vendredi 15 septembre 2023

Il etait jeune prof de philo au moment où la gauche marocaine en ramassait plein la gueule

 

Benjelloun a écrit sur le bagne mouroir de Tazmamart quand les rescapés avaient retrouvé la liberté ...et les dizaines de morts enterrés !




L'homme des cours!


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...LETTRE OUVERTE A TAHAR BEN JELLOUN


Par ACHAHBOUN HASSAN, Oujda


Mes collègues, à vous, je peux le dire sans détour ni coquetterie : je n’aime pas Tahar Ben Jelloun et vous prie de lire cette lettre ouverte avant de vous faire une idée sur la question :


Monsieur, 


Le long de votre honorable parcours d’écrivain vous avez essuyé force lettres ouvertes. A défaut de vous achever, elles vous ont revigoré. 


La preuve : vous êtes toujours là, plus fort que la mort, plus solide que l’ennui. Alors, daignez souffrir la mienne. Une de plus ou de moins, quel mal cela vous ferait-il ?


Vous dites aimer votre pays et quel fou vous disputerait ce droit si naturel. 


Puis, vous ajoutez qu’il vous manque. 


C’est compréhensible. Cela rentre dans l’ordre des choses. 


Rien à dire. Mais lorsque vous nous apprenez que vous y venez une fois l’an pour un séjour d’au moins deux mois, permettez que je sonde les raisons de ce coup de cœur et cette persévérance.


C’est en prospecteur que vous y venez, monsieur, en chercheur d’or, car ce pays que vous qualifiez du plus beau du monde, (une lapalissade, puisque les Esquimaux aussi disent autant du leur) vous a servi de mine inépuisable où vous venez chercher votre matériau d’écriture. 


N’est-ce pas vous qui avez dit que L’Enfant de sable, c’est sur la place Jamaâ Lefna que vous l’aviez entendu ? 


Puis, il y a le sud, ce sud d’où est originaire votre épouse Aîcha, qui n’en finit pas de vous émerveiller, tellement qu’il vous inspire et vous pourvoit en sujets, de quoi satisfaire la curiosité un peu perverse de ces Français encore curieux de savoir ce qui se mijote dans nos hammams, nos mausolées et jusque dans nos cellules sociales les plus intimes. 


Je dis les Français, car monsieur, en écrivant, c’est lui, le lecteur français, que vous avez en tête. Moi, le pauvre petit marocain, à peine instruit, je suis le dernier qui vous passe par la tête. 


Vous écrivez pour les Français ; c’est pour eux que vous avez folklorisé notre culture berbéro-arabe avant de la leur livrer à domicile ! 


Puis, sans vergogne, vous évoquez du bout des lèvres ces années difficiles et c’est entre guillemets que vous écrivez les années de plomb. Vous voyez !


 Arrivé à cet épisode pas très clean de notre histoire moderne votre courage vous abandonne, votre plume flanche. 


Car se sont des années auxquelles vous avez toujours tourné le dos, que vous avez dénigrées, oui, monsieur, dénigrées. 


Pour vous, elles n’ont jamais existé comme n’ont jamais existé pour feu Hassan II les bagnards de Tazmammert et les prisonniers marocains de Tindouf ! 


Maintenant un petit retour en arrière : 


Entre 1966 et 1968, pour vous remonter un peu les bretelles à cause d’une timide participation à une manifestation estudiantine à l’université de Rabat, l’Etat vous envoie dans un camp de redressement militaire. 


Libéré, vous réalisez, en fassi prudent et calculateur (mes respects pour les Fassis du groupe) qu’il n’y a rien de quoi se remplir les poches en militantisme.


 De la gale, un ulcère d’estomac et des cheveux blanchis précocement. Ce que LAÂBI, cet autre enfant de Fès a récolté et raconté dans son (Lettres de la citadelle d’exil)  رسائل قلعة المنفى)). 


En 1972, vous quittez le Maroc sous prétexte que la philo que vous enseigniez à Tanger est arabisée. Laissez-moi rire, puisque vous êtes  bon arabisant ! 


Un petit mot sur le Titanic que vous abandonniez au moment du naufrage : deux coups d’Etat successifs, des grèves d’élèves et d’étudiants à ne pas finir, l’état d’exception en vigueur depuis Mars 1965, l’affaire du Sahara Occidental que l’ancien roi du Maroc relance au plan national et international, les années de plomb que j’écris sans guillemets à votre place, l’assassinant de Omar Ben Jelloun (tenez, quelle coïncidence !) 


A tout cela vous faites le dos rond et vous vous attelez à construire votre avenir (un doctorat en psychopathologie sociale) et votre carrière d’hommes de lettres. 


La chance vous sourit et vous voilà chroniqueur au Monde. Le Monde, monsieur ! Cependant, jamais un mot, un seul petit mot sur le pays que vous aimez tant : beaucoup d’eau est passé sous le pont et monsieur est resté fidèle à sa ligne de conduite, d’écriture : pas un seul mot sur le pays. 


