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Une série d'organisations non gouvernementales et d'associations de la société civile marocaine viennent de lancer une vaste campagne de pétitionnement contre le pharaonique projet TGV au Maroc.
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Ces ONG en appellent au gouvernement marocain pour stopper la folie dépensière qu'occasionnera ce projet pour l'économie marocaine.
Elles lancent un appel pressant aux partis politiques qui, il n y a guère, avaient appelé, du temps où ils étaient dans l'opposition, à stopper ce projet désastreux pour le trésor marocain.
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Le parti le plus visé par cet appel n'est autre que le PJD, islamiste, dont est issu l'actuel premier ministre Abdelilah Benkirane.
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L'on se souvient des nombreuses prises de positions anti TGV, exprimées par les ténors de ce parti et notamment celles de Saadeddine El Othmani, actuel ministre des affaires étrangères et de Mustapha Ramid, minsitre de la justice dans le gouvernement Benkirane.
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Les arguments des opposants au projet TGV sont costauds:
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1- La société française Alsthom qui est le maître d'oeuvre de ce projet coûteux pour un pays pauvre comme le Maroc, est l'une des principales sociétés françaises, les plus actives dans les projets destinés à judaîser les territoires palestiniens occupés par Israel.
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A cet égard, les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe, ont voté à l'unanimité, le boycott de cette société et l'Arabie Saoudite, vient de décider, la mise à l'acart d'Alsthom, pour tout ce qui concerne les contrats passés avec l'industrie française.
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2- Le projet TGV est une entreprise très coûteuse pour un pays comme le Maroc dont une bonne partie des zones montagnardes sont enclavées et souffrent du froid et de l'absence d'infrastructures de base.
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3- Sachant que les quelques lignes régulières de chemin du fer marocain, sont très vite saturées durant les périodes de forts déplacements, comme les fêtes ou les vacances d'été, les organisateurs de la campgne " Stop TGV", appellent le gouvernement marocain à donner la priorité au développement du vrai transport de masse, par le renforcement des lignes actuelles et surtout par la construction davantage de lignes.
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Les Marocains savent que pour rejoindre certaines zones du nord comme du sud du pays, ils n'ont d'autre choix que de recourir aux taxis collectifs, aux "véhicules voleurs de places " ou à des cars datant de Mathusalem.
Au nord, entre Kenitra et Tanger, à peine 200 kilomètres de distance, le train reliant ces deux villes, peut accuser des retards susceptibles d'atteindre 4 heures.
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Surtout qu'entre Asila et Tanger ( 40 kilomètres), le "Rapide" Rabat Tanger, se doit de séjourner un temps illimité, pour permettre à celui venant de la ville du détroit de passer la voie ferrée unique, située entre les deux villes balnéaires.
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D'Oujda à Fes et pour autant qu'un incident n'intervient sur la voie reliant ces deux villes, rien ne peut résoudre le calvaire des passagers de cette ligne, contraints de stopper sa progression.
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Entre Marrakech et Agadir, Agadir et Ouarzazate, Fes et Errachidia, Fes et Marrakech, Essaouira et El Jadida, on a beau chercher une voie ferrée susecptible de rencontrer les attentes des millions de passagers potentiels, rien n'est prévu en cette matière.
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Ne parlons pas des zones montagneuses du moyen et du Haut Atlas, enclavées en hiver entre Azilal et Beni Mellal, entre Midelt et Azrou, entre El Hajeb et Khenifra.
Faute d'infrastructures minimales au niveau des déplacements de ces populations, la vie prend des allures de cauchemar au sein des villages d'Angfou, de Zayda ou de Taddert.
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Ceci au moment où la gendarmerie royale redouble de zèle pour livrer une chasse impitoyable aux femmes de ces villages, assumant la corvée du bois de chauffage, dont les familles ont un terrible besoin.
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Un proverbe marocain dit : "Toi l'homme nu, de quoi as tu besoin ? D'un jeu de bagues, monseigneur".
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Sauf que l'état marocain, pour continuer à bénéficier du soutien de la France, dans le dossier du Sahara marocain, se retrouve contraint aujourd'hui, d'opérer des choix ruineux pour son économie..
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Uniquement pour caresser la France dans le sens du poil.
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Le Sahara a ruiné les Marocains, mais pas tous les Marocains...Les affairistes et les corrompus y trouvent largement leurs comptes.
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Engagez vous dans cette campagne "Arrêtez le TGV".
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ARTICLE PARU DANS LE QUOTIDIEN MAEROCAIN L'ECONOMISTE
Un collectif d’associations appelle à la non-réalisation de ce projet
et à la réaffectation de son budget à d’autres chantiers prioritaires
.Pour eux, 10 m de ligne TGV, c’est l’équivalent d’une école rurale.
Ils redoutent un durcissement des législations à leur encontre
Lois coûteuses, règles protectionnistes et nationalisme croissant
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Pour les anti-TGV, la campagne lancée ne s’adresse pas à la France mais vise à ovrir un débat national sur l’utilité de ce grand projet.
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«Stop TGV» est le slogan signé par un collectif d’associations mobilisées contre la réalisation de ce mégaprojet qui vise la réalisation d’une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tanger et Casablanca.
Les détracteurs du TGV viennent même de lancer une pétition contre le projet. Et pour expliquer les arguments justifiant cette position, une conférence de presse a été organisée hier, à Rabat, par les représentants des associations initiatrices de cette campagne de dénigrement.
Premier reproche: le projet est très coûteux et inutile eu égard aux besoins prioritaires de la population.
Le collectif rappelle que le budget prévisionnel du projet dépasse les 25 milliards de DH sans compter les déficits prévisibles d’exploitation.
«La réalisation de ce projet va hypothéquer l’avenir du pays, alors que ce dernier présente déjà des déficits inquiétants en matière de développement humain», résume Sion Assidon, représentant de l’association Initiative BDS-Maroc qui fait partie du collectif.
Pour lui, les projets de développement ne manquent pas. Pour les détracteurs du projet TGV, les 25 milliards de DH pourront permettre la réalisation de plusieurs projets dont les Marocains marginalisés ont amplement besoin comme la construction des écoles et des hôpitaux ainsi que les routes rurales.
Mais comment contrer ce projet déjà lancé, dont le montage financier a été bouclé en décembre 2010?
«Le plus important est d’arrêter ce chantier à n’importe quel moment, car il faut savoir que 10 mètres de ligne de TGV c’est l’équivalent d’une école dans le monde rural», martèle pour sa part Omar Balafrej, président de l’association Clarté ambition courage.
Sur ce point, il rappelle que d’autres pays plus développés que le Maroc comme l’Espagne, le Portugal et dernièrement l’Argentine ont renoncé à ce type de projet.
Même la question de la rentabilité du Train à grande vitesse a été remise en cause par Karim El Hajjaji, président de l’association Capdema (Cap démocratie Maroc) qui a publié en décembre 2011 un rapport sur ce projet.
«Deux éléments ont motivé l’implication de notre association dans ce dossier, indique Abdessamad Sadouq, le nouveau SG de Transparency Maroc (TM).
Il s’agit de l’accès à l’information concernant ce projet et l’attribution directe du contrat à un opérateur français sans passer par un appel d’offres».
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Il tient à préciser toutefois que cette procédure est légale mais en l’absence de concurrence le coût du projet risque d’être très élevé.
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