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...béniwiwi (Sacré M'barek, toujours pas Boussoufa)
suite et point fin
Dans le teleb , on s’attablait
aux cotés des autres sans dire mots.
On tripotait cette souris sacré
que le savoir a mise à notre disposition. Tellement douce et
serviable. En un clin d’œil, je me sentais transporté dans ce
monde.
Et des fenêtres s’ouvrent, avec des ethniques de genre
différents communiquant leurs désarroi ou sympathie.
Il y’a même
des jeux interdits où des femelles sans gênes ethniques
s’entrouvraient. Il y’avait aussi pleins de boutades en cascade.
C’est là que j’ai rencontré le
cerveau de cette révolte, l’infatigable Moustik.
L’inébranlable.
Moi : excusez-moi mais
votre conte est un peu tiré par les cheveux
Traknar : je vois que vous
parlez le Marecajois
Moi : ah non peut être, je
suis un natif et commencez pas à zeeveren eeh
Traknar : ah non kamarad,
je ne zeevre pas...je comprends vos erreurs de syntaxe dans le texte
Moi : vous m’aviez
ordonné de nègrer vos dires..Je suis votre nègro-phone...ce sont
vos syntaxes
Traknar : effectivement, un
curieux mixage du flamoche et du franzicoche..Les deux
ethnies indigènes qui se disputent le royaume de Marecaja depuis
que l’univers a big-bangué.
Moi : ah bon, il y avait un
royaume à Marecaja ??
Traknar : il y’a toujours
un roi, une reine, princes et princesses à Marecaja, des
palais, des fous du roi, des carrosses, des pétales de fleurs et des
scandales sans malheur.
Moi : mais pourquoi
y’a-t-il des sultans et des vizirs alors ??
Est ce le roi qui
règne sur ces sultans et vizirs ? ou chacun son territoire ??
Traknar : a Marecaja,
même les beniwiwi règnent..on ne sait plus qui est qui..
Moi : Allez dis !!
quelle affaire...et si on continuait..Ce Moustik, cette
révolte..je suis un peu curieux
Traknar : ok, je reprends..
Moustik, quand à lui est une
face sur patte, une touffe de poils lui couvre la tête en
permanence. Chétif de constitution mais costaud en morale agaçante.
Assagissant et pédant. Patient et revanchard. Son point fort était
l’Arnane une discipline philosophique qui contredit, insurge
et qui pique par la plume et par la divulgation des kasrola.
L’unique moyen de nuire aux despotes. La dissidence actuelle en
serait découlée comme mouvement protestataire.
La constitution du Royaume de Marecaja
avait prévu cet amendement dit de kasrola, pour
préserver les droits des habitants qu’on nomme tronches du Roi.
Le concept du sujet-citoyen n’est d’usage sous peine de sévères
réprimandes. Parmi celles-ci : L’exile.
Comme tout bon dissident, Moustik
fouine dans les teleb, collecte ses gouttelettes de
flotte d’éveil qu’il a acquit grâce à sa rigueur.
En
s’obstinant à obtenir du savoir, le teleb lui versait des
gouttelettes d’éveil comme prévu par les géants de l’information
et du savoir sacré. Tel un jeu, plus de savoir procure plus d’éveil
qui, à son tour favorise la compréhension des inepties et des
incohérences.
Ce que craignaient les sultans et
autres vizirs à Calcutta.
Rassurés du fait qu’ils retenaient
certaines kasrola de la famille royale de Marecaja
grâce à cet accord secret qui aurait été convenu par le sultanat
et le royaume, sous le règne du patriarche et grand sultan, Odeil
le bien nommé. Ou l’Astronome.
Il était craint par
respect et respectueux dans la contrainte.
Un mythe disait qu’il portait le
scalpe magique de Perik , le fils ingrat du dieu khobz,
celui même qui est adulé par les khobzistes, une fois
consacrés.
Tu te souviens ??
Ce grand mâle de l’ethnie
indigène -flamoche - avait beaucoup de fifres et de
sous fifres parmi toutes les couches de la population
ethnique en général. Il était aussi le dompteur des beniwi et
celui qui les a initié à la mono-tique.
Désintégré depuis belle lurette. Ses
successeurs n’ont pas pu préserver cet accord ni l’avoir bien
entretenu, mais ils avaient plutôt tendance à vouloir conspirer
avec les autres sultanats contre le royaume. Tout ça en stoemeling.
Moustik s’est toujours rebellé
contre le programme d’insertion des beniwi.
C’étaient ses
voisins et amis qui en faisaient partie. Chaque famille envoyait un
mâle ou une femelle au temple de l’Astronome où l’on
récitait des textes de Carabist. Parfois le plotache
est pratiqué sur les femelles, selon l’ethnie.
Une fois accomplis ses études du texte
sacré, la consécration en tant que beniwiwi est immédiate.
Une autre institution est alors créée pour réunir les nouveaux
afin d’en faire une Azbala.
Cette dernière s’occupe
de placer les beniwiwi à des postes clés au sein du
sultanat. Ils espionnent souvent les silhouettés du dejà vu
et les vierges ethniques.
Par contre, ce sont les Ouilles et
les Zwaves qui s’occupent du texte sacré et de ses
réformes.
Le Carabist est rédigé en partie par le grand
Ouille et rassemblé pour être distribué par les Zwaves.
Le plotache peut être pratiqué par le sultan ou ses proches
collaborateurs, dont le béni-scribe du temple de
l’astronome.
Ce dernier est immuable.
Moustik était conscient de ces
égarements du chemin lacté, le juste sentier de la
désintégration quantique vers l’infiniment petit.
Une
lecture simpliste des textes induit en erreur. Seul l’Ouille
suprême (le Multi face) détiendrait le secret de
l’origine des Carabist.
Il y’avait aussi Lyap et
Azaal, d’autres adeptes de l’Arnane. Ils avaient le
don de la plume agaçante mais pas comme Moustik quand il
pratiquait.
Ce sont les picotements qui s’en suivirent qui le
distinguait. Il a le don de l’analyse stratégique malgré sa
fainéantise chronique. Un pur produit du teleb et des géants
de l’information et du savoir sacré.
Marecaja pullule de croyances et
de superstitions ethniques mais manque cruellement d’éthiques.
Crescendo, ce modèle est suivi
jusqu’au fin fond de Calcutta.
Le silence doré s’est installé
et les tronches du Roi affichent leur abdication sur leurs
faces de fifre. La couleur de leurs auras et parfois leurs
odorats les trahissent quand ils flairaient le beniwi.
Ils
avaient cette aura rougeâtre ou bleuâtre selon l’appartenance
ethnique et selon l’humeur du moment.
Moustik avait un stratagème, il
a décidé de déloger l’Astronome. Une mission de sept lunes
blanches.
A
suivre
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