mercredi 23 mars 2011

L'appel à DEGAGER s'approche de l'entourage immédiat du roi










Dégage !!!!

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Le dimanche 20 mars, à Rabat, le nouveau "Collectif des Marocains du monde" dont votre serviteur fait partie, défilait parmi les milliers de manifestants ( 4000 selon la police, le double selon les organisateurs ).

Qu'importe le nombre exact, l'essentiel réside ailleurs, à savoir: la jeunesse marocaine qui a défié les appels à la démobilisation venant des états majors des partis politiques traditionnels, les intimidations de la police et l'appel à la contre manifestation des jeunes pro - discours du roi, ne craint plus la répression ou les intimidations.

Une chose est désormais acquise au Maroc: la jeunesse n'a plus peur. Contrairement à la majeure partie des Marocains de l'étranger qui tremblent lorsqu'on leur parle du Makhzen. Du Makhzen de là bas et de ses subalternes ici qui veulent nous faire taire par le coup de poing ou la caméra cachée.

Aux slogans de : "Al himma, Dégage", "Moataassim ( conseiller de Mohammed VI ), dégage", "El Majidi ( Autre conseiller Mohammes VI ), Dégage" et "Abbas El Fassi ( premier ministre) dégage"...., cette jeunesse admirable, disciplinée et pacifique a arpenté, sur quatre kilomètres, les rues et avenues de Rabat allant de Bab El Hadd au siège du parlement de Rabat.



Le génie et l'imagination étaient au pouvoir. Admirez les slogans et les appels scandés par les jeunes :

-" Face book, lay ghelbouk " traduction : "Facebook, ils ne te vaincront pas" ( allusion à "San3at bouk, may ghelbouk", traduction " Au métier de ton père, tu seras imbattable";
- " 2M ( chaîne makhzenienne ) kat chta7, Al jazeera kat fda7" , traduction : "2M danse, aljazeera dénonce".

D'autres appels, un peu moins politisés, à la limite antidémocratiques et prêtant à confusion, comme "la dissolution des partis politiques", montraient le manque de maturité politique chez cette jeunesse qui a obligé le système, à annoncer, toutes affaires cessantes, une modification de la constitution pour le mois de juin prochain ( référendum en septembre ).

Chose qu'aucun parti politique de la place n'osait, par peur de perdre ses privilèges, réclamer à la monarchie.

C'est dire que cette jeunesse qui ne se contente pas de s'adresser au pouvoir monarchique pour lui demander de dégager ses courtisans et ses affidés, a eu l'audace de réclamer et de répéter à haute voix ses attentes légitimes.

Ces partis reprochent aujourd'hui à cette jeunesse du 20 février de se laisser embrigader par les islamistes et les maoistes de la Voie démocratique.

"Mais,répondent en choeur les jeunes : " La rue est à tout le monde, et si vous êtes en phase avec nos revendications,vous n'avez qu'à venir fouler le macadam au lieu de jeter l'anathème sur notre mouvement et d'interdire à "vos jeunes" de se joindre à notre manifestation". Et toc

Sauf que les vieux "dirigeants" des partis traditionnels n'ont qu'un mot à la bouche " Le roi a promis, inutile de continuer à manifester ".

Les jeunes ne veulent pas croire que le résultat de la modification de la constitution promis par le roi soit du même cru que les modifications bidon des constitutions passées.

D'autant que les jeunes du 20 février savent "qui est qui". Et la présence au sein de leurs manifestations de troupes musclées du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihssan ou des maoisto- gauchistes d'Annahj Addimokrati, ne leur fait pas peur.

Chacun dans cet agora a sa place et chaque groupe, parti ou groupement exprime ses attentes et son programme. In fine, c'est au peuple de choisir.

Les jeunes déclarent qu'ils ne font le jeu de personne et qu'ils ne cherchent nullement à prendre le pouvoir.

Ils se positionnent en tant que force de propositions, de pression et de vigilance.

Malgré les coups de la flicaille ramassés, le 13 mars passé à Casablanca, ils refusent de recourir à la violence ou de répondre aux provocations. Et cela est salué unanimement par les forces vives du Maroc.

Notre délégation, dès son entrée dans la manif, a reçu une ovation soutenue de la foule.

Des avocats manifestant pour que cessent les instructions aux magistrats, venant " d'en haut " sont venus nous serrer la main et se solidariser avec nos revendications.

Des jeunes sont venus nous demander le communiqué que nous distribuons à la presse et nous aider à porter nos immenses calicots des Marocains du Monde.

El Yazami, le vice roi du Maroc, a ramassé pour son grade et la presse a été très intéressée par nos revendications.

A l'unanimité, la foule demandait la démission de l'actuel gouvernement où siègent neuf ministres liés par les liens du sang Fassi. EXCUSEZ DU PEU!!!

C'est une honte.
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