mardi 23 février 2016

Les aventures de Traknar au pays des ...

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...béniwiwi (Sacré M'barek, toujours pas Boussoufa)
suite et point fin


Dans le teleb , on s’attablait aux cotés des autres sans dire mots.

 On tripotait cette souris sacré que le savoir a mise à notre disposition. Tellement douce et serviable. En un clin d’œil, je me sentais transporté dans ce monde. 

Et des fenêtres s’ouvrent, avec des ethniques de genre différents communiquant leurs désarroi ou sympathie. 

Il y’a même des jeux interdits où des femelles sans gênes ethniques s’entrouvraient. Il y’avait aussi pleins de boutades en cascade.

C’est là que j’ai rencontré le cerveau de cette révolte, l’infatigable Moustik. L’inébranlable.

Moi : excusez-moi mais votre conte est un peu tiré par les cheveux

Traknar : je vois que vous parlez le Marecajois

Moi : ah non peut être, je suis un natif et commencez pas à zeeveren eeh

Traknar : ah non kamarad, je ne zeevre pas...je comprends vos erreurs de syntaxe dans le texte

Moi : vous m’aviez ordonné de nègrer vos dires..Je suis votre nègro-phone...ce sont vos syntaxes

Traknar : effectivement, un curieux mixage du flamoche et du franzicoche..Les deux ethnies indigènes qui se disputent le royaume de Marecaja depuis que l’univers a big-bangué.


Moi : ah bon, il y avait un royaume à Marecaja ??

Traknar : il y’a toujours un roi, une reine, princes et princesses à Marecaja, des palais, des fous du roi, des carrosses, des pétales de fleurs et des scandales sans malheur.

Moi : mais pourquoi y’a-t-il des sultans et des vizirs alors ?? 
Est ce le roi qui règne sur ces sultans et vizirs ? ou chacun son territoire ??

Traknar : a Marecaja, même les beniwiwi règnent..on ne sait plus qui est qui..

Moi : Allez dis !! quelle affaire...et si on continuait..Ce Moustik, cette révolte..je suis un peu curieux

Traknar : ok, je reprends..

Moustik, quand à lui est une face sur patte, une touffe de poils lui couvre la tête en permanence. Chétif de constitution mais costaud en morale agaçante. 

Assagissant et pédant. Patient et revanchard. Son point fort était l’Arnane une discipline philosophique qui contredit, insurge et qui pique par la plume et par la divulgation des kasrola. 

L’unique moyen de nuire aux despotes. La dissidence actuelle en serait découlée comme mouvement protestataire.

La constitution du Royaume de Marecaja avait prévu cet amendement dit de kasrola, pour préserver les droits des habitants qu’on nomme tronches du Roi. Le concept du sujet-citoyen n’est d’usage sous peine de sévères réprimandes. Parmi celles-ci : L’exile.

Comme tout bon dissident, Moustik fouine dans les teleb, collecte ses gouttelettes de flotte d’éveil qu’il a acquit grâce à sa rigueur. 

En s’obstinant à obtenir du savoir, le teleb lui versait des gouttelettes d’éveil comme prévu par les géants de l’information et du savoir sacré. Tel un jeu, plus de savoir procure plus d’éveil qui, à son tour favorise la compréhension des inepties et des incohérences.

Ce que craignaient les sultans et autres vizirs à Calcutta. 

Rassurés du fait qu’ils retenaient certaines kasrola de la famille royale de Marecaja grâce à cet accord secret qui aurait été convenu par le sultanat et le royaume, sous le règne du patriarche et grand sultan, Odeil le bien nommé. Ou l’Astronome

Il était craint par respect et respectueux dans la contrainte.

Un mythe disait qu’il portait le scalpe magique de Perik , le fils ingrat du dieu khobz, celui même qui est adulé par les khobzistes, une fois consacrés. 

Tu te souviens ?? 

Ce grand mâle de l’ethnie indigène -flamoche - avait beaucoup de fifres et de sous fifres parmi toutes les couches de la population ethnique en général. Il était aussi le dompteur des beniwi et celui qui les a initié à la mono-tique.


Désintégré depuis belle lurette. Ses successeurs n’ont pas pu préserver cet accord ni l’avoir bien entretenu, mais ils avaient plutôt tendance à vouloir conspirer avec les autres sultanats contre le royaume. Tout ça en stoemeling.

Moustik s’est toujours rebellé contre le programme d’insertion des beniwi. 

C’étaient ses voisins et amis qui en faisaient partie. Chaque famille envoyait un mâle ou une femelle au temple de l’Astronome où l’on récitait des textes de Carabist. Parfois le plotache est pratiqué sur les femelles, selon l’ethnie.


Une fois accomplis ses études du texte sacré, la consécration en tant que beniwiwi est immédiate. Une autre institution est alors créée pour réunir les nouveaux afin d’en faire une Azbala. 

Cette dernière s’occupe de placer les beniwiwi à des postes clés au sein du sultanat. Ils espionnent souvent les silhouettés du dejà vu et les vierges ethniques.

Par contre, ce sont les Ouilles et les Zwaves qui s’occupent du texte sacré et de ses réformes. 

Le Carabist est rédigé en partie par le grand Ouille et rassemblé pour être distribué par les Zwaves. Le plotache peut être pratiqué par le sultan ou ses proches collaborateurs, dont le béni-scribe du temple de l’astronome

Ce dernier est immuable.

Moustik était conscient de ces égarements du chemin lacté, le juste sentier de la désintégration quantique vers l’infiniment petit. 

Une lecture simpliste des textes induit en erreur. Seul l’Ouille suprême (le Multi face) détiendrait le secret de l’origine des Carabist.

Il y’avait aussi Lyap et Azaal, d’autres adeptes de l’Arnane. Ils avaient le don de la plume agaçante mais pas comme Moustik quand il pratiquait

Ce sont les picotements qui s’en suivirent qui le distinguait. Il a le don de l’analyse stratégique malgré sa fainéantise chronique. Un pur produit du teleb et des géants de l’information et du savoir sacré.

Marecaja pullule de croyances et de superstitions ethniques mais manque cruellement d’éthiques.

Crescendo, ce modèle est suivi jusqu’au fin fond de Calcutta. 

Le silence doré s’est installé et les tronches du Roi affichent leur abdication sur leurs faces de fifre. La couleur de leurs auras et parfois leurs odorats les trahissent quand ils flairaient le beniwi

Ils avaient cette aura rougeâtre ou bleuâtre selon l’appartenance ethnique et selon l’humeur du moment.
Moustik avait un stratagème, il a décidé de déloger l’Astronome. Une mission de sept lunes blanches.
A suivre

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