette miraculeuse...et inespérée. 

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Le Maroc ne fut jamais autant isolé...