A un journaliste qui vous a posé la question une fois pour savoir le secret de ce mutisme intrigant, vous répondiez que vous aviez honte des larmes de votre mère. 


Ah bon ! Monsieur ne voulait pas faire de peine à maman. Sur ce point, monsieur, je vous recommande de lire :  دموع ومناديل للمرحومة ثريا السقاط (Larmes et mouchoirs de Touria Sakkat)  vous y rencontrerez des mères et épouses qui ont éclaboussé de leurs larmes le haut portail de la centrale de Kénitra ; ça vous donnera une idée sur l’honneur que vous avez fait rater à votre mère (qu’elle repose en paix, je l’ai rencontrée dans votre "SUR MA MERE")


Même chose sur votre relation avec la France, ce pays qui vous a donné droit de cité et la … nationalité. La prudence est de mise. J’ai lu votre (Hospitalité française) et (Le racisme expliqué à votre fille).


Vous maitrisez l’art d’effleurer les choses sans pousser le bouchon trop loin. Quel fou égorgerait la poule aux œufs d’or ? 


Car monsieur, la France est votre chasse-gardée. Vous la servez en pillant les trésors de notre culture orale à l’instar de ces camelots dénoncés par Mohamed Khidirdine qui achetaient à un prix dérisoire des objets d’art inestimables qu’ils revendaient en ville au touriste étranger, dépossédant ainsi nos villes et compagnes de leur âme marocaine. Vous êtes ce camelot-là. 


Mais le coup de massue arrive avec votre (CETTE AVEUGLANTE RARETE DE LUMIERE)


 Au fil des publications, vous avez développé un flair, celui du livre qui fait recette. Sans avoir froid aux yeux, vous vous substituez à un ancien de Tazmammert (Aziz Binbine) et faites vôtres des souffrances atroces dont d’autres ont souffert.


https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/01/10/une-pol-eacute-mique-oppose-tahar-ben-jelloun-au-t-eacute-moin-principal-de-son-dernier-livre_134095_1819218.html&ved=2ahUKEwj0xc7hhJzwAhXF4KQKHfFjBf0QFjABegQIAxAC&usg=AOvVaw2nMIiFA5oSm85oagMw5_sF


 Ainsi, vous avez agi en mercenaire, monsieur, qui combat sans conviction, rien que pour le pognon que cela rapporte. Voltaire, non seulement a écrit sur la Bastille, mais y a séjourné. 


La Révolution française n’est pas sortie de sous terre. Azize Binbine s’en est pris à vous pour escroquerie. 


Faut ajouter que vous avez un antécédent à ce sujet. Vous avez agi de même avec Mohamed Choukri que vous avez roulé dans la farine après avoir traduit son "Pain nu". 


L’homme vous a gardé rancune jusqu’à sa mort malgré les tentatives de Mohamed Berrada pour vous réconcilier.


Quand je compare votre lettre ouverte à votre Sarko (Sarkozy) avec celle de Zola au président de la république au sujet de DREYFUS, une mascarade, de la poudre aux yeux. Puisque l’homme, somme toute, vous a décoré !  


Pour finir, je reproduirai ici la réponse d’un étudiant rencontré dans un train vers Casa en ce janvier 2002 et qui vous défendait toutes griffes dehors.


 Devant mes griefs contre vous, il me lança à la figure : dites-moi qu’il écrit mal !


Ah ça, non ! Vous écrivez bien monsieur, tellement bien que la France vous a récompensé pour vos bons et loyaux services. 


A quarante trois ans, vous voilà prix Goncourt. Une distinction que votre ainé, ce mastodonte au Passé simple (un fassi aussi, mais fait d’une autre pâte) n’a pas eu. 


Et quand on sait distinguer entre une écriture foncièrement subversive et dérangeante et celle pacifiste et complaisante, on comprend comment fonctionnent les prix littéraires en France et ailleurs.


Désolé monsieur, j’ai essayé de vous aimer, mais vous n’avez jamais réussi à trouver grâce à mes yeux. Ceci dit, je vous lis, monsieur, et apprécie la justesse de votre plume. 

 

(Récemment, le roi Mohammed VI a confié à son "sujet" Tahar Benjelloun, qui l'a répété sur une chaîne israélienne: "Macron m'a insulté au téléphone et m'a accusé d'être derrière sa mise sur écoute via le programme d'espionnage israélien PEGASUS)




3 commentaires:

  1. on avait posé la question à Mohamed Khair Eddine s'il connaissait Tahar Benjeloun ?
    il répondit : oui c'est un écrivain...
    ( il marque un temps d'arrêt )... et d'ajouter : publique

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    1. Oui je le consens de l’écriture Subversive et complaisante, un arrivisme aveugle, malheureusement ce que retiendra l’histoire c’est des faux prix. A dieu à vous Monsieur Driss chraibi qu’in Peut qualifier de romancier et d'écrivain Fidèle est complet qui a vécu loin des écrans et des grandes réceptions

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  2. Oui très connue pour ses connivences et son style fouilleur

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Le Maroc ne fut jamais autant isolé...