dimanche 9 février 2014

50 ans ......Déjà ?


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NUMERO SPECIAL DU MAROXELLOIS 

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EDITO

Le 17 février 1964 : Une convention
belgo-marocaine de l’immigration :

Cherchez la femme

Par ZEGUENDI Khalil
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Le 17 août 1964, la Belgique conclut avec le Maroc, une
convention relative à lenvoi de travailleurs marocains en
Belgique.

Les deux ministres du Travail ayant ratifié cet accord étaient,
côté marocain Thami Ouazzani et Léon Servais, pour la
Belgique.

Cet accord sera publié bien plus tard, c’est-à-dire en Juin
1977.

La convention belgo-marocaine, garantissait l’égalité de
traitement ainsi que l’autorisation du transfert vers le pays
d’origine, des fonds épargnés par les immigrés.

Un Arrêté Royal belge, daté du 20 mai 1965, et présentement
aboli, prévoyait le remboursement de la moitié des frais
de voyage de l’épouse et des enfants, accompagnant ou
rejoignant un travailleur étranger, occupé en Belgique.

La famille devait néanmoins compter au moins trois mineurs
pour bénéficier de cette mesure.

En 1968, d’autres accords compléteront la convention
du 17 février 1964, notamment en matière de sécurité
sociale.

Ces avenants étaient promulgués pour régler des problèmes
pratiques comme celui relatif au versement des allocations
familiales en faveur des enfants d’immigrés restés au Maroc.

A la lecture du texte de la convention (voir pages médianes),
il saute aux yeux que ce document fut taillé sur mesure
pour les seuls candidats à l’immigration, de sexe masculin.
Le seul article 13, relatif à la place de la femme marocaine
dans la dynamique migratoire, entériné par cette
convention, fait référence à la possibilité pour l’homme
travailleur de se faire rejoindre, sous certaines conditions,
par son épouse et ses enfants.

Article 13
Les travailleurs marocains occupés et établis en Belgique
auront la faculté de se faire rejoindre par leur famille dès
le moment où ils auront travaillé pendant 3 mois et à la
condition qu’ils disposent d’un logement convenable pour
leur famille. Celle-ci comprend l’épouse et les mineurs
d’âge à charge.( …)

Les autorités marocaines autoriseront ces familles à sortir
du territoire. Les autorités diplomatiques ou consulaires
belges donneront les visas nécessaires.

L’article 23, ci après, constitue le déni le plus flagrant
du droit de la femme marocaine, venue avec ses enfants
rejoindre son mari :

Article 23

« Le travailleur marocain qui aura travaillé de façon
régulière et ininterrompue pendant 5 ans au moins
dans les charbonnages belges, aura droit, en cas de
rapatriement, à une indemnité couvrant les frais de
voyage de retour jusqu’à Casablanca: cette indemnité, à
charge du dernier employeur, couvrira les frais de voyage
de l’ouvrier, de son épouse et de ses enfants à charge,
vivant, depuis deux ans a u moins, sous son toit.»

Commentaire : encore une fois, la place de la femme dans le
cadre de cette convention restait totalement dépendante
du statut et de la volonté de son époux.

En effet, quand bien même cette femme marocaine devait
avoir un autre projet de vie en Belgique, pour elle-même
et ses enfants, la décision prise par son mari, de quitter
la Belgique, après 5 années de travail, pour retourner au
Maroc.

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